"Je suis entré dans ma vie d'homme à reculons. Je n'ai ressenti avec mon masculin et avec le masculin en général aucune sympathie. Les modèles autour de moi n'ont pas éveillé de vocation particulière, de ces vocations qui mettent en exergue quelques vertus masculines. J'ai préféré chercher des pères ou des frères dans le passé, des héros de la pensée, des arts, des sagesses, des figures qui me donnent le goût de grandir et de croître.
Pour guérir ce masculin blessé, je suis parti à la rencontre d'hommes en chemin. J'imaginais qu'ils pouvaient m'aider et nous aider à comprendre la difficulté d'être un homme dans une civilisation patriarcale moribonde. Accabler les hommes, c'est la tendance du moment. Les rendre responsables de tout, le mot d'ordre. Reste à rappeler que les héritages que ces hommes ont reçus, les mythes et les histoires qu'on leur a racontés, les hiérarchies qu'on a fait souvent semblant de contester, ont fait d'eux des colosses aux pieds d'argile. Il a suffi des premières insurrections féministes, des prises de consciences écologistes, des procès en appel de toutes les victimes de la prédation généralisée pour qu'ils tombent et souvent ne se relèvent pas.
Les hommes que j'invite dans ces pages sont souvent tombés de haut. Mais c'est le constat de la chute qu'ils ont fait, leur bravoure à se réparer, redresser, leur détermination qui forcent le respect. On n'est pas grand de le croire. On est grand d'avoir été jeté par terre, de s'être relevé et relevé encore. On ne naît pas homme, en fin de compte, on le devient."
La collection "Le Cercle des Vivants" : A deux pas de Notre-Dame de Paris, Aurélie Chalbos, thérapeute et fondatrice de la Cité des Consciences, accueille les témoignages des initiateurs d'une révolution silencieuse. Dans cette collection nous en publions des moments précieux qui peuvent nous inspirer en ces temps de grandes transformations. Le livre : Jean-Philippe de Tonnac partage son cheminement depuis ses expériences d'anorexie. Il passe par des remises en question fondamentales : l'écriture comme remède, une critique du masculin et une valorisation du féminin, la santé en temps de pandémie et les pratiques de crémation désacralisées dans les cimetières parisiens. Il affirme que l'aliénation de notre réalité physique a conduit notre société à un nihilisme destructeur qui se manifeste par de la violence contre la planète et contre nous-mêmes. Habiter son corps en ami est le premier pas vers la guérison et l'approche du mystère de la vie.
Je suis allé à la rencontre de guérisseuses en France, en Suisse, au Canada.
Guérisseuses ? Des femmes qui prennent en charge les maux ne trouvant plus aucune écoute, qui prennent indistinctement soin du corps et de l'âme, qui soignent à partir de dons. Vous pouvez les appeler énergéticiennes, magnétiseuses, naturopathes, médiums, écothérapeutes, chercheuses en mémoire cellulaire, chamanes, etc.
Elles sont pour notre temps celles que les pouvoirs temporels et religieux ont autrefois malmenées, persécutées avant de les faire disparaître par le feu. À chacune j'ai demandé de me confier la manière dont elle était devenue guérisseuse, les dons à partir desquels elle pouvait déclencher chez ses patients un processus de guérison. Pour connaître leur art, j'ai reçu de leur part un soin, parfois plusieurs. Ce sont les notions de « maladie » et de « guérison » qu'interroge ce voyage, entrepris un jour après être allé voir une médium qui m'envoya libérer l'âme de ma mère auprès d'un prêtre exorciste.
Adolescent, en écoutant les garçons parler des filles, en questionnant la condition des femmes partout dans ce monde, j'ai souvent eu honte d'être un homme. Me diriger vers ces femmes qui, parce qu'elles se sont relevées de leurs blessures, peuvent venir au secours de leurs semblables, porter assistance à une humanité en danger, était pour moi entreprendre mon chemin de guérison. Elles incarnent la puissance du féminin dont nous avons, hommes et femmes, si terriblement peur. Une peur qui a justifié qu'on discrédite longtemps leur art né de l'expérience et de l'élan d'apaiser. Elles représentent l'accès à ce monde que nous avons perdu.
