Avec ce volume, John O'Malley clôt sa trilogie sur les trois derniers conciles : L'événement Vatican II (2011) et Le Concile de Trente : ce qui s'est vraiment passé (2013). Le but principal du concile consista à définir le dogme de l'infaillibilité pontificale. Le pape de l'époque, Pie IX, avait publié en 1864 le Syllabus, texte officiel dans lequel il condamnait entre autres les idées modernes et la « liberté de conscience ». Pie IX revendiquait aussi dans le Syllabus la suprématie du fait religieux sur l'ordre temporel. Dix ans auparavant, le 8 décembre 1854, Pie IX avait défini ex cathedra le dogme de l'Immaculée Conception de la Vierge Marie, sans réunir un concile comme il est d'ordinaire pour les questions concernant les dogmes.
Au bout de débats parfois houleux, le 18 juillet 1870, le concile, à une écrasante majorité, affirme la primauté universelle du pape comme de droit divin et définit que l'infaillibilité pontificale est une vérité de foi divinement révélée. Cette infaillibilité est strictement et précisément délimitée : elle concerne le cas où le pape, en vertu de sa charge et en matière de foi ou de morale, prononce solennellement et ex cathedra qu'« une doctrine doit être tenue par toute l'Église ». Le monde catholique suivit dans son ensemble.
La singularité du regard de John O'Malley consiste à nous faire participer à tous les débats, tractations, conciliabules, non seulement théologiques mais politiques. Il met en particulier en valeur les débats qui eurent lieu en France entre partisans d'une Église gallicane et ceux d'une Église totalement soumise à Rome (« ultramontaine »). L'auteur nous fait pénétrer dans ces débats avec son humour habituel et comme si ces débats, plus actuels que l'on ne pense, se déroulaient sous nos yeux.
Le concile Vatican II est sans conteste un événement religieux majeur du XXe siècle.
Il a profondément transformé l'Eglise catholique, dans son rapport au monde comme dans la compréhension qu'elle a d'elle-même. John O'Malley nous en retrace le déroulement, en le situant dans son contexte historique et théologique. Depuis l'annonce par Jean XXIII de la tenue d'un concile, le 25 janvier 1959, jusqu'à la célébration de clôture, le 8 décembre 1965, il nous fait revivre pas à pas les grands débats conciliaires, le travail des commissions et les relations parfois difficiles entre le pape et l'assemblée des évêques.
Il met particulièrement bien en évidence les différents "courants" qui s'y sont affrontés, en évitant toute caricature et en dépassant la lecture simpliste d'une opposition entre progressistes et conservateurs. A l'occasion du cinquantième anniversaire de l'ouverture du Concile, ce parcours passionnant et tout en nuances permet de mieux comprendre les débats qui habitent encore l'Eglise aujourd'hui.
Cet ouvrage a pour objet de raconter l'histoire de la plus ancienne institution occidentale, née il y a quelque deux mille ans. L'importance de la papauté apparaît aujourd'hui plus essentielle que jamais. Son origine remonte à Pierre, le premier des apôtres. Entre lui et François, on compte quelque 266 hommes, qui se sont succédé au cours des siècles. L'histoire des papes n'a pas toujours été des plus reluisantes. C'est celle d'êtres humains, de saints parfois, qui eux-mêmes présentèrent des côtés obscurs. Si certains eurent un comportement en tout point répréhensible, la plupart tentèrent de mener une vie bonne et conforme à ce que l'on considérait comme tel à leur époque. Avec une grande rigueur et un humour pince-sans-rire qui sont sa marque inimitable, l'auteur, historien réputé, redonne vie à ces hommes dans leur épaisseur psychologique, leur mentalité, leurs compromissions politiques et leurs engagements religieux. Cette fresque a remporté un grand succès dans le monde anglophone.
Cet ouvrage comble une lacune : fournir une vue complète de l'histoire de l'ordre jésuite, dans toute sa richesse et sa complexité. Au fait des recherches les plus récentes, l'auteur, avec le talent narratif qu'on lui connaît, poursuit deux objectifs. D'une part, relater aussi succinctement que possible les débuts, le développement, les succès et les difficultés de la Compagnie de Jésus jusqu'à nos jours ; d'autre part, présenter en détail les réalisations les plus caractéristiques des jésuites, à travers des récits concrets. La dernière partie de l'ouvrage consacrée à l'époque postconciliaire mérite d'être regardée de près. C'est la première synthèse écrite sur cette époque, où la Compagnie a traversé des zones de turbulences qu'elle n'avait jamais connues jusqu'alors. Présentation filmée des 3 livres du P. O'Malley publiés chez Lessius
Cet ouvrage parle d'une relation. Il ne relate donc pas l'histoire de la Compagnie de Jésus, mais les hauts et les bas qu'ont connus les jésuites dans leurs relations avec les papes (et vice-versa). Onze chapitres denses et éclairants, qui vont de la reconnaissance de la Compagnie par Paul III en 1540 jusqu'à l'élection du premier pape jésuite, François, en passant par la suppression de l'Ordre à la fin du XVIIIe siècle par Clément XIV et le soutien inconditionnel des jésuites à la papauté au XIXe siècle.
Le sujet de ce livre est fascinant, puisqu'il s'agit de l'interaction des deux institutions (papauté et Compagnie de Jésus) ayant pignon sur rue. Ce qui rend d'autant plus étrange le fait que ce travail n'ait jamais été accompli. L'auteur s'y est ici employé avec le sens de la synthèse et le fin humour qu'on lui connaît.