Un livre lumineux, aux accents rimbaldiens, de la poétesse Denise le Dantec. Des poèmes incarnés, vivants, et que l'on pourrait croire sortis de la plume d'un écrivain en pleine force de la jeunesseâ??; témoignant d'une remarquable fraîcheur. Des poèmes qui saisissent la présence, le temps et les instants.
La poésie de Denise le Dantec est juste magnifique. L'une des plus grandes poétesses contemporaines.
Ce livre recense tous les types d'herbes qui existent.
Travail unique, exceptionnel en son genre, il constitue une oeuvre considérable. L'herbe est décrite ici sous tous ses aspect : il y est question aussi bien des réalités botanique, alimentaire. pharmaceutique que de l'art, des plaisirs et de l'imaginaire de l'herbe. Les nombreuses illustrations ici reproduites rendent compte de cette diversité. Animée par un souci d'exhaustivité, Denise Le Dantec a rassemblé toutes ses connaissant sur le sujet.
Ouvrage étonnant où la science côtoie la littérature, la médecine, l'érudition, le jeu, cette encyclopédie poétique et raisonnée des herbes nous entraîne dans un monde fascinant.
« Tout a lieu (ou presque), mais des liaisons sont oubliées, des sensations se sont affaiblies, des perceptions se sont modifiées, et les sentiments ont changé.
Et le chagrin tenace qui accompagnait les jours les plus heureux subsiste toujours, comme aujourd'hui, quand assis sur une chaise, je regarde par la vitre embuée du carreau de la fenêtre... Comment l'écrire ce rêve pesant, refermé dans les labyrinthes obscures de ma conscience ?...
Rappel des oiseaux, Tendres plaintes, Soupirs, La Joyeuse, L'Entretien des Muses, Vaste champ laissé pour exercer sa Minerve mais aussi Leçons des ténèbres, Voix humaines : ainsi pourraient s'appeler ces pièces d'enfance. Pour être pages de mémoire éparse, elles tentent moins, en effet, de se rechercher sous les feuillages inertes du temps que de rejeter même l'effort pour rassembler ce qui disposera toujours d'un pouvoir trop lourd, trop discursif - et déjà enseveli. » D.L.D.
"Le Jour" est un recueil de courts textes écrits à différents moments, s'organisant autour d'un thème identique et subtilement contradictoire.
Les femmes sont enfermées dans un espace qui, loin de leur appartenir, les fuit et les limite. Dans Le Jour, celle qui écrit - en état d'urgence sans nul doute - entreprend de saisir ce qui, dans l'espace où se meut le corps, met des bornes ; ce qui, du corps, ouvre des failles, libère des voies.
À se retrouver face à cet appel qu'est une porte ouverte, l'auteure se retourne vers les mots - objets - de l'intérieur, pour découper, délimiter, bâtir : crayons sur le papier, ciseaux tranchant la reproduction, en plan, de la maison, de l'appartement, du hangar, du réduit...
Le Jour est une stratégie de l'appréhension de l'espace : rien de « nommable » qui ne soit au terme d'un trajet, jalonné par d'autres objets encore, dont le pas évite la forme, mais dont le regard précise la couleur et dont le doigt désigne le contour.
C'est un roman publié en 1847, Les Hauts de Hurlevent, qui valut sa renommée posthume à Emily Brontë. Elle n'avait pas trente ans. Elle ne semblait connaître du monde que les landes entourant le presbytère familial, ayant partagé sa vie entre les tâches domestiques et la rédaction de sagas juvéniles avec son frère Branwell et ses soeurs Anne et Charlotte.
Ce livre unique fut longtemps le seul témoignage de son auteur, dont l'existence, croyait-on, n'avait pas connu d'événement marquant. La réussite de sa soeur Charlotte, il est vrai, l'avait maintenue dans l'ombre.
C'était oublier qu'Emily, loin d'être une enfant recluse et sauvage, était éprise de liberté. Très cultivée, parlant le français, elle fut une lectrice passionnée des oeuvres de Walter scott, Lord Byron et Shelley. C'est sa compréhension précose de la cruauté du monde qui lui permit d'écrire "sans doute le plus beau roman d'amour de tous les temps" (Georges Bataille).