« La musique peut rendre les hommes libres. » Né d'une mère noire jamaïcaine et d'un père blanc d'origine anglaise, Bob Marley (1945-1981) a révélé au monde l'universalité du reggae. Ses chansons - Get Up Stand Up, No Woman No Cry, etc. - en font, aujourd'hui encore, un des symboles de la contestation. Mais il est impossible de comprendre la singularité de cet auteur-compositeur-interprète sans essayer de le replacer non seulement dans l'histoire de la Jamaïque et de la musique noire américaine et caribéenne, mais aussi dans ces terreaux profonds que sont le panafricanisme et l'Église orthodoxe éthiopienne. C'est ce à quoi s'attelle cette biographie d'un réfractaire lumineux qui assurait ne jamais prendre de congés « parce que ceux qui s'emploient à rendre le monde encore plus mauvais ne sont jamais en vacances ».
« La société étale le sang partout sur nos écrans, elle donne l'impression de s'en délecter, quand le sang des femmes, lui, est tabou, lui et tout ce qu'il raconte. » Sur le chemin d'un homme, il vient parfois une femme qui accepte de partager avec lui ses secrets, une femme qui a elle-même accepté d'accueillir le sang et d'être par lui ensaigné.
En catimini, en cachette, du grec katamênia, « menstruation ». C'est ainsi que les femmes vivent le plus souvent au sein de notre humanité, anonymes, privées de droit, de considération. C'est ainsi qu'elles sont invitées chaque mois à saigner puisque ce sang est répugnant, qu'il les rend folles, infréquentables, c'est bien connu. Que voulez-vous que des sociétés qui ont parié sur le virtuel, le hors-sol, le grand marché, la mort honteuse, qui ont une telle haine de la vie, comprennent encore quelque chose de cette histoire de cycle ?
Puisque les femmes commencent à se libérer de ces carcans où on veut toujours les museler, on dirait que le sang lui aussi veut sortir de sa clandestinité et avec lui tout ce dont il est porteur. Le narrateur est un homme qui « rencontre » le sang, presque malgré lui. A lui, la question ne s'était jamais posée ou bien les femmes qu'il avait rencontrées jusqu'à ce jour ne l'avaient pas invité à partager leurs secrets.
Une rencontre au musée d'Orsay devant L'Origine du monde. Une conversation sur le scandale que le tableau provoque toujours et ce qu'aurait été ce scandale si le peintre avait peint une femme qui saigne. C'est le début d'un échange entre le narrateur qui croit tenir dans cet échange le préalable à une romance et une femme qui croit tenir en cet homme un candidat à l'ensaignement. C'est le début d'un roman qui suit le parcours d'un homme qui, sur ce malentendu, décide de rejoindre une communauté installée dans le sud de la Crète. Communauté dédiée à la réconciliation des femmes avec leur cycle, avec la vie.
«Des mains de femme sur le pain, le corps du Christ». La nuit de son dernier repas, le Christ partage l'azyme pascal, il se fait pain de Vie. Mais qu'était ce pain par lequel les douze ont communié ? Qui l'avait panifié pour lui ? Azyme c'est le mariage de l'eau et de la farine, de l'histoire singulière d'Ahava, qui a pétri le pain du seder, et de l'histoire pluriséculaire judéo-chrétienne. Un récit, doux et grave, qui touche par son évidence et sa délicatesse.
L'histoire du pain se confond avec celle des civilisations du pourtour oriental de la Méditerranée. La domestication des céréales, les premières tentatives de mélanger des grains de blé passablement écrasés avec de l'eau marquent le commencement de notre histoire commune. Mais loin de se cantonner dans ces âges obscurs, le pain nous a accompagné jusqu'à ce jour. Des artisans boulangers français de génie l'y ont évidemment aidé et su l'imposer à nouveau sur nos tables comme un bien de consommation et de mémoire irremplaçable.
