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Jean Teulé
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Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d'une bataille perdue. Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l'Artois. Quelques milliers de soldats anglais se retrouvent pris au piège par des Français en surnombre. Bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu'aux dents, brandissant fièrement leurs étendards, tout ce que la cour de France compte d'aristocrates se précipite pour participer à la curée. Ils ont bien l'intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie française. Aucun n'en reviendra vivant. Un désastre grandiose !Avec la verve qu'on lui connaît et son sens du détail qui tue, Jean Teulé nous raconte ces trois jours dantesques où, sous une pluie battante, des milliers d'hommes se sont massacrés dans un affrontement sanglant d'autant plus désastreux que cette bataille était parfaitement inutile.
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Si l'oeuvre éblouit, l'homme était détestable. Charles Baudelaire ne respectait rien, ne supportait aucune obligation envers qui que ce soit, déversait sur tous ceux qui l'approchaient les pires insanités. Drogué jusqu'à la moelle, dandy halluciné, il n'eut jamais d'autre ambition que de saisir cette beauté qui lui ravageait la tête et de la transmettre grâce à la poésie. Dans ses vers qu'il travaillait sans relâche, il a voulu réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime. Il a écrit cent poèmes qu'il a jetés à la face de l'humanité. Cent fleurs du mal qui ont changé le destin de la poésie française.
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Vous avez raté votre vie ?
Avec nous, vous réussirez votre mort !
Imaginez un magasin où l'on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l'humeur sombre jusqu'au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre...
" Une fable déconcertante, grinçante et irrespectueuse, digne des Monty Python au mieux de leur forme, pour toux ceux qui voudraient mourir... de rire ! " Valérie Gans McGarry - Madame Figaro
" Les amateurs d'humour noir vont se régaler. Une farce aussi absurde que drôle. " Agathe Fourgnaud - Le Point -
Crénom, Baudelaire ! Tome 2
Dominique Gelli, Tino Gelli
- Futuropolis
- Albums
- 6 Novembre 2024
- 9782754842341
Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l'image et l'imaginaire. En trois volumes, elle s'attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit. Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française. À Namur, en sortant d'une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d'autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre... Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation. Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l'envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. À bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu'elle fera sa gloire. C'est à bord qu'il écrit les vers de L'albatros...
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L'Histoire du roi qui ne voulait pas mourir
Jean Teulé
- J'ai Lu
- Litterature Francaise
- 16 Octobre 2024
- 9782290405949
Jean aimait rire de la mort. «Je vous préviens : je n'irai pas à votre enterrement», et il éclatait de ce rire énorme qui lui était si particulier. Le 18 octobre 2022, une bactérie sournoise l'a foudroyé. Il laisse un manque insondable. Il laisse aussi la première partie du manuscrit qu'il était en train d'écrire. L'histoire de Louis XI, ce monarque singulier qui a commis les crimes les plus effroyables qu'on puisse imaginer. Philippe Jaenada, Enki Bilal, Dominique Gelli, Florence Cestac, François Delebecque, Philippe Druillet et Benjamin Planchon ont improvisé des textes et des images sur ce roman inachevé pour rendre un dernier hommage à cet écrivain unique et à son oeuvre aussi inclassable qu'irrésistible.
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Crénom, Baudelaire ! Tome 1 : Jeanne
Dominique Gelli, Tino Gelli
- Futuropolis
- Albums
- 5 Avril 2023
- 9782754832106
Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l'image et l'imaginaire. En trois volumes, elle s'attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit. Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française.À Namur, en sortant d'une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d'autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre...Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation. Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l'envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. À bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu'elle fera sa gloire. C'est à bord qu'il écrit les vers de L'albatros...
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Charles IX fut de tous nos rois de France l'un des plus calamiteux.
