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Daniel Mesguich
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Il n'y a qu'au théâtre qu'on pleure sans raison autre que celle de pleurer au théâtre, et « mieux » même que « dans la réalité ». Les pleurs de l'actrice sont, disons-le pour aller vite, les pleurs d'un spectre en elle (en nous), et non ceux d'une femme qui en imiterait une autre.J'ai laissé le plaisir, et l'effort, chaque fois récompensé par de nouvelles surprises, de seulement lire et relire Le Capitaine Fracasse pour un texte, plus aventureux, plus solitaire, plus acide aussi sans doute, d'écrire moi-même en ses trames et ses marges !... Et j'ai voulu, infidèle, que le spectre qui lentement se profilait dans l'encre et la brume, et qui, visible enfin, se présentait presque tout entier cousu, comme au théâtre, d'étranges dialogues, gardât mémoire, et célébrât, comme par une manière de politesse, quelque chose de ce qu'il devait à ce qui donc l'avait permis : quelque chose, précisément, de l'histoire du théâtre, d'une certaine histoire du théâtre. Celle, par leur art, qu'ont « écrite sur le sable », comme disait le metteur en scène Antoine Vitez, les plus grands acteurs français depuis le XVIIe siècle. Et c'est ainsi que la troupe de comédiens du roman a tourné, ici, à l'Association de spectres...J'ai voulu aussi - surtout - qu'on entendît, avec la fiction - sous elle, derrière elle, et peut-être en elle - quelque chose qu'on pourrait dire une philosophie du théâtre. Qui n'est, je le crains, que la mienne, et bien loin, sans doute, d'être aujourd'hui majoritaire...Pire : deux fois infidèle, j'ai écrit en me laissant séduire, dès qu'elles se mettaient à chanter à mes oreilles, c'est-à-dire souvent, par d'aussi brèves qu'irrésistibles réminiscences d'autres chefs-d'oeuvre : depuis les fictions de Shakespeare l'incontournable - qui m'a ici tenu la main pour deux scènes au moins - à celles d'Hélène Cixous - que je lis et relis depuis si longtemps déjà -, en passant par, que sais-je, les textes de Racine, Artaud, Montaigne, Baudelaire, Claudel, Proust, Aragon, Verlaine, Rimbaud ou Borges... De tous ces textes, les traces, certes, ne sont plus ici, elles aussi, que spectrales, et presque toujours maquillées ou gauchies, mais un lecteur ludique, amoureux - et obstiné - parviendrait sans doute, à de certaines lumières, à en faire chatoyer les formes et les reflets...D. M.
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Médée a tout donné à Jason, a rompu, pour l'amour de lui, avec tout ce qui n'est pas lui : famille, amis, patrie. Mais voici, à Corinthe, que Jason l'abandonne pour une autre, la fille du roi, et qu'elle est condamnée à l'exil. Avant de quitter cette terre, Médée, après avoir assassiné la fille du roi et le roi lui-même, laisse à Jason les cadavres des deux enfants qu'elle a eus de lui.
Tragédie / 4 hommes - 2 femmes - 1 :30
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« Ce livre n'est pas homogène. Certains passages paraîtront sans doute trop abstraits au profane, d'autres trop complexes au praticien, d'autres encore trop simples au théoricien. C'est que ce livre n'est pas un livre. Il est l'entrecroisement, le tressage, parfois le simple tuilage de pages de livres très différents que je n'écrirai pas. Ou encore il est recueil de "seuils", préfaces ou "quatrièmes de couverture" (mais alors si peu efficaces) de livres qui ne s'écrivent pas, et qu'on nomme des mises en scène. »
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Daniel Mesguich a rassemblé ici un ensemble de ses textes (préfaces, postfaces, programmes de théâtre, discours) parus sur le théâtre ou son expérience de metteur en scène qui témoignent de 40 ans de théâtre. Un «enseignement» qu'il semblait important de livrer aux générations futures :
«Et tous ces textes, à la teneur tantôt polémique, tantôt politique, tantôt philosophique, tantôt critique, tantôt "artistique", etc., écrivaient, m'a-t-il semblé, et décrivaient, ma vie, mes pensées, mes actions, mieux, beaucoup mieux, que ne l'aurait fait quelque dissertation homogène et continue. Cet ensemble de textes [...], voici que, mis en bouquet, ils se faufilaient, se traversaient, se brochaient l'un dans l'autre, rejaillissaient l'un sur l'autre, se recoupaient l'un l'autre [...], se révélaient - en creux - comme un seul texte, un seul tissu de transmission. Un re-cueil, véritablement.»
