L'auteur se questionne sur la succession d'événements ayant mené l'extrême droite aussi proche du pouvoir. Il s'intéresse à tous les partis politiques français, qu'il accuse d'être responsables par leur passivité de la normalisation du discours extrémiste dans les médias. Après des décennies d'échec, selon lui, il propose une manière de stopper son ascension.
« Ce second tome des Mémoires d'outre-vies, marqué par la création de L'Événement du jeudi et de Marianne, rythmé comme le premier de rires et de pleurs, de petitesses et de grandeurs, d'espérances et de désillusions, traversé d'épisodes improbables ou extravagants, drolatiques ou tragiques, en dérangera certains. Pourquoi ? Parce que cela même qui fait que je suis fier de pouvoir, malgré quelques échecs, revivre avec les lecteurs l'intensité de nos combats, l'actualité parfois stupéfiante de nos empoignades, leur fera, à ceux-là, grincer les dents. La raison est toute bête : car même si, oui, nous avons globalement échoué, replongeant dans les batailles que nous avons menées, les fausses routes que nous avons pointées, les dérives que nous avons dénoncées, les catastrophes contre lesquelles nous avons mis en garde, ces lecteurs auront, faits et textes à l'appui, l'occasion unique de trancher : qui finalement a eu tort, et qui a eu raison ? Et c'est ce classement qui, à beaucoup, ne fera pas plaisir. »
« Après trois quarts de siècle qui ont laissé des encoches, des brûlures et des blessures dans ma mémoire, les hasards d'une existence et d'une carrière non programmée ayant fait que je me suis retrouvé au coeur de la plupart des événements qui ont façonné le monde d'aujourd'hui, je me retourne, sidéré... Comment est-il possible que j'aie vécu tout ça ? » La vie de Jean-François Kahn est un véritable roman. Le roman d'un homme fasciné par l'Histoire et par l'art de décrypter l'Histoire : le journalisme. Observateur des folies du communisme, des dérives du colonialisme, de la montée de l'extrême droite, le grand reporter raconte enfin, dans ce premier tome de ses mémoires, sa traversée d'un siècle fou, où l'on croyait tout possible - et où tout fut possible, hélas.
Se retournant sur sa vie, et tout étonné encore des événements dont il fut le témoin, il nous livre un récit plein d'aventures et de drôlerie, traversé de révolutions et de coups d'État, de guerres extérieures et intestines, d'humanisme et de terreur, de misères et de servitudes - bref, de bruit et de fureur, de rires et de larmes.
Conteur formidable, il offre aussi aux lecteurs des portraits saisissants de Nasser et de Che Guevara, d'Albert Camus et d'André Malraux, de de Gaulle et de Mitterrand, d'Hubert Beuve-Méry et de Françoise Giroud.
Les mémoires de la mémoire du siècle.
« Qui aurait imaginé, au début du xxe siècle, qu'en France une force politique qu'on qualifie d'extrême droite ou, de façon réductrice, de «populiste», mais représente la forme spécifiquement française d'un néofascisme de notre temps, serait en mesure de gagner l'élection présidentielle et donc de parvenir au pouvoir ? Qui ?
Comment en est-on arrivé là ?
Quelles erreurs, nombreuses, redondantes, colossales parfois, a-t-il fallu commettre pour que soit devenu, non pas encore probable au moment où j'écris ces lignes, mais concevable ce qui était jugé radicalement impensable il y a encore quelque temps ?
C'est, terrifié par cette perspective, convaincu qu'il faut absolument désigner et analyser ces errements pour cesser de les reproduire et exorciser le spectre du désastre qui en serait la conséquence, c'est décidé à consacrer ce qui me reste d'existence possible à déconstruire ça pour éviter ça, que j'ai entrepris cette exploration. Ce décryptage, non seulement des racines et des ailes de nos erreurs d'aujourd'hui confrontées au risque de réédition des catastrophes d'hier, mais également des dimensions intériorisées et historicisées, idéologiques et psychiques de l'erreur en général. »
« L'écrivain Georges Perec a osé cette "disparition" : retirer une lettre de ce tout qu'est l'alphabet.
Je propose ici l'expérience inverse : affronter un tout à partir d'une seule lettre.
