La joie se construit.
Elle n'est pas forcément notre humeur habituelle qui, naturellement, se teinte de soucis, de craintes, de peines. La joie de vivre est avant tout le fruit d'une volonté. Une question de regard. Une affaire d'état d'esprit. Au contraire du bonheur qui est reçu et du plaisir qui est volatil, la joie de vivre naît de l'accomplissement de soi à l'interface entre son dedans et son dehors. Mais que signifie et qu'implique l'accomplissement de soi ?
Si la philosophie est l'art de la joie de vivre, le philosophe doit être un praticien de cet art subtil et joyeux. La joie se construit. Elle n'est pas forcément notre humeur habituelle qui, naturellement, se teinte de soucis, de craintes, de peines. La joie de vivre est avant tout le fruit d'une volonté. Une question de regard. Une affaire d'état d'esprit. Au contraire du bonheur qui est reçu et du plaisir qui est volatil, la joie de vivre naît de l'accomplissement de soi à l'interface entre son dedans et son dehors. Mais que signifie et qu'implique l'accomplissement de soi ? Il signifie l'actualisation de toutes ses latences dans la rencontre entre les potentialités du dedans et les opportunités du dehors. Il signifie l'exploration et l'exploitation de tous les possibles. Il s'ancre dans l'intention ferme de se réaliser dans chaque ici-et-maintenant. Il implique donc que cette intention soit claire et devienne un vrai projet de vie. Il implique, ensuite, que les conditions de cette réalisation soient réunies. Il implique, enfin, que la démarche soit initiée et que le cheminement soit soutenu.
L'ère médiévale voulait 'sauver les âmes'. L'ère moderne voulait 'fabriquer le bonheur'. Deux immenses échecs ! On ne sauve pas les âmes de l'extérieur, même à grands coups d'Inquisition. On ne fabrique pas du bonheur à l'extérieur, même à grands renforts de surconsommation. Le salut et le bonheur se construisent de l'intérieur. Chacun est seul responsable de sa propre joie de vivre. Et pour cette quête, aujourd'hui, loin des images d'Epinal et des dogmes chrétiens, nous posons la question : qu'est-ce que 'Dieu' ? Table des matières : Dieu est mort ! Vous avez dit « mystique » ? Un Dieu n'est que le Divin qu'on nomme. Le Divin sans Dieu. Les voies de la Reliance. Marc Halévy mène trois activités parallèles : Il étudie les sciences de la complexité et poursuit des recherches théoriques fondamentales sur la physique des processus. Il mène une activité de prospective, analysant l'évolution du monde humain et les changements de paradigme qui se profilent. Enfin, il a étudié la philosophie et l'histoire des religions, et s'est spécialisé en Kabbale et Tao-chia (Lao-Tseu et Tchouang-Tseu).
La Sagesse : l'art de vivre bien. dans tous les sens du mot « bien ». Ou encore : l'art du perpétuel Accomplissement de soi. Ou, aussi : l'art de vivre en Paix. Ou, enfin : l'art de toujours vivre en Joie. Bien. Accomplissement. Paix. Joie. Marcel Conche, à l'adresse de son élève André Comte-Sponville, avait tracé trente-cinq chemins de sagesse. Empruntons-les, avec légèreté et jubilation. Suivons-les au fil d'une méditation offerte. Alors se dessine une philosophie authentique, non pas celle des mots jargonneux et pédants, mais celle d'une pratique de vie, comme celle que, magistralement, Pierre Hadot attribuait aux pères fondateurs grecs de toute philosophie. Vivre avec Sagesse n'est pas vivre sagement, bien obéissant, bien conforme. Bien au contraire ! La Sagesse, aussi, est dans la révolte, dans la colère généreuse et jubilatoire. Car au fond, quoi de plus subversif, surtout en nos temps de lobotomie générale, que l'exigence de Sagesse, de Joie, de Paix ? Quoi de plus corrosif que cette quête-là dans un monde d'argent et de convoitise ?