Philosophe de formation, Florence Ehnuel découvre, dans sa jeunesse, l' « approche centrée sur la personne », doctrine de Carl Rogers, psychologue américain déterminant du xxe siècle. Elle suit alors une formation au cours de laquelle elle se rend compte que les manières courantes de communiquer ne favorisent pas toujours la compréhension mutuelle.
Dans cet ouvrage, elle expose le cheminement personnel qui l'a familiarisée avec le ressort majeur de l'écoute empathique : la reformulation. Elle détaille les formes diverses de jugements qu'on a intérêt à éviter et expose la mise en oeuvre de cette reformulation empathique à travers des chapitres explicatifs, mais également grâce à des dialogues variés. Au fil de ces observations et de ces considérations pratiques, elle dessine une philosophie de la communication et du rapport à l'autre.
Ce livre s'adresse à ceux qui ont plaisir à écouter les confidences d'un ami, qui veulent être utiles à leurs proches lorsqu'ils sont dans la peine, ceux qui prônent les échanges d'idées libres et propices à la réflexion.
Agrégée de philosophie, Florence Ehnuel cherche à mettre la philosophie en contact le plus étroit possible avec la vie individuelle, c'est pourquoi elle a choisi de l'enseigner dans un lycée technique. Elle vit à Bordeaux où elle élève, avec son mari, ses quatre enfants. Elle a publié en 2004 L'amour conjugué, essai sur le conjugal et l'adultère (La Martinière), où elle réfléchit sur de nouvelles formes possibles de conjugalité et pour lequel elle a obtenu le prix de philosophie morale décerné par l'Académie Française.
Les femmes ont-elles une manière bien à elles de vivre et de mener l'amour, différente de celle des hommes ? Plutôt que de nous embarquer dans des théories où la chair serait bien triste, l'auteur choisit de mettre la question en pratique. Cette Petite Pomme est donc le récit de son expérience de femme amoureuse. Une expérience singulière, qui rend paradoxalement compte de la pluralité des façons qu'une femme a d'aimer.
"Très longtemps je me suis demandé pourquoi j'aimais les hommes puisque seul le corps féminin me semblait digne d'être trouvé beau. Certains d'entre eux m'attiraient surtout par leur visage, leur allure, leur conversation ou les hommages qu'ils me rendaient, mais aucun ne parvenait à bousculer mon préjugé: je restais convaincue que seul le désir pour un corps de femme peut véritablement se justifier.
Or, vers l'âge de trente-cinq ans, les circonstances ont libéré en moi un nouvel appétit pour les rencontres amoureuses et la sexualité. J'ai soudain découvert l'envie de tourner plus résolument mon regard vers le corps masculin. Alors un éblouissement m'a envahie qui ne s'est pas éteint et que je souhaite mettre tout mon soin à cultiver. Un éblouissement qui est devenu un des bonheurs de ma vie.
De cet émerveillement, de son retard, de son installation progressive, et de sa légitimité, je voudrais témoigner dans ce livre." Florence Enhuel