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Après l'accident d'avion qui emporta sa femme et son fils, Arthur Daane a quitté Amsterdam pour s'établir à Berlin. Cameraman, documentariste, cet homme-images est un nomade qui capture, au détour de ses promenades berlinoises, l'ombre du passé. Hanté par l'indicible mémoire des lieux, il observe le monde à travers le voile de sa douloureuse solitude. C'est ainsi, dans cet état d'âme et d'esprit, qu'il croise Elik Orange. Attiré par cette silhouette, cette aura, cette ombre, Arthur retrouve enfin la voie du désir. Elik s'offre à lui puis se dérobe pour finalement l'attirer dans la lumière aveuglante de l'Espagne... Roman d'amour pour une femme inaccessible et pour une autre à jamais disparue, Le jour des Morts est aussi le livre du Temps et de la mélancolie. Dans une langue superbe, Cees Nooteboom lance ses personnages bien au-delà de leur destin individuel et les inscrit ainsi au coeur des véritables enjeux de la littérature.
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Un nouveau recueil, en deux cycles, de l'immense auteur néerlandais Cees Nooteboom. D'abord "L'oeil du moine", une série de 33 poèmes solaires, qui approchent la beauté des mondes. Puis "Adieu", composé en partie lors du confinement du printemps 2020, marqué par l'impossibilité et la mort.
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«Sur sa feuille de papier, l'écrivain n'avait écrit qu'une seule ligne : Le colonel tombe amoureux de la femme du médecin.La parfaite banalité de cette phrase lui donnait la nausée. So what, grommela-t-il. Le colonel est amoureux de la femme du médecin.»Aux prises avec ses doutes et ses interrogations, l'écrivain donne vie à quelques personnages qui prennent corps, s'aiment et se haïssent, se blessent et souffrent... jusqu'à s'affranchir de leur créateur.Qui nourrit le roman, les personnages ou l'auteur ? Qui est réel ? La fiction se mêle à la réflexion du romancier fasciné par le pouvoir de la création.
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533 ; le livre des jours
Cees Nooteboom
- Actes Sud
- Memoires, Journaux, Temoignage
- 3 Avril 2019
- 9782330120689
Sur 533 jours, entre le 1er août 2014 et le 15 janvier 2016, les pensées, voyages et souvenirs de Cees Nooteboom, qui dévoile par fragments son univers, de la littérature à la botanique en passant par son regard sur l'actualité. C'est essentiellement depuis l'île de Minorque que l'auteur passe le monde au crible de son écriture, dans la plus totale liberté. Ce recueil étincelant d'intelligence et de verve, qui porte l'empreinte des «Essais» de Montaigne, procure le ravissement de l'érudition et du dépaysement.
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« Parfois je me demande si je suis fou.Je voyage et je voyage et qu'est-ce que cela change ? »Le matelot sans lèvres, le forçat amoureux, le trompettiste sur le quai déserté de Barcelone... Autant de personnages en rupture avec eux-mêmes, livrés à une errance physique et intérieure - jusqu'à la chute toujours inattendue et irrémédiable.Sombres histoires d'aventures, de rencontres, d'escales, exubérantes et cruelles, à l'image des paysages tropicaux, qui révèlent les rivages d'un monde qui n'existe plus.
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Peu de chose, sans doute, rapproche le rituel de la messe et celui de la cérémonie du thé. Pourtant, l'un comme l'autre vont marquer de leur empreinte Inni Wintrop. Ce dilettante sceptique coulerait à Amsterdam des jours heureux, s'il n'était maladivement sensible à la fuite du temps et à l'omniprésence de la mort. Inni, cependant, aime trop la vie pour ne pas conclure avec elle les compromis que requiert la société. Ce n'est pas le cas des deux êtres dont la rencontre bouleversera son existence. Le premier, Arnold Taads, est un misanthrope qui impose à ses jours le carcan d'une discipline de fer. Le second, Philip Taads, fils d'Arnold, qu'Inni rencontre vingt ans plus tard, en 1973, a en commun avec lui le goût de la solitude et de la méditation. Les deux Taads refusent le monde tel qu'il est, et le monde les éliminera tragiquement. Mais Inni, sous son masque ironique, n'est-il pas leur frère jumeau ? L'art, l'amour, les religions, le suicide - peu de livres ont l'art d'aborder des sujets aussi graves avec autant de légèreté, d'élégance et d'humour. Poète de la décadence souriante, Nooteboom nous offre ici, avec la délicatesse de trait d'un maître japonais, une chatoyante «peinture du monde flottant».
