Fiodor Dostoïevski
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Niétotchka Niezvanova
Fiodor Dostoïevski
- Ginkgo
- Petite Bibliotheque Slave
- 28 Août 2024
- 9782846795807
«Nietotchka Niezvanova» raconte l'histoire d'une enfant dominée par son beau-père, Lefimov, un musicien raté qui se prend pour un génie négligé. Elle est étrangement attirée par cet homme ivre et ruiné, qui l'exploite et pousse la famille à la pauvreté. Mais lorsqu'elle est sauvée par une famille de l'aristocratie, les abus se poursuivent de manière plus subtile, la condamnant à rester une étrangère, une spectatrice solitaire d'une société scintillante. L'écriture de «Nietotchka Niezvanova», conçu pour être un très grand roman, fut interrompue par l'arrestation et l'exil en Sibérie de Dostoïevski. De retour à Saint-Pétersbourg après dix années, il ne reprit pourtant jamais ce roman qui demeure inachevé. Avec sa représentation de la souffrance, de la solitude, de la folie et du péché qui affectent à la fois les riches et les pauvres à Saint-Pétersbourg, il contient pourtant tous les grands thèmes qui domineront ses romans ultérieurs, et jamais Dostoïevski ne réécrira de façon aussi forte sur l'enfance.
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Une sale histoire, texte d'une grande puissance, dont l'acuité reste intacte de nos jours, est la première nouvelle que Dostoïevski publia après une dizaine d'années passées en Sibérie, au bagne, puis comme simple soldat et enfin en relégation, après sa condamnation pour avoir participé au cercle révolutionnaire de Petrachevski. Dès 1846, Dostoïevski écrivit, à côté de ses romans, des nouvelles d'abord inspirées par l'univers de Gogol et ses personnages obscurs qui émergent de la Russie des profondeurs pour se retrouver dans une capitale qui se force à être européenne. Dès ces textes de jeunesse, on plonge dans l'âme des personnages, au point que Nietzsche, qui découvrit avec passion Dostoïevski, dit de lui que c'est « le seul psychologue ». James Joyce, lui, estimait que Dostoïevski « est l'homme qui, plus que tout autre, a créé la prose moderne, et l'a portée jusqu'à son intensité actuelle ». Et Virginia Woolf a écrit à propos de ses oeuvres qu'elles sont « des tourbillons impétueux, des tempêtes de sable tournoyantes, des trombes d'eau qui sifflent, qui bouillonnent, qui nous aspirent. Elles sont composées purement et entièrement avec la matière de l'âme. Contre notre gré nous y sommes attirés, tourbillonnant en rond, aveuglés, suffocant, et en même temps remplis d'un ravissement vertigineux ». Dostoïevski voulait que son oeuvre soit « l'expression de toute sa vie », et ce sont toutes ses préoccupations littéraires, politiques, philosophiques, psychologiques ou sociales que l'on trouve dans ses nouvelles.
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Je voyais que je ne lui plaisais pas du tout. J'étais pour elle tout à fait sauvage, ne sachant ni faire la révérence, ni baiser la main. La tante me questionna, mais je lui répondis à peine. Et quand elle m'interrogea sur mon père et sur ma mère, je me mis à pleurer. Mécontente de ma trop grande sensibilité, elle me consola pourtant en disant d'avoir confiance en Dieu. Elle me demanda quand j'étais allée à l'église pour la dernière fois. Et comme je ne comprenais pas trop bien, car mon éducation religieuse avait été très négligée, elle resta stupéfaite. On fit demander la princesse, oh tint conseil, et il fut décidé qu'on me conduirait à l'église le dimanche suivant. La tante promit de prier pour moi jusque-là, mais, en attendant, elle ordonna de m'emmener, car je laissais après moi une impression pénible, disait-elle. Il n'y avait là rien de surprenant.
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En apprenant l'exploit de son diable de fils, Anna Fédorovna Krasotkine faillit devenir folle de frayeur, et eut de telles crises pendant plusieurs jours que Kolia lui donna sa parole d'honneur qu'il ne recommencerait jamais. Il le jura à genoux devant les images et sur la mémoire de son père, comme sa mère l'avait exigé. Le « viril » Kolia pleura comme un enfant, et pendant tout un jour, la mère et le fils ne firent que s'embrasser et pleurer. Mais le lendemain, Kolia s'éveilla « insensible » comme jadis, gardant seulement de cette scène un air plus modeste et un peu attendri, quelque chose de grave et de rêveur, ce qui ne l'empêcha pas, six semaines plus tard, de commettre une autre escapade et de se faire connaître de notre juge de paix.
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Fyodor Dostoevsky, one of the greatest Russian writers, is more renowned for his novels than his short stories. Nevertheless, he also wrote several short stories throughout his literary career. Here are some of his most famous short stories:
"The Gambler": This short story explores the theme of gambling addiction and the disastrous consequences it can have on a man's life.
"A Gentle Creature" (sometimes translated as "The Meek One" or "The Gentle Spirit"): This story delves into the complex and tragic relationship between a pawnbroker and his wife.
"The Dream of a Ridiculous Man": In this short story, a man contemplates suicide but is transported to a strange dream world where he discovers the meaning of life.
"The Grand Inquisitor": This is a part of Dostoevsky's novel "The Brothers Karamazov," but it can be read as a standalone story. It is a profound philosophical dialogue between the Grand Inquisitor and Jesus Christ.
"White Nights" (sometimes translated as "Netochka Nezvanova"): This is a romantic short story that follows the encounters of a lonely dreamer with a woman he meets on the streets of St. Petersburg.
Dostoevsky's short stories touch on themes similar to those in his novels, including morality, human psychology, faith, and despair. Each of these stories provides a glimpse into Dostoevsky's mastery in creating complex characters and psychologically rich scenarios. -
Stepantchikovo et ses habitants
Fiodor Dostoïevski
- Ginkgo
- Petite Bibliotheque Russe
- 16 Janvier 2025
- 9782846795890
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L'anthropologie de Justin Popovic à travers son interprétation de Dostoïevski
Nemanja Skrelic, Popovic, Fiodor Dostoïevski
- Cerf
- Patrimoines
- 7 Mars 2024
- 9782204158978
Justin Popovic est un des pionniers de l'exégèse orthodoxe de l'oeuvre littéraire et philosophique de Fiodor M. Dostoïevski. Il propose une lecture originale de ses romans, en les examinant par le prisme de la théologie néotestamentaire et la théologie ascétique.
Grâce à cette méthode, il dépasse les antinomies de la condition humaine posées par Dostoïevski. La clé de l'interprétation justinienne se cache dans le mystère de Logos incarné où toutes les divisions sont dépassées. Ainsi Popovic nous propose une eschatologie réalisée, où l'opposition entre la loi et la liberté humaine, de même que la tension entre vérité subjective et vérité objective, sont surmontées par la grâce divine dans une nouvelle réalité divinohumaine qui est l'Église. Nemanja Skrelic est un jeune théologien orthodoxe d'origine serbe. Le présent ouvrage est issu de sa thèse de doctorat, soutenue à l'Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge à Paris. -
Les pauvres gens (edition de reference)
Dostoievski Fiodor
- Editions Du Cenacle
- 10 Septembre 2019
- 9782367888774
Un vieux fonctionnaire, Macaire, correspond avec une jeune fille pour laquelle il s¿est pris d¿affection. Habitants tous les deux d¿un Saint-Pétersbourg délabré, ils se racontent les petits événements de leur quotidien où la misère est omniprésente. Mais cette amitié naissante sera-t-elle suffisante pour affronter les vicissitudes de leur existence... ?