La lettre M. "M la maudite" qui m'a permis d'ouvrir toutes les portes et de tout oser. Trop ?
Cet ouvrage est à la fois le concentré des expériences d'une vie et le reflet de ce kaléidoscope qu'est la vie.
Concentré des expériences d'une vie car, ce que j'y ai investi, c'est tout ce que j'ai eu l'occasion d'expérimenter, de connaître, de découvrir. Tout ce à quoi j'ai été confronté et amené à réfléchir, tout ce qui a été l'objet, de ma part, de quêtes et d'enquêtes, motifs parfois de combats ou d'adhésions, tout ce dont j'ai été témoin et éventuellement acteur, mes pérégrinations à travers les crises et les guerres de notre monde, mes engagements et mes batailles.
Reflet de ce kaléidoscope qu'est la vie, car celle-ci n'est pas univoque. Elle intègre le complexe, le sérieux, le savant, le descriptif et le synthétique, le polémique et l'empathique, mais aussi le léger, le déconnant, le vachard et je l'admets... des bêtises. Autrement dit, le grave et le drolatique, le pointu, l'arrondi et le dérisoire. Calembours et calembredaines compris.
Mélange des genres poussé ici à son paroxysme. La vie comme on l'M ! »
La tradition veut qu'on soit progressiste à vingt ans et réactionnaire l'âge venant. Victor Hugo, qui décidément ne fait rien comme les autres, parcourt le chemin inverse. De 1847 à 1851, on assiste à l'" extraordinaire métamorphose " d'un vicomte, pair de France, monarchiste, député de Paris élu sur des listes de l'union de la droite, devenant l'homme des Misérables, passant du côté républicain, prônant la révolution et s'intégrant à l'extrême gauche.
Qu'en est-il de ce Hugo-là deux cents ans après ? Pourquoi revenir sur Hugo politique ? Parce que, dit Jean-François Kahn, " Victor Hugo incarne mieux que quiconque le combat pour la démocratie et les droits de l'homme ; ensuite, parce qu'il n'a cessé, parfois seul, au prix de sa tranquillité et de sa réputation, de résister à l'offensive, souvent convergente, des stalinismes de gauche et de droite ; enfin parce qu'au nom du refus de la guerre civile, en vertu d'un patriotisme bien compris, il a de toutes ses forces cherché à favoriser l'émergence d'une autre voie.
" Mais aussi parce que peu de gens imaginent, de nos jours, jusqu'où il va dans la radicalité et la modernité, donnant parfois l'impression qu'il nous parle des problèmes d'aujourd'hui.
Entre 600 avant Jésus-Christ et 500 après, dans ce qu'on appelle aujourd'hui la France, que s'est-il passé ? Faites l'expérience, posez la question : au mieux on vous citera la défaite de Vercingétorix à Alésia et le baptême de Clovis. Le reste est comme un immense trou de plus de mille ans. Or, c'est au fond de ce trou, dans ce creuset, qu'en vérité tout se passe : que, d'un invraisemblable capharnaüm de bandes et de hordes, de tribus et de peuples, de cités et de nations, va peu à peu surgir, se cristalliser, s'affirmer quelque chose d'étrange, mille-pattes à mille têtes, qu'on appellera les Français. Incroyable roman vrai qui ne ressemble pas toujours, rarement même, à la chronique officielle qu'en ont congelée nos écoles. C'est aussi le mérite de ce livre que de révéler une réalité parfois plus grise, parfois plus lumineuse, que les mythes.
Pour contrer le règne du discours unique, il est d'une brûlante actualité de se remémorer les combats de tous ceux qui, à leurs risques et périls, ont opposé leur refus aux pesanteurs de la conformité normative. Le « non » qui n'induit pas un « oui » n'a aucun intérêt. Il est inconsistant parce que irresponsable ; médiocre parce que sans danger. Il en résulte que la force et la richesse d'un « non » dépendant à la fois de la nature du « oui » qu'il implique et du risque que l'on prend en le proférant. Le « non » du général de Gaulle fut un « oui » à la France ; le « non » de Victor Hugo un « oui » à la république ; le « non » de Thomas More un « oui » à sa foi ; le « non » de Thomas Beckett un « oui » à sa conscience ; le « non » de Mirabeau à Dreux-Brézé un « oui » au droit du peuple comme le « non » de Maurice Audin à ses tortionnaires fut un « oui » aux droits des peuples. Le « non » de Zola fut un « oui » à la démocratie ; le « non » de Clemenceau autant de « oui » à la nation ; le « non » de Jean Moulin un « oui » à la fois à la démocratie, à la nation et à l'honneur. L'inverse est également vrai : des « non » tonitruants peuvent porter des « oui » épouvantables. Le « non » de Polyeucte aux « idoles » était implicitement un « oui » à l'intolérance totalitaire. Le « oui » à l'impérialisme colonial est tout entier contenu dans le « non » des croisés aux infidèles.
