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Louis Pauwels
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Ce livre n'est pas un roman, quoique l'intention en soit romanesque. Il n'appartient pas à la science-fiction, quoiqu'on y côtoie des mythes qui alimentent ce genre. Il n'est pas une collection de faits bizarres, quoique l'Ange du Bizarre s'y trouve à l'aise. Il n'est pas non plus une contribution scientifique, le véhicule d'un enseignement inconnu, un témoignage, un documentaire, ou une affabulation. Il est le récit, parfois légende et parfois exact, d'un premier voyage dans des domaines de la connaissance à peine explorés.
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Je crois en l'âmeJe crois en ce mondeJe crois au bonheur
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À la fin des années soixante, Salvador Dali engage avec Louis Pauwels de longues conversations dans sa maison, à Port-Lligat, au nord de Cadaquès. Les Passions selon Dali est le fruit de ces entretiens. Dali se livre, met en scène ses intuitions par l'image ou le geste. Brûlant les étapes d'un discours rationalisant, il sert sa vérité crue. Patiemment, sous forme d'un montage restituant cette voix inimitable et évitant le caractère morcelé d'entretiens classiques, Louis Pauwels décante les provocations. Il démonte le fanatisme de l'exactitude et l'intolérance à s'accommoder du réel, qui sont le propre de ce créateur absolu. Avec émotion et justesse, il explore le génie déconcertant de Dali.
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Une petite ville dominée par le roi et son armée, dans un Moyen Âge de légende. Au retour d'une guerre, le roi tombe gravement malade. Une nuit, deux cavaliers abordent un enfant, sans parents, et l'entraînent au château où le roi agonise. Le moribond raconte à ce mystérieux enfant terrifié le voyage qu'il fit jadis dans un château souterrain, le Château du Dessous, où il vécut longtemps seul, toutes choses lui arrivant à condition qu'il y pensât. À la fin, il se nourrissait d'une goutte d'eau qui perlait à l'un de ses doigts. Mais il voulut sortir de la solitude et, quoi qu'il demandât, il n'obtenait plus rien. Quand il revint sur terre, on l'acclama roi. À la fin de son récit, le roi expire. L'enfant lui succède, et c'est la liesse dans la ville pour son couronnement. Tant de symboles s'enchevêtrent dans cette belle histoire qui est comme une sorte de poème en prose où défilent des armées, où l'on vit les scènes de campagne, où grouille tout un peuple, que l'auteur laisse à chacun le soin d'en tirer l'enseignement de son choix, comme, aux Indes, on creuse dans certains temples des niches qui restent vides, afin que les fidèles les remplissent avec leur imagination.
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Les dernieres chaines - conversations avec un groupe d'amis
Louis Pauwels
- Rocher
- 2 Avril 1997
- 9782268026152
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Romans - saint quelqu'un ; le chateau du dessous ; l'amour monstre ; blumroch l'admirable ou le deje
Louis Pauwels
- Albin Michel
- 9 Novembre 1982
- 9782226015884
Beaucoup de lecteurs, qui ne connaissent de Pauwels que son combat moral et politique, ou pour qui Le Matin des Magiciens et Planète furent une révélation, vont découvrir avec surprise et émotion son oeuvre romanesque. Cependant, cette oeuvre est aussi dans beaucoup de mémoires, mais les tumultes provoqués par le rénovateur du « réalisme fantastique », puis par le philosophe réfractaire aux idéologies de gauche et enfin le pamphlétaire et l'homme de presse, ont empêché un serein jugement public.
Réunis ici pour le première fois, quatre romans montrent que Louis Pauwels est d'abord un écrivain de première classe et un créateur d'une puissante originalité. D'Albert Camus à Pierre Marc Orlan, de Jean Paulhan à Albert Béguin, d'Emmanuel Berl à Max-Pol Fouchet, l'entrée de Louis Pauwels en littérature, avec Saint Quelqu'un, à 25 ans, fut saluée comme un événement. L'Amour monstre fut considéré comme un grand livre de la passion amoureuse, qui séduisit Fellini et Bergman. Le Château du dessous reste la plus étrange allégorie de l'initiation spirituelle. On a dit de Blumroch l'admirable qu'il s'agissait d'un Neveu de Rameau du futur. Bref, découvrons ou redécouvrons, hors des malentendus engendrés par une intelligence complexe et remuante, un écrivain tel qu'en lui-même la littérature le change.
