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In Fine
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Miró : Un brasier de signes ; La collection du Centre Pompidou
Sophie Bernard, Guy Tosatto, Aurelie Verdier, Anne Foucault, Juan josé Lahuerta
- In Fine
- 2 Mai 2024
- 9782382031810
Au même titre que celle de Picasso, l'oeuvre de Joan Miró, par sa liberté créatrice et son iconoclasme latent, occupe au XXe siècle une place inédite qui lui confère la stature du mythe et l'élève au rang de l'universalité.
Ancrée dans la terre catalane de son enfance, elle voit le jour dans les années 1910 avec les peintures dites « détaillistes » de Montroig, scènes réalistes et paysannes qui retiennent la leçon de l'art naïf et du cubisme naissant.
Miró connaît la consécration au milieu des années 1920 avec ses « peintures de rêve » dont la magie poétique séduit les surréalistes tels que Robert Desnos et Michel Leiris. Posant un regard tantôt émerveillé, tantôt plus sombre sur le monde qui l'entoure, Miró donne progressivement corps à ce que son biographe, le poète Jacques Dupin a élégamment quali²é de « Mirómonde ».
À partir de 1954, l'installation à Palma de Majorque marque un nouveau tournant dans l'oeuvre de Miró. Dans cette période de créativité intense, sa peinture se métamorphose, devient de plus en plus gestuelle, directe et n'est pas sans évoquer les «¨Peintures sauvages» nées dans les années 1930 dans le contexte de la montée du nazisme.
Portant sur un ensemble de près de 90 oeuvres réalisées dans les années 1960-1970, la dernière période de création de l'artiste est particulièrement bien représentée dans les collections du Musée national d'art moderne/Centre Pompidou. -
Surréel : Trois petites histoires surréalistes
Guitemie Maldonado
- In Fine
- 18 Septembre 2024
- 9782382032145
S'inscrire dans le temps, avec la plus grande précision possible, a été parmi les avant-gardes artistiques une pratique courante, liée à l'idée de table-rase et à la volonté qui l'accompagne, de faire date - avec une déclaration, un manifeste, une exposition. Ainsi le poète André Breton fit-il paraître, aux éditions du Sagittaire, le 15 octobre 1924, le Manifeste qui a signé la naissance du Surréalisme et dont nous fêtons le centenaire. Pour commémorer cet événement le Centre Pompidou, l'association André Breton et le Comité Professionnel des Galeries d'Art s'associent dans le cadre du projet « Paris Surréaliste » dont fait partie l'exposition Surréel. Trois petites histoires surréalistes en collaboration avec la galerie Kaléidoscope, la galerie Alain Le Gaillard et la collection Jacques et Thessa Herold. L'exposition présentée du 5 septembre au 30 novembre au 2 rue des Beaux-arts, 23 rue de Seine et 19 rue Mazarine, adresses qui au temps des surréalistes offraient un excellent observatoire tant pour les débuts du mouvement dans l'entre-deux-guerres que pour ses prolongements ou remises en question au-delà de la Seconde Guerre mondiale. Elle propose un voyage dans le temps, de l'art moderne jusqu'à l'art contemporain, pour montrer des oeuvres inspirées de situations et de formes surréalistes, provenant aussi d'en dehors du mouvement même. Elle suit les trajectoires des principaux protagonistes du surréalisme et leurs croisements éventuels, repérant les traces qu'ils y ont laissées ainsi que les mondes vers lesquels leurs oeuvres ont conduit. Elle s'interroge aussi sur l'importance qu'ont eu pour ces artistes la ville et les lieux, ainsi que les déambulations qui s'y déploient comme les rencontres dont ils sont parfois le théâtre.
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En 1936, dans l'exposition Cubism and Abstract Art qu'il organise au Museum of Modern Art de New York, Alfred Barr distingue deux branches dans l'art de son temps, l'art abstrait géométrique d'une part, de l'autre l'art abstrait non-géométrique, qu'il qualifie aussi de biomorphique ; il caractérise ce dernier comme « procéd[ant] de l'intuition et de l'émotion plutôt que de l'intellect », « présent[ant] des formes organiques ou biomorphiques plutôt que géométriques » et comme étant « curviligne plutôt que rectiligne, décoratif plutôt que structurel et romantique plutôt que classique dans son exaltation du mystique, du spontané et de l'irrationnel ». Cette dernière énumération ouvre à l'abstraction, on le voit, une pluralité de dimensions, bien au-delà d'un questionnement qui ne serait que d'ordre formel.
Ainsi est-il possible de considérer et rapprocher, dans le même mouvement, des artistes aux parcours aussi di?érents que Jean Arp, Auguste Herbin, André Masson, Jean Hélion, Yves Tanguy, Étienne Beothy, Wolfgang Paalen, Léon Tutundjian, Georges Valmier ou encore Laszlo Moholy Nagy et par là, de dépasser les clivages très marqués de leur époque : et de suggérer avec ce livre une autre lecture possible de la modernité.