Raconter le pain depuis ses origines ; convoquer tous les champs de savoir et d'expérience pour le dire ; montrer que la passion du pain n'est pas que française, mais qu'elle est presque universellement partagée ; livrer expertises et anecdotes ; dévoiler la grande et la petite histoire des fournils ; mettre en avant les personnalités les plus emblématiques de cette histoire ; donner des recettes : telle fut l'ambition qui a présidé à la conception et la rédaction de cet ouvrage.
Ainsi, tous les champs de savoir sont convoqués : boulangerie, meunerie, botanique, agronomie, génétique, archéologie, anthropologie, ethnologie, histoire, politique, économie, gastronomie, diététique, sciences de l'alimentation, histoire des religions, théologie, littérature, histoire de l'art.
L'ouvrage propose en outre de découvrir et d'approcher le pain et tous les pains du monde : aussi bien les pains de France, d'hier et d'aujourd'hui, mais encore les pains que mangent et dont raffolent les Irakiens, les Russes, les Australiens, les Chinois, les Canadiens, les Géorgiens, les Américains, les Jamaïcains, les Chiliens, les Sénégalais, les Indiens, les Argentins, etc.
Enfin, on trouvera des recettes de pain, en fin de volume, confectionnées par quelques-uns des meilleurs boulangers de notre temps, en France et à l'étranger.
René Daumal est un écrivain aujourd'hui encore méconnu. Contemporain d'André Breton, de Simone Weil, d'Antonin Artaud et de Roger Vailland, il fut l'un des artisans du Grand Jeu avec Roger-Gilbert Lecomte. Ce livre retrace l'itinéraire de cet homme qui tenta toute sa vie des expériences limites, tant dans la littérature que dans sa vie personnelle : ascèse intérieure, corps à corps avec la langue, abus de drogues, apprentissage du sanscrit, étude de la métaphysique indienne, compagnonnage avec Gurdjieff. Son livre principal, Le Mont Analogue, inspira le film d'Alexandre Jodorowsky La Montagne Sacrée. Ce texte se présente à la fois comme la vie mouvementée et ardente d'un jeune homme, double de Rimbaud, qui brûla sa vie à la comprendre, et comme un panorama de la littérature française des années 1920-1940. C'est la première fois qu'une biographie de ce type est consacrée à René Daumal. Jean-Philippe de Tonnac a disposé de sources inédites.
- Le regain actuel de communautarisme religieux et les manifestations d'intégrisme et de fanatisme inquiètent à juste titre.
Pourtant la religion ne se réduit pas à cette dimension identitaire et politique. Les grands textes des religions proposent une conception de l'Absolu, de l'homme et du monde, un chemin spirituel, une éthique personnelle, qui visent à aider l'être humain à grandir dans sa propre humanité et à vivre en harmonie avec les autres. Comme ces textes sont parfois noyés dans de vastes ensembles ou difficiles à déchiffrer pour le profane, les Éditions Garnier se sont associées au Monde des Religions et à Télérama pour concevoir une Petite Bibliothèque des spiritualités en douze volumes qui offrent la quintessence des textes religieux des grandes traditions du monde.
- Ces textes ont été choisis et sont présentés par les meilleurs spécialistes dans un souci de pédagogie pour un public non averti.
Aux religions classiques (judaïsme, christianisme, islam, hindouisme, bouddhisme, sagesses chinoises), ont été ajoutés deux grands courants spirituels qui se sont développés en Occident en marge du christianisme : l'ésotérisme et la franc-maçonnerie.
Croyants et non-croyants trouveront dans ces pages, qui ont contribué à façonner les grandes civilisations, matière à réflexion pour eux-mêmes ou tout simplement pour mieux comprendre notre monde, dont quatre habitants sur cinq se disent religieux.
- Rassemblés en coffret, les volumes sont également disponibles à l'unité.
Roland Feuillas et Jean-Philippe de Tonnac poursuivent leur dialogue passionnant initié en 2017 avec A la recherche du pain vivant où l'on prenait conscience que le pain, loin de n'être qu'un simple aliment, est en réalité le fondement de nos civilisations. Ce nouvel ouvrage explore cette fois la question primordiale des semences.
