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Dominique Pasqualini
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Aaah... hmmm ! ; amplifiez [la défaillance] ; musique en puissance [electric guitar score]
Dominique Pasqualini
- Les Presses Du Reel
- Motion Method Memory
- 15 Juin 2016
- 9782840668497
Compilation explosée d'extraits de textes aux origines diverses sur la musique et les instruments, Amplifiez [la défaillance] constitue une coda à l'expérience ouverte par le dessin et la fabrication de guitares électriques [dp] entre 2003 et 2013, puis la publication des deux doubles albums Lip Sync Music? HMMM ! en 2012 et Radio Lucrèce en 2013.
Un jour de 1967, Dominique Pasqualini acquit ses deux premiers disques microsillons, les 45 tours Hello Goodbye/I'm a Walrus des Beatles et She's a Rainbow/2000 Light Years from Home des Rolling Stones. Deux ans auparavant, ses parents avaient mis fin à ses cours de piano, sans doute effrayés par les coûts qu'entraîneraient des leçons pour les frères à suivre. La succession de ces deux faits et la simultanéité des deux achats auront marqué toute une vie entamée à l'aube du rock'n'roll en 1956. Il participe en 1980 à la libre aventure de Radio Nova, séjourne à New York, où il va à la rencontre de nombreux musiciens de la scène No Wave, Rap, Impro, et expérimentale (Mayo Thompson, Africa Bambaata, John Zorn, Arto Lindsay, Fab Five Freddy, Glenn Branca, Jon Hassel, Christian Marclay, Fred Frith ou Indoor Life), avant de configurer en 1984, avec Jean François Brun, l'agence de l'art Information Fiction Publicité (IFP), puis en 2004, la plateforme Motion Method Memory qui produit le groupe HMMM, au sein duquel il tient le micro, l'iPad, parfois une des guitares électriques qu'il a conçues. À 56 ans, il accomplit son passage à l'acte musical.
Amplifiez [la défaillance] est le Volume V de L'éditome [dp], après Dummy Airbag Test en 1996, Ton oeil Ardent en 1997, Du Temps au Thé en 1999, et Ciném.a., 2014.
AAAH... HMMM est né lorsque quatre artistes issus d'Emma Fructidor se sont emparés ex tempore de la formule voix-guitare-basse-batterie à l'occasion d'un événement organisé simultanément à Dijon et New York, le 11 octobre 2012. L'aventure s'est poursuivie dans le studio d'enregistrement de Lucas Trouble, sur un magnétophone analogique 16 pistes, par la gravure de quatre vinyles, et au travers de quelques concerts, en France et au Japon, au cours de l'année 2013. HMMM n'aura jamais joué la même chose, son rock harmolodique fait surgir de l'improvisation bruitiste les paroles d'un avant-blues urbain, des riffs venus du bout du monde et des mélopées d'après la catastrophe.
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Du biface à l'interface : artefacts, affects, etc.
Dominique Pasqualini
- Les Presses Du Reel
- 1 Juillet 2022
- 9782378963064
Du biface préhistorique à l'interface téléphonique, dont la diffusion fulgurante concrétise un nouveau seuil anthropologique pour l'humanité : une articulation théorique des enjeux planétaires actuels à partir de la préhistoire, pensée comme le site privilégié où reposer les questions de la technique, du langage et de l'image, entre archéologie des médias, anthropologie, géologie, biologie et science-fiction.
À l'âge de douze ans, au cours d'un road trip familial improvisé sur le chemin de Compostelle, Dominique Pasqualini aura visité la grotte d'Altamira. Que l'image préhistorique surplombante puisse s'imprimer comme la sensation physique d'un dos sur une roche, où le guide indiquait de se coucher, ne sera pas resté sans conséquences pour penser la manière dont l'art affecte - en tant que médium corporel. Depuis 1995, une activité d'écriture, de photo-, phono- et vidéo-graphies, traduite en performances, livres et films, aura exploré divers motifs ou matières (accident, caméra, thé, théâtre, guitare électrique, cinéma, ciel, île, grotte paléolithique, interface, etc.) pour en déployer l'entrelacs symbolique et technologique. Cela aura prolongé l'entreprise artistique menée avec Jean François Brun, au sein de l'agence Information Fiction Publicité (IFP), entre New York, Paris et Tokyo, de 1984 à 1994.
Dominique Pasqualini signe ici la publication de l'unité de recherche de l'école supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux (EBABX) et de l'Université de Bordeaux (PACEA) pour déployer une articulation théorique des enjeux planétaires actuels et en établir une archive pour les artistes et les chercheurs. L'expérience, menée avec la pariétaliste Valérie Feruglio, s'est entamée au sein du Pavillon de résidence internationale co-dirigé par l'artiste Ange Leccia et en partenariat avec le laboratoire de préhistoire et anthropologie conduit par Jacques Jaubert. La préhistoire (du biface à la grotte) est ici pensée comme le site privilégié où reposer les questions de la technique, du langage et de l'image en faisant une tresse anti-parallèle entre les discours respectifs de l'art, de la science et de la philosophie.
Du biface à l'interface...
Hominiens, Néanderthal et Homo sapiens ont taillé le biface pendant plus d'un million d'années. En se glissant dans plusieurs milliards de mains sur toute la planète, la diffusion de l'interface téléphonique a été fulgurante comme nul autre outil ou ustensile.
... de l'hominisation à l'anthropocène...
Le smartphone, comme instrument et effet de la digitalisation générale des moeurs, concrétise - entre la face et la main - un seuil anthropologique qui rejoue la phase technologique de la pierre taillée en quoi l'humain s'est distingué parmi ses cousins primates.
... de l'entropie à la néguanthropie...
