Le livre relate la découverte des maladies neurologiques les plus connues, et raconte l'histoire personnelle de leurs découvreurs comme autant d'aventures humaines. Qui étaient Alzheimer, Parkinson, Asperger et Korsakoff ? Qui étaient Broca (le découvreur des aires du cerveau), Clérambault ou Gilles de la Tourette (qui identifia le syndrome qui porte son nom) ?
Comment ont eu lieu ces trouvailles ? Quels étaient les premiers patients ? Quelle a été la réception du milieu ? Et quelle est la différence entre la vision initiale du trouble et celle que nous en avons aujourd'hui ?
Autant de questions qui nourrissent une série de récits fascinants, servis par un auteur qui peut prétendre être l'héritier européen d'Oliver Sacks.
Le fonctionnement de notre mémoire reste une énigme.
Depuis l'Antiquité, seules nos mémoires " artificielles " nous permettent de l'appréhender. Platon la comparait à une tablette de cire ; au Moyen Age, on l'assimilait à un livre ; à la Renaissance, à une chambre noire. Ce n'est qu'avec l'invention de la photographie et du phonographe, au XIXe siècle, que l'on comprit comment une représentation pouvait être conservée dans la matière puis réactivée. Mais par combien de métaphores savantes sommes-nous passés, de la bibliothèque au colombier, de la cave à vin au labyrinthe, du puits de mine aux profondeurs marines ? Véritable promenade dans le musée des représentations et des techniques, ce livre révèle la richesse des discussions scientifiques qui ont émaillé la psychologie de la mémoire au cours des siècles, mettant en relation l'histoire des sciences, la philosophie, les neurosciences, l'informatique, l'intelligence artificielle...
Aujourd'hui, nous disposons d'un grand nombre de mémoires prothétiques : ordinateurs, hologrammes, réseaux neuronaux, autant d'analogies nouvelles qui assimilent la pensée au fonctionnement d'une machine et mécanisent le psychisme. Mais ce n'est plus la machine qui sert à penser la mémoire, c'est la structure du cerveau qui sert de modèle aux machines de demain. Les similitudes entre le tissu neuronal (biologique) et les réseaux neuronaux (artificiels), aussi infimes soient-elles, nous aideront-elles à percer un jour le mystère de notre mémoire ?
" Le souvenir est comme un chien qui se couche où il lui plaît. " Car notre mémoire a sa volonté propre. Elle égare ce que nous voudrions retenir et nous rapporte ce que nous voudrions oublier. En fait, la mémoire se fiche des ordres que nous lui donnons. Pourquoi avons-nous si peu de souvenirs de notre petite enfance ? Pourquoi les souvenirs de jeunesse défilent-ils devant nos yeux avec plus de netteté à soixante-dix ans qu'à quarante ? Pourquoi les offenses et les humiliations sont-elles toujours inscrites à l'encre indélébile ? Pourquoi, dans les moments difficiles, la mémoire s'ouvre-t-elle précisément sur les pages les plus sombres de notre existence ? D'où vient ce sentiment de familiarité soudain, cette sensation de " déjà-vu " ? ce souvenir flash ? Et ce parfum qui nous rappelle tout à coup ce à quoi nous n'avions plus songé depuis vingt ans... Enfin, pourquoi la vie passe-t-elle plus vite à mesure qu'on vieillit ? Notre mémoire est notre plus intime compagne, à la fois carnet de bord et carnet d'oubli. Un rapporteur indiscipliné, chargé de consigner notre vie, mais qui n'en fait qu'à sa tête... A toutes ces questions, et à bien d'autres, l'auteur répond et nous éclaire avec sensibilité, humour et érudition. Et il lui arrive de nous emmener par-delà les frontières de la science expérimentale, du côté des historiens et des philosophes, des poètes et des écrivains.
Why Life Speeds Up As You Get Older raises almost as many questions as it answers. Draaisma explores the nature of autobiographical memory, covering subjects such as dejvu, near death experiences and the effect of severe trauma on memory recall, as well as human perceptions of time at different stages in life.