Au début des années 2000, Roland Feuillas quitte une carrière de chef d'entreprise pour se tourner vers le pain. Mais pas n'importe quel pain : un pain issu des variétés anciennes et qui en restitue la puissance nutritionnelle. Pour ce faire, il a travaillé à maîtriser toutes les séquences du cycle de la transformation du grain au pain, en ingénieur qu'il est de formation, en artisan dans la famille desquels il s'est inscrit, en artiste des longues fermentations et des cuissons au feu de bois, en paysan qu'il rêve de devenir.
Cette rencontre entre l'écrivain Jean-Philippe de Tonnac et l'indianiste Michel Hulin donne lieu à un échange autour des questions de crémation et d'inhumation. Comment l'Occident se détourne d'une pratique ancestrale, l'inhumation, pour pratiquer de plus en plus fréquemment la crémation ? Quelles sont les significations de cette dernière dans l'Inde classique et contemporaine ?
Quelles sont les implications spirituelles de la crémation mais aussi écologiques... Quelles pratiques émergent aujourd'hui ? Ce dialogue est nourri par l'expérience, la vie, des deux auteurs.
Ces gens ont de curieuses manières de vivre. Ils laissent venir des trous à leur manteau, enseignent dans une école vide, s'accouplent en public, tombent en extase. Leurs façons de mourir ne sont pas moins singulières : l'un se jette dans un volcan, l'autre s'enduit de bouse de vache, un troisième ne s'arrête plus de rire. Presque tous ont des problèmes avec l'argent.
Ces expérimentateurs obstinés, on les appelait dans l'Antiquité chercheurs de sagesse, ou encore philosophes. La modernité a oublié combien ils furent étranges.
Pour rencontrer ces sages perdus, deux écrivains ont choisi de fouiller dans une poussière d'histoires, de propos et d'anecdotes. Résultat : une face inhabituelle et très surprenante de la philosophie occidentale.
A quoi croyaient les cathares ? A quel courant religieux appartenaient-ils, peut-on les qualifier de gnostiques, de dualistes ? Que leur reprochait l'Eglise, peut-on les considérer comme chrétiens ? Pourquoi les a-t-on fait brûler ? Qui a dressé ces châteaux que nous admirons dans le " pays cathare " ?, etc. Autant de questions auxquelles Anne Brenon et Jean-Philippe de Tonnac se sont confrontés à travers des entretiens qui tâchent de faire la part du vrai et du mythe. Parcourant, en une dizaine de stations qui sont prétextes à autant de chapitres, ces terres où vécurent les cathares sous la protection des puissants seigneurs occitans, ils font revivre les épisodes les plus marquants du catharisme et restituent pour notre temps la singularité de cette expérience en plein coeur de la chrétienté.
Les témoignages des jeunes filles qui ont traversé l'épreuve de l'anorexie se multiplient depuis près de trente ans. Ils suscitent l'intérêt et l'émoi grandissants du grand public et des milieux médicaux.
Qu'est-ce que le pain ?
Un mélange de blé, de levain, de sel et d'eau ; le point de mire de tous les conflits sociaux ; un coin de campagne ; le compagnon d'un bon vin ; le propre de l'homme ; le corps de Dieu ? Peu d'objets, dans la sphère alimentaire et au-delà, peuvent être lus de manières aussi diverses et contradictoires. Avec le pain, on passe de l'économie à la gastronomie, du politique à la vie quotidienne, de l'agriculture à la théologie, de l'anthropologie à l'art. Les artistes, les premiers, ont compris le parti à tirer de cette clé qui ouvre, comme aucune autre, les portes de notre maison commune : l'humanité.
Le pain est tellement essentiel à nos jours, et depuis si longtemps, qu'il en est devenu invisible : nul n'a songé à ce jour à rassembler le matériel iconographique qui dit la relation intime de l'homme et du pain depuis que nos ancêtres se sont fixés en Mésopotamie, ont commencé à travailler la terre et que nous sommes devenus des « mangeurs de pain ».
En rassemblant les peintures et les photographies de nos plus grands artistes pour dire le pain dans tous les registres, cet ouvrage est absolument inédit.
