La crise du coronavirus sonnera-t-elle le glas du capitalisme, la fin de la société industrielle et consumériste ? Certains le craignent, d'autres l'espèrent. Avec l'épidémie, un facteur de crise inattendu est apparu - l'essentiel n'est pourtant pas le virus, mais la société qui le reçoit.
Le Covid-19 est l'accélérateur mais pas la cause de l'aggravation de la situation de crise globale de la société capitalise mondiale. Il faut donc tenter de comprendre le lien entre la situation et l'épuisement structurel du capitalisme qu'a mis en lumière la théorie critique de la valeur depuis les années 1960. Le processus de crise fondamentale doit être le point de départ de l'analyse et de la réflexion sur la corona-crise.
Abstention massive, montée du populisme, défiance généralisée vis-à-vis des dirigeants politiques : la politique traditionnelle est à l'agonie. C'est à celle-ci que nos auteurs s'attaquent à travers quatre axes distincts : les liens entre l'émergence de la politique traditionnelle et celle du capitalisme, la critique de la démocratie directe, l'autonomie italienne des années 1970 et sa critique radicale de l'État et le dépassement de la « politique traditionnelle » au sein des communautés zapatistes.