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Toute personne qui projette de passer un week-end à Venise devrait emporter ce livre dans ses bagages, car c'est un merveilleux instrument de décryptage de l'objet culturel appelé Venise. Au fil des chapitres, et des années, la forme évolue, du traditionnel récit de voyage à une déambulation sans but précis, au gré de la mémoire de l'auteur, de sa culture, des associations d'idées ou des images qui le frappent durant les flâneries où il se perd plus ou moins volontairement. Venise fonctionne ici comme un précipité de toute l'Histoire et de toute la culture européennes, un héritage qui disparaît lentement dans les eaux... Au lieu de s'en désoler, l'auteur nous prête en souriant son immense érudition pour nous permettre d'en jouir tant qu'il en est encore temps
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«Dic nobis Maria, quid vidisti in via ? Qu'as-tu vu sur la route ? Mors et vita duello conflixere mirando, la mort et la vie engagées en un étrange duel, car telle est bien l'image que donnent les gens, celle d'un combat singulier entre vie et mort - moi qui ai cherché une jeune Annamite, qui l'ai cherchée partout et qui l'ai perdue, et eux qui ne l'ont pas cherchée, mais qui m'ont pris dans leur voiture alors qu'ils poursuivaient autre chose, et moi de nouveau, qui voulais demeurer en paix pour y réfléchir à loisir, mais qui avais déjà trop vu, trop vu tant de choses.» Abandonnant Alexander, son vieil oncle mélomane et farfelu, Philippe prend la route comme on prend la fuite. Il rencontre une mystérieuse jeune femme de type asiatique et la perd aussitôt, croise le destin d'étranges personnes bavardes, retrouve la jeune femme pour la perdre à nouveau, un soir de tempête dans le grand nord lapon.
Écrit à vingt ans, ce voyage initiatique qui précède de quelques années le mythique Sur la route de Jack Kerouac, a connu un succès immédiat. Parabole extraordinairement vivante qui, à l'image de son auteur, n'a pas pris une ride. -
Il était une fois une contrée mythique, les Pays-Bas du Sud. Il était une fois un couple mythique, Kai et Lucia, illusionnistes envoyés en tournée dans ce pays sauvage et escarpé. Une Reine des Neiges, qui enlèvera le beau Kai pour le séquestrer dans son château reculé. Un homme à barbe d'or, et une vieille femme clown, qui tous deux aideront Lucia à retrouver Kai. Un narrateur enfin, Alfonso Tiburôn de Mendoza, inspecteur des ponts et chaussées de la province de Saragosse, qui sait bien que "l'avantage des contes est qu'à l'inverse de la vie réelle, tout y est dicté par le dénouement. (...) Cela vous épargne bien des doutes et de déprimantes méditations." Et c'est l'occasion pour Cees Nooteboom de laisser libre cours à son imagination baroque, revisitant à l'envi la culture européenne et initiant le lecteur ébahi à sa géographie magique.
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Alma la Brésilienne pense avoir trouvé le paradis sur terre en arrivant en Australie et, bien que folle amoureuse d'un peintre aborigène, c'est à l'occasion du festival de littérature de Perth qu'en hommage à John Milton elle se déguise en ange et rencontre, dans cet étrange accoutrement, Erik Zondag qui pour un soir devient son amant.
Perdu, le paradis est l'histoire de la rencontre accidentelle de deux anciens amants.
La première partie du roman invite le lecteur à un tour du monde en compagnie de deux Brésiliennes, Almut et Alma. Cette dernière tente de se remettre d'un traumatisme et c'est en foulant le sol australien qu'elle pense avoir trouvé le paradis sur terre, ou du moins ce qui s'en rapproche. Alma s'entête à aimer un peintre aborigène qui se révèle aussi inaccessible que son art. Puis, pour gagner un peu d'argent, les deux amies participent à un festival de littérature au cours duquel, en hommage au Paradis perdu de John Milton, Alma devra se déguiser en ange.
C'est ainsi vêtue qu'elle rencontre Erik Zondag.
La deuxième partie du livre se déroule en Autriche près du lac de Constance. A cinquante ans, Erik Zondag fait une cure dans une station thermale quand il retrouve, parmi le personnel, une femme avec qui il a fait l'amour trois ans plus tôt alors qu'elle se trouvait déguisée en ange.
Les anges et les humains ne se ressemblent pas, telle est la simple conclusion de cette nouvelle rencontre consolatrice mais néanmoins fatale..
Un récit énigmatique auquel Cees Nooteboom n'a pas voulu donner de clef, si ce n'est celle de l'impossibilité de l'union amoureuse. Un roman aussi léger et insaisissable qu'un poème à travers lequel sont abordés magistralement tous les drames de la vie, y compris la perte de l'innocence. Un roman dans la mouvance de Mokuseï et de L'Histoire suivante.