« Dans une société où nous sommes censés ne penser qu'à ça, qui fait vraiment l'amour ? Pas ces jeunes gens qui restent vierges jusqu'à leur mariage. Pas ces asexuels ou ces non-libidoïstes qui refusent toute référence à la sexualité. Moins encore ces êtres à qui leur religion interdit de nourrir la pensée de la concupiscence. Mais le font-ils davantage, ces célibataires qui rêvent d'accéder au corps de l'autre ? Prennent-ils leur pied, ceux qui voient leur partenaire se refuser à eux ? Jouissent-ils, ces internautes qui virtualisent la rencontre à travers un écran ? Connaissent-ils de grands émois, ceux qui redoutent d'être défaillants et s'empêchent de le vérifier ? J'ai recueilli les témoignages de ceux qui, par choix ou par contrainte, ne font pas l'amour. Je les ai recoupés avec les réflexions des spécialistes de la sexualité. De cette enquête, il résulte que les Occidentauxne se sentent plus coupables de ne pas le faire. Ces expériences singulières nous invitent alors à méditer sur la place du plaisir dans nos existences, au-delà de la réclame qui en est faite. »
L'anorexie mentale a toujours existé, mais elle n'a jamais été aussi répandue qu'aujourd'hui dans les pays riches : en France, une adolescente sur dix souffre d'un tel trouble des conduites alimentaires, avec ou sans épisodes de boulimie. Une sur cent en présente une forme grave pouvant conduire à la mort. Xavier Pommereau, spécialiste connu de l'anorexie, et Jean-Philippe de Tonnac, rescapé de l'anorexie, l'envisagent à partir des deux versants que sont la maladie vécue et son traitement. Ils essaient de percer l'énigme qu'elle représente. Les causes socioculturelles vite incriminées ne peuvent être les seules. A cause de la famille, des parents, de la mère en particulier ? Non, ce n'est pas si simple. Pour eux tout est beaucoup plus complexe. S'il existe une relation de cause à effet entre la dynamique familiale et l'anorexie, ses mécanismes échappent en grande partie aux protagonistes. Plutôt que de partir en quête d'un coupable idéal, nous préférerons exposer en quoi l'anorexie mentale est avant tout une maladie des échanges affectifs qui se traduit dans les flux de nourriture que les anorexiques n'acceptent qu'intellectuelle. Qui finit, dans le traitement de l'anorexie grave, par l'hospitalisation, toujours perçue comme l'expérience de la dernière chance. C'est ce parcours que les auteurs décrivent en cherchant d'une part à mieux en comprendre les attentes et, d'autre part, à mieux définir ce que les soignants proposent et pourquoi ils le proposent. Ce débat sans complaisance aborde sans détour toutes les questions que sont en droit de se poser les jeunes filles, leurs familles, les thérapeutes qui cherchent à faire évoluer leur approche de l'anorexie.
Quand il faut évoquer la mort, nous savons que. nous ne savons rien. Quand il nous faut parler des morts de notre vie - qui vivent encore en nous, habitent notre coeur -, les mots nous manquent. De cette perte, de la mort même, nous préférons ne pas parler. Et pourtant, les absents n'en finissent pas d'être présents. Nous en sommes les gardiens fidèles.
À travers les entretiens qu'elles ont accordés à Damien Le Guay et Jean-Philippe de Tonnac, sept personnalités acceptent ici de témoigner. Juliette Binoche, Christian Bobin, Catherine Clément, Philippe Labro, Daniel Mesguich, Edgar Morin et Amélie Nothomb nous livrent avec profondeur et générosité leurs sentiments intimes, leurs croyances ou leur incroyance, leur philosophie de la vie. Au-delà des chagrins, des douleurs, ils disent tous le lien vital qui les relie à leurs morts - les morts de leur vie.
L'extraordinaire diversité de ces paroles nous invite au partage pour être plus vivants.
Entretiens menés par Damien Le Guay, essayiste et Président du Comité national d'éthique du funéraire, et Jean-Philippe de Tonnac, essayiste, journaliste et éditeur.