À 22 ans, pour faire plaisir à sa mère, il ordonna le massacre de la Saint-Barthélemy, qui épouvanta l'Europe entière. Abasourdi par l'énormité de son crime, il sombra dans la folie. Courant le lapin et le cerf dans les salles du Louvre, fabriquant de la fausse monnaie pour remplir les caisses désespérément vides du royaume, il accumula les initiatives désastreuses.
Transpirant le sang par tous les pores de son pauvre corps décharné, Charles IX mourut à 23 ans, haï de tous.
Pourtant, il avait un bon fond.
" C'est grinçant et hilarant, l'écriture est savoureuse et le fond iconoclaste, car l'auteur s'entend à désacraliser l'Histoire. "
Gérard Pussey - ELLE -
Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, se rend à la foire de Hautefaye, le village voisin.
Il arrive à destination à quatorze heures.
Deux heures plus tard, la foule l'aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.
Pourquoi une telle horreur est-elle possible ? Comment une foule paisible peut-elle être saisie par une frénésie aussi barbare ?
Ce calvaire raconté étape par étape constitue l'une des anecdotes les plus honteuses de l'histoire du XIXe siècle en France.
Hystérie collective, chemin de croix d'une victime et petite leçon de barbarie sont les ingrédients de ce livre qui ne laisse pas indifférent.
Le Point -
Île de la Cité, 1118. Théologien et dialecticien acclamé, Abélard était promis, aux dires de tous, aux honneurs de Rome. Chargé par le chanoine Fulbert de veiller à l'éducation de sa nièce, la moins candide qu'il n'y paraît Héloïse, le sage professeur prendra ses devoirs plus qu'à coeur - à corps, et à cris. Au programme : foin de grammaire ni de latin ! Rien de moins que l'amour, l'amour fol, absolu. Hors pair(e).
Polisson et jubilatoire.
François Busnel - L'Express Paillard, licencieux, mais aussi embrasé d'amour et de poésie. Teulé dépoussière la légende pour en souligner la modernité.
Claire Julliard - L'Obs -
Dans trois heures, le lieutenant Pontoise pourra quitter son poste. À cet instant précis, une femme entre dans le commissariat désert et demande à être arrêtée.
Dix ans plus tôt, elle a poussé son mari par la fenêtre de leur appartement du 11e étage. Il les battait, elle et ses enfants. Elle a prétendu qu'il s'agissait d'un suicide et tout le monde l'a crue.
Elle veut se dénoncer avant minuit parce qu'elle a des remords et que le lendemain son crime sera prescrit...
Tiré d'une histoire vraie. Passionnant et intrigant.
Questions de femmes -
Les derniers mois de la vie de Verlaine...
Alcoolique phénoménal, amant frénétique, bigame maltraité, le poète génial oscille depuis toujours entre l'ignoble et le sublime. À 51 ans, son existence cataclysmique laisse de nombreuses traces : un nombre invraisemblable de maladies (syphilis, diabète, souffle au coeur, cirrhose du foie, pneumonie...), des admirateurs qui ne sont plus qu'une poignée et des contemporains qui l'accablent de leur mépris... C'est alors, qu'en quelques semaines, la jeunesse du Quartier latin en fait son idole. Ils admirent sa poésie, la force de ses anathèmes, le désordre de sa vie, se battent pour l'écouter dans les cabarets et se ruent à son chevet.
Ainsi, encore une fois, le destin du poète le conduira de l'infamie au grandiose.
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Je voudrais me suicider mais j'ai pas le temps
Florence Cestac
- Dargaud
- 22 Janvier 2009
- 9782205061741
Une épouse et son mari voulaient une jolie petite fille à cajoler, ils ont eu un garçon tout vilain et cassé.
L'enfant a grandi, cabossé, pour devenir charlie schlingo, improbable auteur de bandes dessinées décérébrées, de blagues foireuses et de chansons branques, mort à 49 ans en 2005. florence cestac et jean teulé, qui l'ont bien connu, ont décidé de réaliser sa bio : le portrait d'un poète déglingué, une vie incroyable entre tragédie et farce énorme, et surtout un époustouflant destin d'homme.