En évoquant les drames de sa vie et ses révoltes, son courage moral et intellectuel, mais aussi son exubérance et sa force de caractère, Denise Le Dantec ôte enfin Emily Brontë à un siècle et demi de mythes et de clichés. Elle fait revivre une existence singulière, celle d'une jeune femme qui ne put jamais rompre avec son enfance et conduisit sa vie comme un destin : celui d'écrire, sans se soucier de devenir écrivain.
Recueil de poèmes en prose.
Une suite de poèmes sur la Bretagne, pays d'origine de l'auteure, dont certains sont inspirés de textes celtiques anciens. Les vents, les flots, les herbes, les chemins de Bretagne, font de cette «contrée du rien et du multiple », le lieu où se niche la poésie, parfois sombre, de Denise Le Dantec.
Ce troisième recueil de poésies des éditions est un livre de pleine maturité poétique, vif et inventif, alternant les textes courts, des presque aphorismes et des développements plus longs.
L'herbe est innombrable, et chaque herbe est une bibliothèque.
" Si (elle) est notre premier aliment, elle convoque aussi toutes sortes d'histoires et de péripéties, y compris les plus étranges, qui nous séduisent. La "saga" de l'herbe est celle de l'humanité. " Il s'agit de l'homme industrieux - capable de transformer les données de la nature et, ce faisant, de se transformer lui-même. Les textes savants sont illustrés de commentaires d'oeuvres d'art et littéraires, ainsi que de textes personnels.
L'ensemble, enthousiaste, généreux et passionnant, relève incontestablement du " gai savoir ".
Retrouver avec Denise Le Dantec les chemins que la rose a suivis, c'est aussi retrouver la part que cette fleur éternelle et riche de multiples sens tient dans notre art de vivre et notre façon d'aimer.
Une année durant, sur l'Ile Grande, petite île du nord de la Bretagne, Denise Le Dantec a tenu son journal de bord. Entre terre et mer, l'estran, cette partie de la grève qui fascine les promeneurs, autorise tous les «exercices d'admiration». Au gré des marées, sous le vent de mars, dans la lumière de la fin d'été, la marcheuse multiplie ses observations. La faune - aigrettes, hérons... -, les champs d'algues, la flore - roses pimprenelles, orties, ajoncs... -, captivent son regard. Elle compose ainsi un hymne croisé à la nature et à l'homme, qui célèbre le repos, le silence, la mémoire. Grâce à elle, une Bretagne secrète surgit, subtilement recomposée.
L'art des jardins est une chose; celui de parler des jardins, une autre, et Denise Le Dantec y excelle.
Quel est ce jardin en bout de capitale ? Une femme pleine de subtilité s'y rend chaque jour de la canicule de 2003 ; elle va y rencontrer des êtres exilés dans la vieillesse et, avec certains, parvenir à l'extrême délicieux de l'échange complice.
Certes, cette femme possède beaucoup de références philosophiques et culturelles, qui témoignent de sa curiosité et de sa richesse intellectuelle.
Mais le meilleur, finalement, est quand la philosophe laisse libre cours à la poésie qui est en elle. Tel est l'effet de ce jardin.
Denise Le Dantec est née à Morlaix (Finistère). Professeur agrégé de philosophie, elle est peintre et écrivain.
La poésie, la peinture et les jardins, qui sont mes hauts lieux de résistance...
Il faut de l'art, de la réflexion et du courage pour rendre compte d'un parcours de vie aussi riche et difficile tel que celui-ci.
Le remarquable éditeur Maurice Nadeau, l'ami si présent dans ces pages, aurait pu dire : Grâces lui soient rendues !
Car elle n'a pas été simple témoin de son siècle, mais, toujours « du côté du plus fragile », elle en fut une actrice engagée de chaque jour.
Lecteur, il y a urgence à rejoindre la Belle jardinière !
Jean Pierre Nedelec