L'ouvrage tresse disciplines, époques et auteurs : entre André Leroi-Gourhan et Claude Lévi-Strauss, géologie et biologie, Philip K. Dick et Joanna Russ, méduse et virus, Spinoza et Nietzsche, gènes et bits, Ernst Cassirer et Ursula K. Le Guin, art et anthropologie, Deleuze et Derrida, chat et chauve-souris, Gilbert Simondon et François Jacob, technique et philosophie, Georges Canguilhem et Michel Foucault, archéologie et fiction, François Bordes et Francis Carsac, technique et philosophie, B. Stiegler et Lynn Margulis, entropie et néguanthropie... jusqu'à la pandémie planétaire du Covid-19, l'intelligence artificielle et les premiers vols d'astrotourisme visant la Lune et Mars.
... de la préhistoire à la science-fiction. -
Dummy airbag test : essais en accidentologie bio-mécanique opto-électronique
Dominique Pasqualini
- Les Presses Du Reel
- 1 Juillet 2022
- 9782378963101
Réédition du Tome A de l'Editome de Dominique Pasqualini, qui explore l'état de test permanent de nos vies et notre rapport à la technologie.
À l'âge de deux ans, Dominique Pasqualini aura subi une trépanation, après le diagnostic erroné de divers symptômes, notamment une déviation oculaire, des céphalées et des vertiges. Cette première opération sera suivie par la correction orthoptique d'un strabisme, une ablation des amygdales et une appendicectomie : autant d'interventions médicales intrusives, courantes dans les années cinquante et soixante, dont on a mesuré entretemps tous les dommages de la systématisation. Pour le sujet concerné, le terme « opération » aura pris une tournure chirurgicale, de même que l'anatomie aura subi une conception prothétique dans l'échange standard des organes sur le modèle des accessoires. Sans doute, la relation du corps aux appareils ou aux machines aura été saisie comme métonymie technoloqique et métaphore symbolique pour repenser notre rapport plastique au monde. Cela aura pu prolonger l'entreprise artistique menée avec Jean François Brun, au sein de l'agence Information Fiction Publicité (IFP), entre New York, Paris et Tokyo, de 1984 à 1994. Développant l'exposition-performance « Collision avec hybrides instrumentés » à la galerie Emmanuel Perrotin en octobre 1995, Dummy Airbag Test est le Tome a de l'Editome [dp]. -
Ton oeil ardent ; musée Ni Ni ; histoires alternées de l'in-exposition
Dominique Pasqualini
- Les Presses Du Reel
- Motion Method Memory
- 15 Juin 2016
- 9782840668534
A l'occasion des dix ans du projet Musée Ni Ni, Dominique Pasqualini livre un texte singulier sur la photographie et l'impossibilité de son exposition.
Musée Ni Ni est apparu entre 1996 et 1998 à Chalon-sur-Saône pour nommer l'impossibilité d'un Musée de la Photographie, dont l'art, entre les images et l'appareil, fait défaut.
Retenant des deux figures tutélaires - Nicéphore Niépce et Vivant Denon - la négation redoublée et le nom dénié, Musée Ni Ni a proposé une taxonomie tierce, un nouvel éclairage instable, et un suspens de l'exposition, annonçant trois ans avant la fin du XXe siècle le terme de ce qui peut être considéré comme la « parenthèse photographique ». Entre la tache écarlate, qui signe chez l'humain le test de l'éclair artificiel et le flash nucléaire cataclysmique d'Hiroshima, la machine muséale aura été plongée, pour marquer son temps, dans un rougeoiement sans fin.
Pour marquer ses huit ans, Dominique Pasqualini aura reçu de son grand frère un appareil photo qui le flasha stupéfait et dépité à son retour des toilettes où son présent était prétendûment dissimulé. Il s'agissait là du tout premier d'une longue série d'appareils de prise de vue, allant de la caméra micro-films au capteur digital, en passant par tous les réflex, compacts et hybrides qui l'auront accompagné, dans l'attente de constituer une mémoire elle-même soumise à la série. Sans doute, la passion de l'instrument aura surpassé celle des images déposées, allant jusqu'à nommer toute oeuvre « appareil d'exposition ». Ce terme apparaît dans l'entreprise artistique qu'il aura menée avec Jean François Brun, au sein de l'agence Information Fiction Publicité (IFP), entre New York, Paris et Tokyo, de 1984 à 1994, puis dans quelques autres aventures et structures - Emma Fructidor, Motion Method Memory & HMMM - auxquelles il aura contribué depuis.
Ton oeil ardent est le Tome deux de l'éditome [dp] qui a suivi l'exposition « Les yeux rouges » en 1997 au Musée Nicéphore Niépce.
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« Grotte de Cussac, Dordogne. Trois chercheurs qui viennent ici depuis vingt ans m'ont invité à plusieurs plongées. À la quatrième occasion, en m'avançant plus profondément dans la branche Amont, j'ai pu la voir. Elle a tout bouleversé.... »
Découverte en 2000, la grotte de Cussac abrite parmi les plus beaux chefs-d'oeuvre de l'art pariétal paléolithique.
Son étude scientifique se poursuit encore aujourd'hui. A l'occasion de la présentation du premier fac similé d'une partie de la grotte, l'artiste et chercheur Dominique Pasqualini, déjà auteur de La grotte est un corps, nous emmène dans une visite de celle-ci pour une réflexion sur le sens profond de la déambulation dans cet univers souterrain et des gravures gravetiennes (-30 000 ans) uniques de Cussac. S'y enchevêtrent mammouths, rhinocéros, cervidés, bisons et chevaux, mais aussi un magnifique oiseau et d'étrange animaux.
Sans compter les restes humains qui y ont été déposés.