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Louis Henri de Montespan épouse le 18 janvier 1663 la somptueuse Françoise de Rochechouart. Quatre ans plus tard, elle devient la favorite de Louis XIV. Le Montespan fait alors repeindre son carrosse en noir et l'orne de ramures de cerf. La provocation fait scandale. Jusqu'à la fin de ses jours, le marquis n'aura de cesse de braver l'autorité du roi et d'exiger de lui qu'il lui rende sa femme.
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Une étrange épidémie a eu lieu dernièrement / Et s'est répandue dans Strasbourg / De telle sorte que, dans leur folie, / Beaucoup se mirent à danser / Et ne cessèrent jour et nuit, pendant deux mois / Sans interruption, / Jusqu'à tomber inconscients. / Beaucoup sont morts.
Chronique alsacienne, 1519
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Sarcellopolis, c'est l'archétype de ces grands ensembles dans lesquels se côtoient les individualités malmenées, en un cocktail si explosif qu'on ne sait d'où vient l'étincelle. Il y a le jeune inspecteur Schneider, pour qui seul l'ordre compte.
Il y a sa femme, qui ne sort pas de chez eux mais qui est assez tsoin-tsoin.
Il y a le fou surinformé du 20ème étage.
Il y a Emile Grandvallet, l'égoutier qui bricole sa pisciculture.
Sa femme Victoire, au ventre chaud.
Jean-Yves Grandvallet, énervé par la connerie humaine - celle du Sergent Reig, mais pas seulement.
Il y a Locomotive Baba N'doula, laveur de carreaux, qui voit défiler ces vies, qui n'en est pas que témoin.
Il y a Butch, pas froid aux yeux pour son âge.
Bloody Mary n'existe peut-être pas, mais elle va faire des dégâts
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Comme le disaient Mozart et Shakespeare : « Il est très agréable de jouir d'un don exceptionnel, mais il ne faut pas oublier que c'est une source inépuisable d'embêtements. » À 12 ans, Lou partage absolument cette opinion. Au prétexte qu'elle est en mesure de faire tomber immédiatement les pires calamités sur la tête de tous ceux qui la contrarient, on l'enferme dans un endroit secret en compagnie de militaires haut gradés pour qu'elle devienne une arme absolue capable de mettre en échec les plans malveillants des ennemis du pays ou, pire, d'ourdir de méchantes et sournoises manoeuvres afin de causer des torts effroyables à d'autres nations. De telles occupations n'offrent pas à une adolescente les satisfactions que la vie aurait pu lui promettre. D'autant que son super pouvoir, aussi extraordinaire soit-il, ne fonctionne pas toujours comme prévu. Rien ne pouvait mieux inspirer Jean Teulé que d'imaginer les horreurs qu'un être humain bien disposé peut infliger à ses contemporains.
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Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable.
Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune.
C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan.
Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose.
Dès qu'il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l'homme qui profanait une union si parfaite.
Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, aux emprisonnements, à la ruine, aux tentatives d'assassinat, il poursuivit de sa haine l'homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme.
Il fallait le talent et la verve de Jean Teulé pour rendre hommage à cet oublié de l'Histoire - personnage hors du commun - qui, l'un des tout premiers, osa affronter à visage découvert le pouvoir absolu de son époque.
Prix Maison de la Presse 2008 Grand prix Palatine du roman historique 2008 Prix de l'Académie Rabelais 2009 -
L'écrivain ; Jean Teulé ; entretien inédit par Jean-Luc Hees
Jean-luc Hees, Jean Teulé
lu par Jean-Luc Hees; Jean Teulé- Audiolib
- 7 Juin 2017
- 9782367624211
C'est par la bande-dessinée que Jean Teulé investit le monde des livres : d'abord publié dans la revue L'Écho des Savanes, il publie son premier album, Virus, dès 1980, âgé alors de 27 ans. Encore très prolixe dans ce domaine (il a signé ou co-signé près de 20 albums), il est aujourd'hui davantage connu du grand public pour ses romans : Darling, Je, François Villon, Le Magasin des Suicides, Le Montespan, Fleur de tonnerre... Dans ces textes, bien souvent construits sur une réalité historique, il sait à la fois parler d'amour et d'humanité, tout en maniant une plume cynique, parfois très crue, ce qui lui procure une vraie singularité d'écriture.
