Littérature
-
Rome, 65 après Jésus-Christ. Dans un cachot de l'empereur Néron, trois hommes affrontent les rats, la torture et la faim. En attendant leur supplice annoncé, Ostanès, initié aux mystiques orientales, et Cletus, jeune rhéteur romain et favori déchu, prêtent l'oreille aux récits d'un vieillard juif, Shimon (Pierre). Cet homme simple partagea pendant trois ans la vie d'un homme nommé Jésus.
En écrivant cet évangile selon saint Pierre, l'auteur amène chacun à se poser cette question essentielle : comment aurais-je réagi face à l'événement Jésus ?
-
Denis Marquet innove avec ce livre, en proposant un genre nouveau : une fable contemporaine orchestrée autour d'une galerie de personnages, chacun emblématique des impasses humaines de notre société? Babylone. Une profonde connaissance psychologique et philosophique sous-tend tout le récit. L'écriture, jouant parfois avec une anticipation ironique ou un fantastique au ton très neuf, est toujours réaliste. Ainsi, le lecteur se reconnait sans peine dans ce quotidien si proche : miroir qui le fera rire, frémir ou pleurer - et parfois les trois à la fois. De très courts récits (parfois une seule phrase), dont il faut plusieurs lectures pour dévoiler la profondeur, alternent avec des histoires aux dimensions plus classiques. Le tout forme une symphonie se lisant d'une traite, qui nous entraine parfois de manière triste ou grinçante dans le plus sombre de l'humain, mais dont les derniers mouvements ouvrent une brèche vers la lumière. Le pire n'est pas sûr pour la Babylone moderne... L'auteur nous avait habitués à des romans à succès et à des essais spirituels percutants ; il propose là une narration puissante où l'écriture romanesque se fonde sur une observation sociale et psychologique acérée. En filigrane peut se lire une quête métaphysique qui n'est tissée que de questions, ramenant le lecteur a` son propre mystère. Un livre qui illustre a` merveille la phrase de Kundera sur le roman : « un art né du rire de Dieu ».
-
Aimez à l'infini ; la véritable philosophie du Christ
Denis Marquet
- Flammarion
- Essais Flammarion
- 13 Mars 2019
- 9782081431263
Tout l'enseignement de Jésus se résume à ceci : nous sommes infiniment aimés. Alors, pourquoi souffrons-nous ? Parce que cet amour, nous ne le recevons pas pleinement - et c'est pourquoi nous manquons tant d'amour. Impasse existentielle ? Non ! Paradoxe vivifiant : pour recevoir l'amour, il nous faut le donner. C'est à une méditation sur le sens profond de l'amour que nous convie ce nouvel essai de Denis Marquet.
Pourquoi est-il si compliqué d'aimer ? Pourquoi portons-nous des fêlures qui ne guérissent pas ? Pourquoi blessons-nous sans le vouloir ceux qui nous entourent ? Quel sens peut encore avoir pour nous cette phrase de l'évangéliste Jean, si souvent entendue qu'elle en a perdu sa vigueur : "Dieu est amour" ? En philosophe et lecteur assidu des Ecritures, l'auteur éclaire ces questions vitales, ouvrant un chemin de compréhension de nos existences ainsi qu'une voie vers la simplification et la guérison.
-
« Soudain, suscité du néant, un être se matérialise. Il est totalement désorienté, dépendant, démuni.
On nous dit que c'est notre enfant, que désormais c'est à nous de nous en occuper, pour toujours.
On ne se sent aucun lien particulier avec lui. Le lien de chair n'existe que pour la mère, celui du sang est une fiction. On ne l'a pas porté en soi, il n'est pas né de notre corps.
Et on l'aime à en mourir, à ne plus en dormir, à ne plus penser qu'à lui.
Être père, c'est cette violence-là. »