La période qui a sans doute plus compté dans l'histoire de notre pays, hormis la Révolution, est celle entre le iie et le ive siècle de notre ère, au cours de laquelle l'Occident en général et ce qui deviendra la France en particulier vivent la plus formidable révolution idéologique, ainsi que la plus profonde mutation sociale et civilisationnelle qu'ait connue l'histoire universelle : le passage du paganisme au christianisme. Et c'est au milieu de ce chamboulement inouï qu'un empire mondial sombre, que l'Orient et l'Occident divorcent, que des peuples dits « barbares » submergent la romanité, que la Gaule affirme son identité en se découvrant et en s'imposant en tant que nation, jusqu'à arracher un temps son indépendance à la puissance hégémonique romaine, que Paris s'offre comme capitale, qu'une gigantesque révolution sociale soulève une France en gestation confrontée déjà à l'oppression fiscale et au centralisme bureaucratique.
Ce livre retrace l'extraordinaire saga de ce basculement à travers des événements, des aventures, des retournements, des soubresauts, des luttes, des drames, des farces, des personnages qu'aucun romancier n'aurait osé imaginer.
Le 6 mai 2012, les Français ont majoritairement exprimé leur ferme volonté de tourner la page du sarkozysme. D'où l'élection d'un président socialiste. Mais cette victoire fut une victoire d'apparence. Derrière, c'est une tout autre réalité qui se profile, s'affirme, est en mesure demain de s'imposer. Réalité terrible, angoissante, effrayante même, qui risque de précipiter notre pays dans un cauchemar. Tout ce qu'a fait Sarkozy n'est pas condamnable. Mais la situation qu'il a créée et qu'il nous laisse en héritage est une véritable bombe atomique à retardement.Le scrutin du 6 mai en a été le révélateur. En ce sens, il fut catastrophique.
Jean-François Kahn a été professeur puis journaliste (Le Monde, L'Express, Europe 1, Antenne 2), avant de créer et de diriger L'Evénement du jeudi. Il a fondé le journal Marianne. Il est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont Esquisse d'une philosophie du mensonge (Flammarion,1989), Tout change parce que rien ne change. Introduction à une théorie de l'évolution sociale (Fayard,1994), Dictionnaire incorrect (Plon, 2005), Philosophie de la réalité (Fayard, 2011). Son dernier ouvrage Menteurs !, paru chez Plon, a été un immense succès.
« Chiche ! Je prends le risque.
- Il n´y aura pas de suppression d´emplois chez Areva.
- Martine Aubry souhaite de toutes ses forces la victoire de François Hollande, le volontarisme fait homme.
- Fastoche : on largue l´euro, on revient au franc. Ainsi on dissout la crise, et dix sous, en franc, c´est pas cher.
- Les rétrocommissions de Karachi : une fable !
- Les hausses d´impôts ? Jamais tant que je serai président.
Jamais, sans doute, depuis l´établissement de notre démocratie républicaine, les plus hauts responsables politiques n´avaient aussi systématiquement, effrontément et cyniquement menti aux Français.
Dès lors que la tromperie vient de la tête de l´Etat, mais aussi des dirigeants de l´opposition, plus personne ne peut l´endiguer.
On respire comme on ment, et on ment comme on soupire.
La gauche a le mensonge timide, embarrassé, emberlificoté.
Le centre l´a mielleux, un peu fl asque, et honteux de lui-même. Sarkozy, lui, l´a brut de décoffrage. On pourrait dire, au reste, qu´il est franc du mensonge comme on dit de quelqu´un qu´il est franc du collier.