D'où tire-t-il cette originalité ? Sa passion pour l'histoire porte-t-elle son métier d'écrivain ? Quels ponts fait-il entre sa pratique de dessinateur et celle de romancier ? Il revient, auprès de Jean-Luc Hees, sur plus de trente ans de création.
« À chaque fois que je démarre un livre, j'ai l'impression d'être à poil ! [...]Écrivain, ce n'est pas un métier d'artisan, mais d'artiste, on ne fait que des prototypes.» Jean Teulé -
C'était au temps où l'esprit des Lumières et le catéchisme n'avaient pas soumis l'imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l'Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu'on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l'Ankou, l'ouvrier de la mort, était le plus craint, et c'est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l'esprit de la petite Hélène Jegado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l'enfant minuscule se persuada qu'elle était l'incarnation de l'Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l'avait surnommée " Fleur de tonnerre ", elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour où elle s'attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jegado reste la plus grande " serial killer " de France et, sans doute, du monde entier.
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Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d'Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l'université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l'histoire de son temps. Il a ouvert cette voie somptueuse qu'emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l'absolue liberté.
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Le centre du monde est à Calais, entre les falaises de craie et le trou dans le Channel.
Le centre d'un monde où passent les orbites de six planètes bien humaines. Pâques, beauté métisse venue d'Inde, joue le rôle du soleil. Chacune lui tourne autour, attiré par sa chaleur. Depuis la nuit des temps, ces planètes sont appelées à se percuter, pour faire jaillir des gerbes de bonheur lilas. Et pour que ce miracle advienne, un crime doit être commis.
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" Sous la lumière vert mousse très tamisée de la chambre, il la regardait.
Il avait remarqué que, de profil, les ombres s'accrochaient au visage de Léone comme des griffes, mais qu'à contre-jour elle avait vingt ans. Lorsqu'elle se retournait, il admirait son fessier ressemblant à un coeur renversé. Si elle était redressée sur ses bras, ses reins s'étiraient, longs comme ceux d'une jeune fille mais, épaules à même les draps, là, sa poitrine se rassemblait en paquet et elle avait cent ans.
Marc fut surpris d'aimer ça aussi. Il tenait entre ses bras la femme de tous les âges et selon la position du corps, rapport à l'éclairage, il enfilait une adolescente, une femme ou une vieille. Il les aimait toutes. " Manipulés par un peintre talentueux et pervers, un homme et une femme font le pari que leur amour est si fort qu'ils pourront tout se dire. Après Darling, Jean Teulé, avec ce sens de l'observation aigu jusqu'à la cruauté qui le caractérise, révèle les pensées les plus inavouables traversant l'esprit des gens qui s'aiment.
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On n'est pas sérieux quand on a 36 ans, une queue-de-cheval rouge, une taille de géant et une armoire pour couche de prédilection. Comme d'autres connaissent toutes les paroles de leur chanteur préféré, Robert sait tout Rimbaud. Par coeur.
Isabelle, standardiste à la SNCF, ne sait encore rien de Rimbaud, rien de l'amour, ni rien du monde. Un doux colosse nommé Robert, échappé de Charleville, les lui révélera.
Vagabonds célestes, amants absolus, ils laissent à jamais sur le sable et sur les âmes la trace de leurs semelles de vent. Et leur odyssée sublime confirmera le mot du poète : Je est un autre... Je est Rimbaud.
L'adaptation cinématographique de cet ouvrage a reçu le Prix spécial du jury Cannes junior 1996.