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Ernesto Sàbato
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Dans l'Argentine des années 1940, Juan Pablo Castel, un peintre, tente d'expliquer la logique insensée qui l'a conduit, presque malgré lui, à assassiner sa maîtresse, Maria Iribarne, femme qui était devenue sa seule raison de vivre.
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Si l'oeuvre romanesque d'Ernesto Sabato est, avec le Tunnel, Héros et tombes et L'Ange des ténèbres, un miroir déchiré sur les abîmes de l'âme, ses essais constituent sans aucun doute une enquête obsessionnelle sur le dilemme du bien et du mal : ce face-à-face avec les fantômes, le destin, la cécité et la mort.
Recueil d'idées, de réflexions, d'anecdotes et d'aphorismes pénétrants portant sur des sujets aussi variés que la nature des hommes, la science, le sommeil, la philosophie de l'histoire, l'athéisme, Pascal, la civilisation, le langage, Stendhal, Flaubert, le marxisme, Poe, les romans policiers, la misogynie, le pluralisme, la solitude, les liens entre littérature et métaphysique ou encore Paul Valéry..., Hétérodoxie, qui est le dernier grand inédit du maître argentin en français, peut être lue comme sa première autobiographie spirituelle.
Ce petit livre intemporel qui fourmille de réflexions, remarques et anecdotes n'a rien perdu de sa sagacité : la préoccupation constante de Sabato pour qui voit son univers vidé de sens par les technocrates et autres charlatans fait qu'il conserve aujourd'hui toute sa force et son (apocalyptique) pertinence. -
Oeuvre maîtresse d'Ernesto Sabato, ce livre relate l'histoire d'un amour - celui qui unit et déchire tour à tour Martín del Castillo et Alejandra -, l'histoire d'une ville - Buenos Aires, héroïque, misérable et orgueilleuse -, et l'histoire d'une secte : celle des aveugles, impitoyable, dont le père d'Alejandra tente de révéler qu'elle gouverne le monde en secret.
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Ernesto Sabato s'est toujours élevé contre le dogmatisme et l'endoctrinement idéologique, dont rien de bon n'est jamais sorti. Dans un monde où les valeurs spirituelles et humanistes s'écroulent, soumises à la propagande constante (des partis politiques, des médias, des idéologues en tout genre), où l'intimidation et l'anathémisation remplacent le dialogue et la justice, où le dogme remplace la recherche de la vérité, où la technique remplace la pensée, Sabato rappelle inlassablement dans ces deux petits essais, prenant comme point de départ son Argentine, qui a connu tant de vicissitudes idéologiques et dictatoriales, le rôle primordial et immuable de toute éducation humaniste, libérale et démocratique : apprendre à penser par soi-même pour être libre. Contre les fanatiques et les dogmatiques de tout bord, il propose également sa vision de ce que devrait être une éducation qui viserait à atteindre réellement ce but.
Un texte intemporel, fin et évocateur pour remettre les idées à l'endroit dans toute démocratie qui se respecte. -
Ce troisième roman - présenté d'emblée par sabato comme son dernier - est la chronique des persécutions endurées par l'écrivain pour avoir osé peindre un monde sans esprit, livré à tous les modes de terreur.
Chronique du combat d'un créateur mêlé à l'univers de ses propres personnages, chronique d'un pays où les chambres de torture voisinent avec les salons littéraires, ce livre décrit enfin une civilisation marquée par le triomphe des " ténèbres ", triomphe que symbolise cette lettre dans laquelle un anonyme, s'adressant à l'onu, demande à être radié de la race humaine.
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Le grand Ernesto Sabato vitupère ici, dans ce court essai, contre le dogmatisme et son atteinte à la liberté d'expression et de création, propres à tous les systèmes à visée totalitaire. Puis il aborde sous cette lumière le problème éternel de la création artistique qui a pour vocation d'exprimer à la fois le désirable et le réel, souvent contradictoires. Il rappelle enfin que le droit à la contradiction, au désaccord, au débat, est l'un des plus importants qui doit être assuré à la personne humaine, et défend ici des positions exprimées par le personnalisme d'Emmanuel Mounier. Des analyses éclairantes et percutantes qui visent à se débarrasser de lieux communs destructeurs et de mensonges écrasants, pour faire émerger la figure de la personne humaine, libre et créatrice.
