Le « porte-plume » de Sarkozy, écoeuré par les abus de pouvoirs, les bassesses de couloirs, les coups tordus et autres vilenies qui se passent à l'Elysée, décide de se suicider professionnellement.
Avec préméditation, il « refourgue » au président pour la seconde fois le même discours que celui qu'il avait déjà prononcé devant les agriculteurs, quelques mois auparavant...
Il est brutalement remercié avec un pécule suffisant pour acheter son silence. Mais est-il vraiment bien muselé ?
Explorateur à la fois outré, curieux et amusé du milieu politique, l'auteur en épousant le rôle de porte-plume du Président nous révèle l'envers du déco, arpente les arcanes du pouvoir et décode les jeux et enjeux du sérail.
Dix ans après s'être éloigné du journalisme au quotidien, l'auteur retrouve un monde toujours à la même place, malgré le choc de 2002, le désaveu des européennes et le discrédit toujours plus fort du petit milieu médiatico-politique. Il a suivi les principaux protagonistes et nous livre ses observations, surprenantes souvent, ironiques toujours. On découvre les phénomènes de cour qui entourent les candidats -Ségolène, puis Sarkozy, puis Bayrou !-, le rôle des apparatchiks qui veillent à des détails inimaginables lors des meetings, et l'obsession de " la cour " qui finit par rendre anecdotique tous les enjeux de la campagne. On surprend Bayrou en train d'infliger un cours de philosophie des droits de l'homme à une petite assemblée de paysans du Sud-Ouest. Avant de pénétrer dans les coulisses de la " machine Sarkozy ", moins unie qu'il y parait.
Un récit qui est à la fois un objet littéraire et un tableau de la France " des vrais gens " qui échappe aux médias.
Comment peut-on encore interroger avec déférence le sieur Pasqua oe
Que se passe-t-il quand on rencontre, quarante ans après, l'instituteur qui vous a tant marqué oe
Pourquoi laisse-t-on en l'état une institution aussi archaïque que le Sénat ?
D'où vient la fascination pour Sarkozy ?
La classe politique a-t-elle enfin compris oe
Entre le microcosme parisien et l'Aveyron, Daniel Carton, après le succès de Bien entendu, c'est off, continue de visiter la politique en explorateur à la fois curieux et amusé. Car le petit peuple des cabinets et des palais officiels, autiste et conformiste, nous ment avec toujours autant de conviction. L'imposture persiste. Or, les Français valent mieux que leurs dirigeants. Ils savent qu'à Paris on les prend souvent pour des imbéciles. Mais s'ils savaient, dans la France d'en haut, ce qu'on pense vraiment d'eux...
Un regard décapant, et finalement optimiste, sur un pays où il fait bon vivre, malgré les efforts des élites pour nous gâcher la vie