Jean-François Kahn a été professeur puis journaliste (Le Monde, L´Express, Europe 1 , Antenne 2), avant de créer et de diriger L´Evénement du jeudi. Il a fondé le journal Marianne. Essayiste de talent, il est l´auteur d´une vingtaine d´ouvrages dont Tout change parce que rien ne change. Introduction à une théorie de l´évolution sociale (Fayard,1994), Philosophie de la réalité (Fayard, 2011), Esquisse d´une philosophie du mensonge (Flammarion,1989). Son Dictionnaire incorrect, paru chez Plon en 2005, a été un immense succès.
Deux périodes ont sans doute plus compté dans l'histoire de notre pays que toutes les autres réunies, celle qui va de 1789 à 1889 (abolition des privilèges, libéralisme, démocratie, république, laïcité, progrès social) et celle, entre le IIe et le IVe siècle de notre ère, au cours de laquelle l'Occident en général et ce qui deviendra la France en particulier vont vivre la plus formidable révolution idéologique, ainsi que la plus profonde mutation sociale et civilisationnelle qu'ait connue l'histoire universelle : passage du paganisme au christianisme, du polythéisme au monothéisme, de la pluralité des croyances à l'unicité du dogme. Et c'est au milieu de ce chamboulement inouï qu'un empire mondial sombre, que l'Orient et l'Occident divorcent, que des peuples dits « barbares » submergent la romanité, que la Gaule affirme son identité en se découvrant et en s'imposant en tant que nation, jusqu'à arracher un temps son indépendance à la puissance hégémonique romaine, que Paris s'offre comme capitale, qu'une gigantesque révolution sociale soulève une France en gestation confrontée déjà à l'oppression fiscale et au centralisme bureaucratique.
C'est l'extraordinaire saga de ce basculement que ce livre retrace à travers des événements, des aventures, des retournements, des soubresauts, des luttes, des drames, des farces, des personnages, qu'aucun romancier n'oserait même imaginer.Essayiste, polémiste, fondateur de Marianne, Jean-François Kahn est auteur de nombreux ouvrages dont, aux éditions Fayard, Tout change parce que rien ne change (2006), Comment on y va... (2008), ou encore Philosophie de la réalité (2011). Le tome 1 de L'Invention des Français (2013) a rencontré un grand succès auprès du public.
Va-t-on continuer à s'enfoncer ? Non le pire n'est pas sûr. S'en sortir, se redresser et aller de l'avant, c'est possible ! Mais des bricolages, des rafistolages, des ravalements de façade n'y suffiront pas. Cessons de nous enfermer frileusement, mais confortablement, dans la bulle de la critique. Il s'agit désormais de proposer. Et d'agir. Pour reconstruire. Vous doutez ? Alors, je vous en supplie, lisez ça : voilà comment on peut s'en sortir.
Qu'est-ce que le réel ? C'est une oeuvre. Une oeuvre que sans cesse des maîtres d'oeuvre mettent en oeuvre. La réalité n'est jamais ce qu'elle est et toujours déjà ce qu'elle sera, grâce à ce qu'elle est en train de devenir en conséquence de ce qu'on en fait.En ce sens, la philosophie la plus attentatoire à la « réalité du réel », c'est le réalisme. L'auteur le montre en particulier à travers l'évolution de la peinture et la révolution impressionniste, le rôle des utopies et des résistances, et revisite dans cette perspective l'histoire du rapport conflictuel de la philosophie à cette réalité-là.
« En juin 2012, je publiais un ouvrage intitulé La Catastrophe du 6 mai 2012. J'y montrais, au vu du résultat d'une élection témoignant d'une radicalisation droitière de l'électorat, de la dérive quasi pétainiste du discours sarkozyen d'entre-deux-tours, de l'absence totale de charisme hollandais, que, si on jouait aux cons, l'hypothèse Marine Le Pen n'était plus à écarter. Je persiste et signe.
Quel plus beau cadeau peut-on faire au Front national que de lui livrer sur un plateau, comme l'on fait des cohortes mortifères d'intellos-gauchos, les idées de nation, de laïcité et de République.
Comment peut-on faire plus objectivement le jeu du Front national qu'en transformant tout fait divers en occasion d'appâter le chaland.