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LÂÂ'Univers et soi (1945) rend compte de la crise existentielle qui sÂÂ'empara dÂÂ'Ernesto Sabato et qui allait venir en Occident. Dans cet abécédaire qui lui valut lÂÂ'un des prix les plus prestigieux dÂÂ'Argentine (décerné par un jury où siégeait son illustre ainé Bioy Casares), le jeune Sabato, déjà lucide, méditatif, drôle, révolté, passe en revue les faits politiques et philosophiques hérités du XIX? siècle et analyse leurs conséquences au siècle suivant. Il y exprime son interrogation permanente quant à la nature et la condition humaines, et sÂÂ'élève contre la pseudo-neutralité de la science. SÂÂ'y trouvent avec une fulgurance aphoristique aussi bien des entrées sur la découverte de lÂÂ'Amérique, le fascisme, la théorie de la relativité, Galilée, Newton ou le surréalisme.
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Dans ce livre majeur Sabato n'essaye pas seulement de rendre compte d'une crise universelle qui allait venir, celle de l'Occident, mais donne aussi par certains côtés son autobiographie spirituelle. Immergé dans la science positiviste, Sabato se trouvait en effet au premier plan pour remarquer que la science, création de l'homme, avait échappé à son contrôle et allait lentement l'asservir. Analyse profonde et lucide de la technique et des moteurs que lui sont l'argent, la raison et le capitalisme, ancrée dans l'Histoire de l'Occident depuis la Renaissance, ce texte est l'un des plus originaux et des plus forts à avoir été écrit contre le mythe du progrès et les méfaits qu'il induit sur la spiritualité, la liberté, la foi en l'homme. Il livre un constat certes désenchanté mais dans lequel affleurent l'espérance et l'absolu, ainsi que, à travers l'instant, ces petits moments fugaces durant lesquels nous sentons que la vie a un sens.
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Infamous for the murder of Maria Iribarne, the artist Juan Pablo Castel is now writing a detailed account of his relationship with the victim from his prison cell: obsessed from the first moment he saw her examining one of his paintings, Castel had become fixated on her over the next months and fantasized over how they might meet again. When he happened upon her one day, a relationship was formed which swiftly convinced him of their mutual love. But Castel's growing paranoia would lead him to destroy the one thing he truly cared about...
Sabato's first novel El Túnel (translated as 'The Outsider' or 'The Tunnel'), written in 1948, is framed as the confession of the painter Juan Pablo Castel, who has murdered the only woman capable of understanding him. Sabato's novels were praised by authors such as Albert Camus and Graham Greene.
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Dans un faubourg de Buenos Aires, un vieil homme écoute Schumann et le chante des oiseaux.
Il médite sur l'insurmontable douleur de perdre un enfant et sur al détresse de tous les enfants d'un monde que notre siècle a empli d'une horreur d'Apocalypse après y avoir fait naître tant d'espérance.
Ernesto Sabato est un témoin majeur de cette histoire proche, où il a croisé Marie Curie, Thomas Mann, André Breton, " Che " Guevara, Cioran, Borges, Gombrowicz, et surtout Albert Camus dont la stature, à l'heure des bilans, domine le siècle.
Scientisme, stalinisme, surréalisme, nazisme - avec résurgence argentine en 1976 -, péronisme, existentialisme, esthétisme : Sabato a traversé, non sans blessures, toutes ces aventures et abominations ave une rectitude morale et une lucidité hors pair. En témoignent, du Tunnel jusqu'à ces Mémoires, les livres d'un homme pour qui la littérature n'est ni une mode, ni un jeu, ni un négoce, mais un engagement vital et métaphysique.
Un homme dont le pessimisme de combat n'empêche pas la foi en l'utopie.
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Sabato poursuit son analyse de notre monde entré dans le xxie siècle et plaide pour un nouvel humanisme avec la conviction que seules les valeurs spirituelles pourront sauver la condition humaine d'une catastrophe annoncée.
Le culte de l'économie et de la technique, l'emprise de la mondialisation et du bonheur marchand, les dérives des applications de la génétique font peur. notre société virtuelle nous éloigne des choses de l'esprit et du coeur et nous plonge dans une indifférence métaphysique mortelle.
Il est urgent, nous dit sabato, dont toute l'oeuvre est traversée par la hantise du mal, de retrouver la primauté des affects, du dialogue entre les hommes, de l'imagination, de reprendre foi en notre destin.
Il est urgent de proclamer notre " espoir démentiel " et de refonder un nouvel humanisme.
Ces lettres sont un cri d'alarme, un appel à entrer en résistance contre un monde qui nous conduit à notre perte.
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Oeuvre maîtresse d'ernesto sabato, ce livre relate l'histoire d'un amour - celui qui unit et déchire tour à tour martin del castillo et alejandra -, l'histoire d'une ville - buenos aires -, et l'histoire d'une secte : celle des aveugles, impitoyable, dont quelqu'un tente ici, au prix de sa vie, de nous dévoiler les ramifications infinies.
