«Lieu des démons et lieu des lémures. Lieu d'esprits qui dévorent l'âme. Lieu du feu follet, de la poudre aux yeux, du passe-passe. Patrie du tout, du rien, et de l'encore rien. Lieu de la félicité sans dieu et lieu de l'absence au monde. Lieu du rejet de tout Bien et de tout Beau, ville de cuivre, seul lieu, dans ce qui existe, qui ne possède ni vérité ni âme.»Un joueur paie une prostituée pour vivre avec lui dans les bas-fonds de Babylon City, jusqu'au jour où elle refuse son argent parce qu'elle l'aime. Ce roman d'amour paradoxal se double d'un poème tel qu'on n'en avait jamais écrit sur la jungle des villes.
Résumé de portrait robot mon père : " L'homme que je connaissais ou croyais connaître n'était qu'une part de cet autre que personne ne connaissait.
" Comment aimer un père apolitique ", l'écrivain Eberhard Meckel (1907-1969), finalement complice de l'idéologie nazie ? En exécutant sans faillir le portrait d'un être au fil du temps désemparé qui, entre romantisme, idéalisme et catholicisme, fut incapable d'assumer ses contradictions, Christoph Meckel pose aussi la question de l'héritage des pères aux fils après la chute du Troisième Reich. Publiés pour la première fois en diptyque tel que l'imaginait son auteur à l'origine, ces deux récits, écrits à vingt ans d'intervalle, radiographient l'univers intime de l'Allemagne d'hier et le séisme mental auquel son peuple dut faire face.
Résumé de portrait robot ma mère : " Je n'ai pas aimé ma mère. " Phrase tabou d'un fils qui déplore la froideur bourgeoise d'une mère au protestantisme prussien. Christoph Meckel dit son manque dans une langue sèche et cassante, reflet de celle qui était sans tendresse ni amour ; une femme prude, égoïste et arrogante dont la violence larvée le conduisit au désenchantement absolu. Publiés pour la première fois en diptyque tel que l'imaginait son auteur à l'origine, ces deux récits, écrits à vingt ans d'intervalle, radiographient l'univers intime de l'Allemagne d'hier et le séisme mental auquel son peuple dut faire face.