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Comme l'écrivait François Mauriac dans un éditorial du Figaro, en 1954, « il faut que le livre terrible, composé de témoignages, que Louis Pauwels consacre à Monsieur Gurdjieff, le fameux mystagogue, l'homme qui avait rapporté d'Orient une méthode pour tuer le moi, pour redevenir soi-même et pour posséder la terre, le sire du Prieuré d'Avon aux pieds duquel Katherine Mansfield, à bout de souffrances, est venue se coucher et mourir... Monsieur Gurdjieff ! Quel personnage inventé ne pâlirait auprès de lui ! Quel roman noir atteignit jamais à la hauteur de cette histoire vraie ? » A sa publication, ce livre choqua. Il révélait en effet l'existence de ce mystérieux personnage qui avait vécu à Paris où il avait enseigné à des centaines de disciples. A cette époque où des mots comme gourou étaient, contrairement à nos jours, à peu près ignorés, la personnalité de Gurdjieff soulevait les controverses. Était-il un maître spirituel, un mage noir, un imposteur ? Certains l'accusaient d'avoir brisé leur vie... Dans sa préface à cette nouvelle édition, Louis Pauwels s'interroge encore sur le mystère Gurdjieff. Il salue pourtant l'homme en tous points extraordinaires, le précurseur de l'ouverture à l'Orient, l'un des premiers « aventuriers de l'Être ». En cela, montrant la voie aux chercheurs de vérité et d'absolu, Monsieur Gurdjieff répond aux interrogations spirituelles de notre temps.
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Recueil des chroniques que l'auteur a rédigés, d'octobre 1977 à mars 1981, pour le Figaro et le Figaro-Magazine sur des sujets de société. Ses idées et ses textes plaisent ou déplaisent, ils ne laissent jamais indifférent.
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« Un enseignement privé vaut mieux qu'une sous-éducation nationale. » « Qui fait l'ange fait le traître. » « L'enfant est un ange ; l'adulte le diabolise. » « A mes yeux, les libertés ne sont jamais venues de l'Etat, mais, au contraire, des limitations apportées au pouvoir de l'Etat. Dans la société à mon goût, l'Etat n'administre pas les affaires des hommes; il administre la justice parmi des hommes qui s'occupent de leurs propres affaires. » Recueil des chroniques que l'auteur a rédigés, de 1981 à 1983, pour le Figaro et le Figaro-Magazine. Ses idées et ses textes plaisent ou déplaisent, ils ne laissent jamais indifférent.
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Lettre ouverte aux gens heureux et qui ont bien raison de l'etre
Louis Pauwels
- Albin Michel
- 15 Septembre 1971
- 9782226045904
« Du temps de ma grand-mère [...], les pauvres élevaient durement leurs enfants, afin qu´ils deviennent tôt adultes, et cessent d´être à charge. Le niveau de vie du peuple a bien monté depuis, et l´on est devenu mou avec les mômes, comme sont les nouveaux riches. En ces temps, pas très lointains, les riches de tradition élevaient durement aussi leurs rejetons, pour qu´ils aient l´énergie de garder la fortune et le pouvoir. Un peu d´égalité s´est faite. Les riches, moins riches, ont relâché l´éducation. [...] Les vertus, disons plus simplement le caractère et ce sens de la qualité, dépérissent dans les zones moyennes. De sorte que les familles prolongent bien au-delà de l´âge, des adolescents sans carapace. Et cela dans une société de plus en plus libérale. Le relâchement a été doublement fâcheux. Car plus la société est indulgente, plus l´éducation devrait être stricte. Plus il serait nécessaire d´avoir acquis une autodiscipline, afin de ne pas abuser de cette indulgence contre soi et les autres. [...] On a fait des gosses-de-personne, des dadais inadaptés, des mous mécontents. Mécontents de nous, d´eux-mêmes et du monde, bien entendu. Dans ces fils mous, les délires anarchistes et la féerie exotique pénètrent comme des doigts dans le beurre. Cela donne une dialectique pompeuse aux déçus de papa. [...] Quand les petits font du laisser-aller, de la grogne et du chambard leur règle de vie, c´est par regret d´avoir manqué de règles. Ils ont les vices de la prospérité rapide. [...] Ce n´est évidemment pas que le monde soit si injuste qu´ils ne le puissent tolérer. Ce qu´ils ne tolèrent pas, c´est l´injustice qu´on leur a faite en négligeant de les durcir. » Louis Pauwels
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Lire ce livre, c'est traverser l'histoire de France en chevauchant une comète !
Louis Pauwels (l'auteur du Matin des Magiciens et le fondateur de Planète) et Guy Breton (Histoires d'amour de l'Histoire de France, Les Nuits secrètes de Paris) sont des amis de toujours. Les voilà réunis aujourd'hui pour explorer la "face cachée" de notre histoire, découvrir les personnages extraordinaires, dévoiler des faits inexplicables, ressusciter des aventures fabuleuses, qui font pourtant partie intégrante de l'histoire des événements et des mentalités du Moyen Age à nos jours.
Avec passion, des centaines de milliers d'auditeurs suivent quotidiennement sur France-Inter, dans l'émission "le Temps de Vivre ", les histoires magiques de l'Histoire de France racontées par Louis Pauwels et Guy Breton. Dans ce livre, l'un et l'autre poursuivent et approfondissent leur enquête à travers les siècles. Une enquête sans naïveté ni complaisance, mais qui "ravit" le lecteur, au sens plein du terme. Car vous allez vous rendre compte que l'Histoire vraie peut se lire aussi comme une féerie...
