La franc-maçonnerie s'épanouit en France au XVIIIe siècle, développant la philosophie initiatique de la Lumière, fondée sur la foi en la raison, la croyance en la perfectibilité de l'homme, l'affirmation qu'un Être Suprême donne un but à l'univers. La franc-maçonnerie française se déclara Patria gentis humanae, la patrie de tous les peuples. Ce fut son credo et sa déclaration de compétence universelle comme de principe. Mais la révolution française conduisit à des coupures entre frères bourgeois, aristocrates et militaires comme à un chamboulement dévastateur augmenté d'une perte de mémoire.
Un personnage clef fut Augustin Jean François Chaillon de Jonville. Il géra la maçonnerie française et envoya des missi dominici pour diffuser la parole Urbi et Orbi, à l'ensemble du monde. Il dirigea, ouvrit les loges, présida les tenues de Grandes Loges, créa des rituels, organisa les hauts grades, s'entoura d'un collège de frères compétents.
En cheminant dans les pas de Chaillon de Jonville, le lecteur curieux découvre la topographie du Marais et comprend le lent et minutieux processus spécifique de construction de la franc-maçonnerie française, ainsi que ses nombreuses différences avec la franc-maçonnerie anglaise.
Le troisième degré, grade de maître, réalise une coupure définitive entre la maçonnerie de métier des deux premiers degrés et la maçonnerie des futurs hauts grades, dont la maîtrise constitue la racine.
Le maçon change au troisième degré, avant de changer de plan. Il passe de l'équerre au compas, et commence à s'élever au-dessus des contingences terrestres et matérielles pour pénétrer dans les sphères plus hautes de la connaissance spirituelle, dans un double espoir celui de retrouver la parole perdue et celui de l'instauration du Saint-Empire.
Il faut donc bien se rendre compte qu'il s'agit avant tout d'un travail sur soi, en soi, qui n'est pas une simple transmission mais une vraie création enrichie, une conversion à un monde intérieur aboutissant à réorienter son regard. C'est un art augmenté d'une pratique vertueuse et de spiritualité pour une ascension progressive et permanente. Un maçon ne doit jamais être indulgent avec lui-même et ne peut pas se contenter de l'ordinaire.
Le Rite Écossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.) offre une richesse quasi inépuisable d'inspiration et de réflexions car il a été construit selon une lente et réfléchie maturation en trente-trois degrés. La promesse de l'Écossisme est de combattre avec foi les forces d'entropie négatives qui créent la disharmonie comme la disparition du savoir et du bien-faire.
Ce livre tente de clarifier certains points, au troisième degré pour le R.E.A.A., et donne une esquisse de philosophie générale afin d'en faire profiter les maçons qui veulent donner de leur temps pour se perfectionner. Un maître doit toujours se perfectionner, chercher, comprendre et s'améliorer, et faire que son travail ne s'arrête jamais car rien n'est acquis et tout se perfectionne.
Henri Mansuy (1857-1937) eut toujours le désir de faire de la géologie et de la préhistoire. Il entra au service de géologie de l'Indochine en 1901. Sa carrière fut couronnée de prix prestigieux. On l'élut vice-président de la société géologique de France (1920) ; l'Académie des sciences coloniales tint à le compter au nombre de ses membres. Ses articles et ouvrages se succédèrent de 1902 à 1931.
Il fut l'« inventeur de la Préhistoire de l'Extrême-Orient méridional », titre que lui attribua le Congrès des Préhistoriens, réuni à Hanoï en janvier 1932.
Qu'il se trouve en Egypte, en Inde, en Italie, ou au Kurdistan, Didier Mansuy, humant l'aventure humaine, n'oublie ni sa perspicacité, ni son don d'analyse auxquels se mêle souvent une troublante dimension fantastique. Drôlerie, humour, circonstances picaresques ponctuent le recueil ; et si "toujours l'inattendu arrive", les surprises qu'il nous ménage gardent sans cesse un lien avec la fatalité mystérieuse qui articule souvent nos vies.
Didier rencontre Claude dans un hall d'aéroport. Il le remarque sans intention particulière mais il ne peut s'empêcher de noter son regard inquiet et désespéré. Ce n'est pas le coup de foudre, cependant une relation se construit doucement, tant bien que mal, avec ses moments de complicité et d'enthousiasme, ses instants d'égarement, ses crises comme ses preuves inoubliables de passion. L'amour se crée, prend racine, grandit... et fâne, insupportable légéreté d'un être!
« Il faut très longtemps pour devenir jeune », disait Picasso. Un adulte éprouve un sentiment de sérénité quand il est d'abord en harmonie avec lui-même. Ce texte de Didier Mansuy, nous livre toute la difficulté d'un parcours au milieu des embûches, des interdits, de la découverte de soi dans l'immensité des autres. Mais pour s'atteler à cette exploration, que de passerelles il faut jeter afin de découvrir le sel des choses.
À travers la vie de Sainte Paule, venue à Philippeville (Skikda) pour aider les pauvres et les malheureux, et pour apporter tout son amour, un lien avec la France s'ancre. Un lien fort et sentimental naît, s'articule, devient indéfectible et tragique aussi, quand bien même les différences et les incompréhensions auraient raison de tout.
Deux ouvrages phares de Marcel Jouhandeau, L'Ecole des Garçons et Du Pur Amour, renferment un secret. Didier Mansuy le révèle dans le présent volume par cette exégèse de l'importante correspondance inédite du trio Jouhandeau, Rode et Robert. C'est une plongée, dans un univers intime de relations amoureuses libres bien avant la révolution sexuelle des années 70, et un parcours haut en couleurs dans l'univers littéraire jouhandélo-rodélien au cours des années 50.