Dans un monde néolibéral où tous les coups sont permis, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Nos élites se sont progressivement vendues aux plus offrants, au point qu'elles sont sous l'emprise d'intérêts étrangers, parfois contradictoires. Airbus, Alstom, Areva, EDF : les industries stratégiques françaises sont au coeur d'une guerre économique brutale face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires. Une enquête édifiante sur les scandales diplomatiques récents et sur cette France prise au piège de la nouvelle Guerre froide.
Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, les commentateurs se perdent en conjectures : Poutine est-il devenu fou ? Pourquoi avoir risqué une telle « blitzkrieg », dont l'issue apparaît si incertaine ? Aujourd'hui, l'émotion sature le discours médiatique, et masque les guerres secrètes qui se déroulent en coulisses du théâtre des opérations ukrainien. Dans un monde entré dans une nouvelle guerre froide, où l'énergie devient une véritable arme, les États-Unis, la Chine et la Russie jouent tous, à travers ce conflit, leur partition sur l'échiquier mondial du nucléaire. Et du fait de son désintérêt pour les questions de sécurité collective et de ses engagements oubliés, la France, comme les autres pays européens, est devenue un simple pion.
Dans la foulée de L'Emprise, Marc Endeweld signe ici un nouveau livre incisif qui mêle analyse, récit des coulisses diplomatiques et enquête sur ces guerres stratégiques, énergétiques et économiques. Il propose des clés pour comprendre comment on est arrivé, en 2022, à une telle extrémité au coeur de l'Europe.
Emmanuel Macron, le plus grand des manipulateurs ?
Lobbys divers et variés, agents d'influence, communicants rois, « intermédiaires », barbouzes... Le plus jeune président de la Ve République n'a pas lésiné sur les moyens pour atteindre les hautes sphères de l'État. Sous le prétendu « nouveau monde » d'Emmanuel Macron se cachent de troublants réseaux au service d'une ambition dévorante. Comment, vierge de tout mandat, devient-on président ? Une question à laquelle répondent les révélations de cette enquête palpitante dans les coulisses du pouvoir. Un document implacable.
Dans un monde néolibéral où tous les coups sont permis, la France n'a plus d'alliés, seulement des concurrents ; sur tous les terrains, ses positions sont contestées. Et Emmanuel Macron semble perdu, lui qui avait pourtant promis de restaurer l'« autonomie stratégique » du pays et de « relocaliser » ses industries. Nos élites se sont progressivement vendues aux plus offrants, au point qu'elles sont sous l'emprise d'intérêts étrangers, parfois contradictoires.
Airbus, Alstom, Areva, EDF : les industries stratégiques françaises sont au coeur d'une guerre économique brutale face aux États-Unis, à la Chine et à la Russie, où les batailles se gagnent à coups d'interventions de barbouzes, d'avocats et de banquiers d'affaires. Parasité par des réseaux français qui se court-circuitent ou qui jouent le jeu d'autres puissances par intérêt personnel, la France se montre incapable de se défendre contre ses « alliés », qui ont pourtant ouvertement déterré la hache de guerre.
Une enquête riche en révélations sur les scandales diplomatiques récents (Pegasus, crise des sous-marins en Australie, etc.) et sur les principaux acteurs qui en tirent les ficelles.
« Tout s'est joué au cours de la campagne présidentielle.
Pour gravir la plus haute marche du pouvoir sans carrière politique, ni même un parti derrière lui, Emmanuel Macron a utilisé les réseaux plus ou moins avouables de la République... Lobbys divers et variés, agents d'influence, communicants rois, "intermédiaires", barbouzes, barons locaux et loges franc-maçonnes. Tous se sont empressés.
Le candidat puis le président les a accueillis avec un large sourire, utilisés, parfois manipulés et ensuite souvent oubliés ».
M.E.
Sur l'esplanade du Louvre, la foule explose à l'annonce des résultats : en cette soirée du 7 mai 2017, Emmanuel Macron est sacré président de la République. Nul n'y croyait et pourtant, au terme d'une élection hors norme, le plus jeune des candidats a brisé des codes politiques jusqu'alors immuables. Qui se cache derrière ce trentenaire aux allures de gendre idéal ? De son enfance à Amiens jusqu'à la conquête du pouvoir, Marc Endeweld retrace la trajectoire d'un homme à l'ambition dévorante.
Édition intégralement mise à jour.
Connaissez-vous une entreprise qui fait l´objet d´une lutte d´influence au plus haut sommet de l´État ? Dotée d´un actionnaire qui n´a cessé de l´affaiblir ? Dont les fournisseurs se permettent de l´insulter ou de la confondre avec une « vache à traire » ? Cette entreprise, c´est France Télévisions, le groupe qui réunit les chaînes publiques, de France 2 à RFO. En août 2010, Rémy Pflimlin a succédé à sa tête à Patrick de Carolis. C´est la première fois que son président est nommé par Nicolas Sarkozy.
Cette enquête fouillée raconte, à l´aide de nombreux témoignages et documents inédits, comment l´État actionnaire, de gauche comme de droite, n´a cessé d´affaiblir le groupe public au profit du privé. Elle revient sur le grand partage du gâteau : des animateurs-producteurs se servent de France Télévisions comme d´un guichet de banque. Leur chiffre d´affaires est là dévoilé pour la première fois. On évolue de conflits d´intérêts en « amitiés » politiques sur fond de renvois d´ascenseurs...
Des salariés au bord de la crise de nerfs aux conséquences catastrophiques de l´absence de stratégie, le syndrome « France Télécom » est dans toutes les têtes...