De l'envoûtement de Pascal au fantôme de Valmy, du rêve de Descartes aux tables tournantes de Hugo, de l'étrange vision de Catherine de Médicis à Napoléon mythe solaire, de la religion de Robespierre à l'amour mystique d'Auguste Comte : une première série d'histoires, brillamment racontées et solidement documentées, qui projettent sur les hommes et les événements de notre histoire une lumière tout à fait différente.
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Louis Pauwels et Guy Breton continuent de collectionner les faits étranges et inexpliqués. Dans ce nouvel ouvrage ils nous présentent vingt-quatre Histoires extraordinaires et pourtant véridiques qui prouvent, une fois de plus, que nous vivons sans le savoir dans un univers fantastique dont nous ne connaissons ni les limites, ni les lois.
Qui pourrait imaginer, en effet, un homme se transportant par l'esprit dans toutes les parties du monde? Un guérisseur apportant un soulagement à des malades vivant à des milliers de kilomètres de lui ? Un jeune homme tordant à distance des objets de métal? Une jeune femme se nourrissant seulement d'une hostie? Un maréchal de l'armée de l'air britannique demandant l'aide de pilotes morts pour organiser la défense de l'Angleterre en 1940 ? Un grand poète français converti au spiritisme par son chien ? Une jeune fille américaine "occupée " pendant six mois par l'esprit d'une morte? etc.
Personne, sans doute. Et pourtant, ce sont quelques-unes des histoires que nous content ici Louis Pauwels et Guy Breton.
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Blumroch l'admirable ou Le déjeuner du surhomme
Louis Pauwels
- GALLIMARD
- 21 Janvier 1976
- 9782070293643
Louis Pauwels nous prévient dans son avertissement qu'en composant «ce petit livre, fantaisie, songerie, divertissement» il avait en tête Le Neveu de Rameau de Diderot. Dans un café proche de l'Étoile se déroule entre Joseph Blumroch, le mathématicien juif, et son ami, Louis Pauwels, un brillant dialogue métaphysique sur les causes dernières, sur la notion du temps qui est le péché originel par excellence, sur les mutations cérébrales d'où sortira l'homme futur. Cette joute parlée entre Pauwels, antichrétien qui croit profondément à la vie religieuse, et Blumroch, prophète ambigu, se déroule par brefs chapitres qui arrivent à former une véritable architecture de l'époque.
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Une longue introduction dit le sens de l'entreprise. Louis Pauwels y explique l'étrange malentendu qui, en lui, oppose "moi" et "l'autre que moi". Le journaliste engagé d'un côté. Et puis, très loin de lui, le poète plus secret poursuivant en silence la plus exigeante des recherches. Suit une série de poèmes qui, pour reprendre une distinction chère à Stéphane Mallarmé, constitue une "architecture" plus qu'un "album". Entendez : une succession de poèmes qui forment un tout et racontent à leur manière une histoire. On y voit passer des femmes. Des proches. Des événements de la vie politique ou secrète de l'auteur. On voit s'y profiler une manière de biographie en vers - codée bien sûr, mais dont les lecteurs les plus avertis ne manqueront pas de déchiffrer le sens.
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Le matin des magiciens : introduction au réalisme fantastique
Jacques Bergier
- Ethos
- 31 Janvier 2019
- 9791092128529
On définit généralement le fantastique comme une violation des lois naturelles, comme l'apparition de l'impossible. Pour nous, ce n'est pas cela du tout. Le fantastique est une manifestation des lois naturelles, un effet du contact avec la réalité quand celle-ci est perçue directement et non pas filtrée par le voile du sommeil intellectuel, par les habitudes, les préjugés, les conformismes. Nous pensons que c'est au coeur même de la réalité que l'intelligence, pour peu qu'elle soit suractivée, découvre le fantastique. Un fantastique qui n'invite pas à l'évasion, mais bien plutôt à une plus profonde adhésion. La science moderne nous apprend qu'il y a derrière du visible simple, de l'invisible compliqué. Une table, une chaise, le ciel étoilé sont en réalité radicalement différents de l'idée que nous nous en faisons : systèmes en rotation, énergies en suspens, etc. C'est par manque d'imagination que des littérateurs, des artistes, vont chercher le fantastique hors de la réalité, dans des nuées. Ils n'en ramènent qu'un sous-produit. Le fantastique, comme les autres matières précieuses, doit être arraché aux entrailles de la terre, du réel. Il est enfin évident qu'à partir de notre méthode, un ouvrage comme le nôtre, établi avec le maximum d'honnêteté et le minimum de naïveté, doit susciter plus de questions que de solutions. Une méthode de travail n'est pas un système de pensée. Nous ne croyons pas qu'un système, aussi ingénieux qu'il soit, puisse éclairer complètement la totalité du vivant qui nous occupe.