Héros et tombes, écrivait w. gombrowicz, " appartient à un genre des plus suspects : celui des romans dont la lecture se termine souvent à quatre heures du matin ".
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A novelist of immense power ... uncompromising and original'' Colm Toibinbr>br>''I can feel the passage of time, as though it were coursing through my veins, along with my blood...''br>br>One June day in 1955 Alejandra, last of a noble yet decaying Argentinian dynasty, shoots her father, locks herself up with his body, and sets fire to them both. What caused this act of insanity? Does the answer lie with Martin, her troubled lover, Bruno, the writer who worshipped her mother, or with her father Fernando himself, demonic creator of the strange ''Report on the Blind''? Their lives entwine in Ernesto Sabato''s dark epic of passion, philosophy and paranoia in Buenos Aires. br>br>''Bewitched, baroque, monumental'' Newsweek>
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Storia d'amore che si trasforma in ossessione e sfocia in omicidio, il primo romanzo di Sabato, apprezzato tra gli altri da Albert Camus, Thomas Mann e Graham Greene, è una meditazione sulla condizione patologica dell'artista o, più in generale, sulla patologia della conoscenza. La voce narrante è quella di un pittore, Juan Pablo Castel, un uomo solitario che si sente come imprigionato in un tunnel che lo isola dagli altri. Dopo il processo che l'ha condannato a scontare la sua colpa, descrive in pagine di grande e impietosa lucidità il proprio amore per Maria Iribarne, la moglie di un altro uomo. Lei costituisce per lui l'unica residua possibilità, sebbene parziale, di contatto con il mondo attraverso la sua arte. Almeno fino a quando lui non si accorge che anche questa forma di comunicazione è irrealizzabile e arriva, in un crescendo drammatico di delirio, a eliminare l'oggetto stesso della sua allucinata e contorta passione. "E esistita una persona che mi potrebbe capire. Ma fu, precisamente, la persona che ho ucciso."
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L' Ecrivain et ses fantômes : Réflexions sur le roman et la littérature
Ernesto Sàbato
- Rn
- 18 Avril 2025
- 9791096562695
« Ce livre - nous dit Ernesto Sabato dans son prologue - est constitué de variations sur un seul thème, thème qui m'obsède depuis que j'écris : pourquoi, comment et
pour écrit-on des fictions ? »
Grand romancier de la deuxième moitié du XXe siècle (avec Le tunnel, Héros et tombes et L'ange de l'apocalypse), reconnu comme tel par des géants comme Thomas Mann, Albert Camus ou Milan Kundera, Ernesto Sabato nous livre ici ses réflexions inédites sur le sujet.
Fidèle à son tempérament, il ne répond pas à l'aide d'une théorie globale ou de dogmes, mais sous une forme particulièrement vivante, faite de réflexions, aphorismes, remarques et interrogations : quelle place pour les idées dans le roman, l'écrivain et les voyages, la technique romanesque, le roman total, l'art comme connaissance, Balzac et la science, la pureté de l'art, l'écrivain et son temps,
Marx et la littérature bourgeoise, l'art et la contemplation mystique, les deux Borges, le mystère de la création, l'austérité de la langue, l'objectivité de Kafka, art
et société, les romanciers et les révolutions, l'art comme révolte romantique, le style de Flaubert, le mot métaphysique, prose et poésie... sont ainsi par exemple
autant d'entrées de ce foisonnant et très perspicace recueil.
Un festin de pensée, de sensibilité, d'intelligence et de style par l'un des plus grands écrivains du XXe siècle -
Conversations a buenos aires
Jorge Luis Borges, Ernesto Sàbato
- 10/18
- Bibliotheques
- 4 Novembre 2004
- 9782264040428
a la fin de l'année 1974, le journaliste orlando barone eut l'idée de réunir autour d'une table les deux " lions " de la littérature argentine, borges et sabato.
les deux auteurs vont alors se livrer avec passion et non sans malice à une joute amicale dans laquelle ils mettent au clair leurs divergences d'opinions et de tempérament. des thèmes aussi variés que la réalité et les rêves, l'idée de dieu, l'amour, l'art de traduire, le tango, le théâtre et le cinéma s'entremêlent constamment à une multitude de digressions qui composent une vaste mosaïque de l'intellect et de l'imagination.
cet échange verbal d'une grande richesse doit toute sa fraîcheur à la spontanéité qui l'anime et offre au lecteur un tableau saisissant et inattendu de la personnalité des deux grands écrivains.
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