Peut-on rendre à l'extrême droite un plus évident service qu'en instrumentalisant la nécessaire résistance antifrontiste de façon tellement caricaturale et politicienne.
Qui peut croire qu'on donnera le moindre complexe à un électeur tenté par le vote lepéniste en lui proposant comme seul substitut une néopétainisme des beaux quartiers rebaptisé « droite décomplexée ». JF Kahn
C'est une véritable théorie de l'évolution historique, sociale, idéologique et politique que jean-françois kahn expose dans cet ouvrage.
Autrement dit : comment en est-on arrivé là ? où va-t-on ? et, surtout, comment on y va... ce qui conduit à répondre à ces questions que l'actualité a rendu angoissantes : l'histoire a-t-elle vraiment un sens ? peut-on encore se réclamer du progrès, et donc du progressisme ? ce que démontre l'auteur, c'est que l'évolution est un processus continu qui ne peut échapper aux lois qui régissent les modes de transformations aussi bien naturelles que sociales et culturelles.
Et c'est précisément ces lois qui établissent qu'il faut que structurellement et apparemment rien ne change pour que fonctionnellement et réellement tout change. en d'autres termes, la rupture est impossible, le conservatisme est mortifère. mais quand elle prend la forme d'une recomposition des invariances, en particulier autour d'un nouveau centre, la réforme devient toujours radicalement révolutionnaire.
Or, cette révolution qui replace non plus l'etat ou le capital mais l'homme au centre, n'a jamais été aussi nécessaire.
Complément au Dictionnaire incorrect et à L'Abécédaire mal pensant, ces Dernières Salves viennent clore une manière d'encyclopédie de combat qui se voulait instrument d'interpellation et de subversion de ce qu'on a appelé la " pensée unique ". Cinq dimensions participent de cette contre-offensive : chansonnière, pamphlétaire, démystificatrice, pédagogique et philosophique. Montrer, en somme, qu'on peut réfléchir et s'instruire en se fendant largement la pipe. Outre un entrelacs de miniportraits, saillies, vannes, lazzis ou brèves de comptoir, quatre dominantes dans ce volume : le démontage de quelques grands mensonges historiques ; le détricotage des discours propagandistes dont la grande crise de 2008 a démontré l'inanité ; la mise à mal d'idées toutes faites et bien pensantes qui ont, ces dernières décennies, envahi l'espace idéologico-politique ; et le dévoilement de quelques réalités économiques et sociales que le conformisme, y compris médiatique, a trop longtemps réussi à camoufler. Des salves pour rire... non pour tuer, mais pour permettre de vivre !
« Nous vivons une mutation économique, sociale, sociétale, culturelle, d'une telle ampleur que soit nous serons collectivement capables d'en mobiliser, pour le meilleur, la dynamique au profit de nos propres façonnages, soit, pour le pire, nous serons nous-mêmes façonnés par cette dynamique devenue folle.
C'est pourquoi les porteurs d'alternatives sont redevenus nécessaires. Mais sont, en revanche, devenus inutiles les simples relayeurs de leur propre processus d'autoreproduction. En ce sens, un parti comme celui qu'est devenu le Parti socialiste ne sert plus à rien. » La question se pose alors :
Faut-il dissoudre le PS ?
La réponse est oui !
Quel est le pari que je tente?Montrer d'abord que la poésie peut de nouveau être lue.Ensuite, qu'elle peut se libérer de l'ésotérisme et de l'élitisme.Enfin, qu'elle peut de nouveau véhiculer un discours explicite!Qu'elle est en quelque sorte une forme toujours moderne permettant de dire, à côté de l'essai, du roman, du pamphlet, de la biographie, éventuellement la même chose mais d'une autre façon. Et, pour cela, j'ai voulu dépasser les polémiques archaïques et subalternes sur le classicisme, le néo-classicisme, le vers libre, la poésie en prose, la chanson.La poésie est un tout qui englobe toutes ses composantes d'hier, d'aujourd'hui, de demain... Comme la musique. Ce qui est moderne, c'est ce que nous avons à dire, et qui justement intègre parfois trop de complexité, de contradiction, d'interrogation pour être enfermé dans une prose carrée et sèche.En ce sens, en cette période de gigantesque remise en question, la politique tout naturellement redevient poésie...Pour le reste...J.-F. K.