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Figure iconoclaste et romantique de la scène théâtrale, Daniel Mesguisch dérange et séduit. Le passeur incandescent, l'interrogateur passionné des textes n'a jamais cherché le juste milieu. Il lui préfère l'audace, le mouvement perpétuel, qu'illustre parfaitement son parcours « d'homme pressé » et d'agitateur d'idées.De son entrée au Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1970, à vingt ans à peine, à sa mise en scène du Château de Kafka, qui le révèle à lui-même, il a construit un univers où l'on croise aussi bien Vitez ou Debauche que Sartre ou Derrida. Il va vite s'imposer comme l'un des grands noms de l'avant-garde, comédien, penseur et metteur en scène, en un temps où le théâtre est au coeur des débats philosophiques et sociétaux.Aujourd'hui à la tête du Conservatoire, il continue de bouleverser règles et codes, soucieux d'une exigence intellectuelle et artistique, mais aussi fidèle au meilleur des traditions. C'est cette vision idéaliste et ambitieuse qu'il dévoile à Rodolphe Fouano, au fil d'une conversation où il évoque sa formation, ses maîtres, ses combats et ses admirations. Mais aussi sa soif d'apprendre, toujours et encore, se révélant un homme de pensée et d'engagement humaniste.
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C'est sur une idée de Richard Ducros que Daniel Mesguich a transcendé les grands classiques de la science fiction pour imaginer cette intrigue entre passé et futur et composer ce livret d'opéra : un homme recherche, à travers les époques, la femme qu'il aime et qui lui a été ravie.?La Lettre des sables est une énigme atemporelle où les personnages traversent le sablier du temps sans vraiment savoir où ils sont et qui ils sont. Une poignante épopée lyrique et poétique.
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Revue L'Avant-scène théâtre : boulevard du boulevard du boulevard
Daniel Mesguich
- Avant-Scene Theatre
- Revue L'avant-scene Theatre
- 14 Février 2006
- 9782749809793
La femme, le mari, l'amant : l'archétype du vaudeville constitue le point de départ d'une cascade de situations imprévisibles qui nous font revisiter deux cents ans d'humour. Boulevard du boulevard du boulevard est une exploration du rire par le rire menée tambour battant, une irrésistible comédie de la comédie.
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Vie d'artiste ; entretiens avec Jocelyne Sauvard
Daniel Mesguich
- Archipel
- Ecriture
- 7 Novembre 2012
- 9782359050776
Théâtre, cinéma, opéra, télévision, littérature. Mais qui est donc Daniel Mesguich ? Un comédien d'exception, sur les écrans et sur les planches, qu'il brûla sans complexe dès l'âge de 21 ans dans Le Château d'après Kafka, mis en scène par ses soins.
Les pièces qu'il monte, de Claudel à Voltaire, sont des classiques d'hier ou d'aujourd'hui.
À ces oeuvres s'ajoutent la mise en scène d'une quinzaine d'opéras, plusieurs essais sur le théâtre, la direction de sa propre compagnie et celle du Conservatoire national supérieur d'art dramatique. Au fil de ces entretiens, il évoque son enfance à Alger, ses premiers émois au théâtre, l'apprentissage des planches à Marseille, l'exemple de Gérard Philipe et d'Antoine Vitez, son premier festival d'Avignon, son expérience de la radio et de la télévision, de l'enseignement au CNSAD, les vertus comparées de la Comédie-Française et de l'Opéra de Pékin, et les rencontres de sa vie (Robert Hossein, Jean-Pierre Miquel, James Ivory, Jacques Derrida, Marguerite Duras.).
Grand format 19.95 €Indisponible
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Le spectre du théâtre : dialogue avec Philippe Bouret
Daniel Mesguich, Philippe Bouret
- Bouquins
- Essai
- 16 Mars 2023
- 9782382923979
Daniel Mesguich est tout à la fois metteur en scène, comédien,
acteur et professeur d'art dramatique... Il parle ici admirablement de cet art dont il est un des maîtres incontestés.
" Le théâtre est rayonnement sans borne, éternellement infini dans tous les univers, mais ce rayonnement est éphémère. Il vise à l'éternité, mais ne dure chaque fois que deux heures, c'est-à-dire à peu près zéro seconde... Rien ne persiste, pas de traces, rien ne reste. La seule chose ineffaçable, absolument ineffaçable - même quand le soleil, notre étoile, ayant commencé de s'éteindre, il n'y aura plus personne dans l'univers pour s'en souvenir -, la seule chose irrattrapable, même par un dieu tout puissant, c'est le futur antérieur. C'est que ça aura eu lieu... Oui, comme la vie. "
Daniel Mesguich -
Comment dire, comment penser le théâtre ? Sans doute y a-t-il dans cet art universel une part d'insaisissable par les mots, d'irréductible à l'écrit, celle de la scène, d'un temps partagé entre acteurs et spectateurs. Mais relevons le défi. Et proposons deux regards plutôt qu'un : un universitaire historien du théâtre, Alain Viala, et un homme de théâtre, acteur et metteur en scène, Daniel Mesguich. Chacun à sa manière, chacun depuis sa pratique, ouvre une fenêtre de la maison « théâtre ».
De ce faux dialogue, par le frottement de ces deux logiques - l'un transmet et structure des connaissances sur l'art dramatique, l'autre l'apostrophe, l'enrichit, le contredit, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives - naît un texte qui place le lecteur au plus près de l'expérience théâtrale.
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L'Iliade des femmes ; récit homérique à deux voix
Daniel Mesguich, Emmanuel Lascoux
lu par Daniel Mesguich; Emmanuel Lascoux- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 28 Novembre 2016
- 3328140021653
« Qu'est-ce qu'une femme ? Une déesse mortelle. Une déesse ? Une femme immortelle. Qui parle ? Le Poète (inutile, autrefois, de préciser "Homère"), dans l'Iliade, notre naissance en littérature.
Loin d'être la faiblesse des hommes et des dieux, la femme et la déesse sont la force du chant : tout part de la déesse invoquée ; tout remonte à Hélène, la femme désirée, selon le vouloir d'Aphrodite. Elles sont là, reines, mères et filles, soeurs et épouses, amantes ou solitaires. Inséparables des hommes et des dieux. Bien avant que Flaubert soit Emma Bovary, Homère est Andromaque, Hécube, Athéna, Chryséis, toutes ! La guerre de Troie, il fallait, mieux que de la lire, qu'on l'entende d'elles.
Car l'Iliade n'est pas un livre : elle est femme, donc chant. Doublement. Daniel Mesguich, fils aimé de la Muse française, déploie l'étoffe de notre langue tissée ici pour lui par Emmanuel Lascoux, helléniste rêveur à haute voix de grec ancien, et l'invite à y broder le fil antique. » E.L.
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Mon Isménie
Eugène Labiche, Daniel Mesguich
- Avant-Scene Theatre
- Quatre-vents
- 3 Février 2020
- 9782749814827
Vancouver est, dit-il, le bourgeois le plus malheureux de Châteauroux. Isménie, sa fille de 24 ans, qu'il a élevée amoureusement, menace de le quitter car elle a une folle envie de se marier. Il cherche par tous les moyens à chasser les « prétendus » qui viennent lui demander sa main, comme ce Dardenboeuf. Mais celui-là risque de parvenir à ses fins, car il bénéficie de l'appui de Galathée, soeur de Vancouver, vieille fille fortunée qui veut le bien de sa nièce. Vancouver va-t-il perdre son Isménie chérie ?
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Mélodrames romantiques
Cyril Huve, Daniel Mesguich
lu par les auteurs- Des Femmes
- Bibliotheque Des Voix
- 8 Mars 2007
- 3328140020731
Lors d'une rencontre en 1986 dans les studios de France Musique, Cyril Huvé (pianiste) et Daniel Mesguich (comédien) décident d'explorer ensemble le répertoire du mélodrame romantique dans les oeuvres de Robert Schumann, Franz Schubert, Franz Liszt, Johann Strauss, Richard Wagner... Cette collaboration donne lieu à de fréquents concerts en France et à l'étranger, puis à ce disque.
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Pourquoi K. Hell dit-il : « je vais encore mourir » ?
Qu'est-ce que ce blanc, ce blanc partout, autour d'Ellen ?
Qui est celui qui la suit alors qu'elle marche vers la mer ?
À quoi rime la barque en papier qu'Hervé dépose sur une flaque pour lui parler ?
Pourquoi Ellen écrit-elle le mot FAC sur son manuscrit ?
Qui aime Ellen ?
Entre quête et errance, le lecteur est entraîné sur les traces du mystérieux K. Hell, que poursuit Ellen dont la passion, les pensées folles, les rêves et les cauchemars traversent ce roman de la création.
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Le bel indifférent ; la charlotte
Jean Cocteau, Jehan-rictus, Daniel Mesguich
- L'Harmattan
- 16 Mars 2010
- 9782296109629
«Le Bel Indifférent est une tragédie. De l'attente de l'autre, de l'amour de l'autre, de l'incommunicabilité; comme on dit, c'est une tragédie de la jalousie, aussi de la femme bafouée, de l'attachement impossible. De la solitude. Tragédie contemporaine, mais classique : unité de lieu, de temps, d'action. Fragment d'un discours amoureux destinés au théâtre. Glissement de la scène "de ménage" à la scène tragique, comme si l'une était, n'avait toujours été que, la métaphore de l'autre. Métamorphose permanente, pour l'actrice, du rire aux larmes, du sublime au tragique, qui se heurte au silence, des spectateurs, certes, mais aussi du partenaire. Du monde. Le Bel Indifférent est un texte "daté", comme on dit. Il fut écrit pour Édith Piaf. Mais, comme toujours, le temps continuant à couler, cette date continuant de s'éloigner, il devient un classique. Le mettre en scène, c'est, avant tout, choisir une actrice (ici, Catherine Berriane). Puis c'est, comme toujours, car le théâtre se tisse de ces paradoxes : programmer l'inattendu, ou encore, ici précisément, accompagner la solitude.» Daniel Mesguich Le Bel Indifférent de Jean Cocteau, suivi de La Charlotte de Jehan Rictus, mise en scène de Daniel Mesguich Avec Catherine Berriane et Florent Ferrier