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Misanthrope de pure race, myope légendaire, roué compilateur de guides touristiques, mais apôtre intransigeant d'Ovide et de l'hexamètre latin, l'ex-professeur Herman Mussert s'éveille un beau jour avec la sensation... de n'être plus. Et comme s'il lui était permis de retourner une dernière fois le sablier du temps, le voilà qui s'interroge sur son aventure, et nous confesse à quelles amours défuntes l'a conduit son goût immodéré pour les langues mortes. Sous nos yeux débute alors son ultime voyage... C'est avec une gaieté irrésistible que Cees Nooteboom appareille pour l'au-delà, en compagnie de ce nouveau Socrate qui, enfin, se voit mourir de sa belle mort. Sur l'éternelle sagesse des Métamorphoses, sur les mystères cosmiques ou les éblouissements métaphysiques, le romancier improvise une méditation au ton inimitable.
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".
je me suis souvent demandé ce que deviennent les images, les millions ou les milliards d'images que nous voyons durant notre vie. nous les transformons pour en fabriquer nos rêves, nous nous en servons comme matériel de référence, comme concentré de mémoire, comme expérience et comme mise en garde, mais en même temps nous laissons s'écouler à travers nous, comme dans le sas d'une écluse, des quantités infinies d'images que nous ne nous rappellerons plus jamais dans leur unicité.
l'irrévocabilité de ce mécanisme a le goût de notre temporalité, mais recèle encore un autre mystère. " depuis cinquante ans, cees nooteboom confronte les bruissements incessants du monde à l'intemporalité de la méditation. son ami, le photographe eddy posthuma de boer, l'a très souvent accompagné dans ses voyages, travaillant l'ombre de la lumière comme nooteboom l'éternité de l'instant. ensemble ils ont en quelque sorte archivé le monde.
de la bolivie à la malaisie, du japon au mali, de la camargue aux ardennes et de la thaïlande à la gambie, ces textes écrits entre 1967 et 1980 sont autant de mémoires, de réflexions et d'éblouissements. ici rassemblés, ils offrent au lecteur un très bel éclairage sur l'aptitude de ce poète à sublimer le fugitif, l'immédiateté, le fulgurant du temps présent, pour les placer, par le biais de son art, au plus près de l'intemporel.
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Instantanés de voyages, paysages familiers de la Méditerranée comme du Nord, promenades à travers les oeuvres aimées... le tout ponctué par des lettres à Poséidon dans lesquelles l'auteur s'interroge sur la vie et la mort des religions et sur la notion même de dieu dans l'Antiquité. Entre prose poétique et méditations philosophiques, le charme unique de l'écriture "nooteboomienne" agit infailliblement.
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Récits de voyage, essais sur l'art et la littérature, méditations esthétiques, poèmes, ce livre est une plongée au coeur de l'oeuvre du grand romancier néerlandais.
La version française d'Hôtel Nomade est moins un livre de voyage q'un recueil d'essais sur l'art et la littérature : ces deux thèmes imprègnent en effet les pages sur Venise ou sur les îles d'Aran, de même que les fragments autobiographiques font la part belle à l'écriture.
Ainsi le principal intérêt de ce recueil, outre l'écriture brillante qui est la marque de l'auteur, tient-il aux ponts qu'il établit avec le reste de l'oeuvre de Nooteboom, notamment avec Dans les montagnes des Pays-Bas et Le Jour des morts.
D'une façon générale, à mesure qu'il avance en âge, les distinctions de genre perdent de leur sens chez Nooteboom : ses récits de voyage prennent de plus en plus souvent la forme de méditations esthétiques ou littéraires, et ses romans celle d'un commentaire continu du monde visible et des arts visuels.
Ce recueil se situe donc au plus près du centre de l'oeuvre de Nooteboom et la présence de quelques poèmes insérés dans le texte renforce encore cette impression de cohérence, même si cette partie de l'oeuvre est encore très mal connue en France.
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Le voyageur au regard aigu, le romancier ou le nouvelliste subtil, l'essayiste féru d'art et d'histoire : ces figures de l'écrivain Cees Nooteboom nous sont familières. Mais la tonalité qui relie chez lui des genres si différents est une écriture reconnaissable entre toutes, rythmée, audacieuse, parcourue d'images étonnantes et de fulgurances. En un mot, une écriture de poète.
À l'aube de la neuvième décennie de ce grand écrivain, nous avons choisi de publier cet ample recueil telle une traversée de son oeuvre poétique des années 1960 à nos jours. Ainsi nous est-il offert de redécouvrir encore et toujours cet infatigable voyageur de l'âme à travers ce pan, inédit en français, du travail de toute une vie.
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Tumbas ; tombes de poètes et de penseurs
Nooteboom Cees / Sas
- Actes Sud
- 31 Octobre 2009
- 9782742787302
"Même entouré de milliers de pierres tombales, je n'ai jamais le sentiment que je rends visite à un mort.
La relation que j'ai avec ces auteurs est toujours personnelle, même avec des poètes morts depuis longtemps, comme Virgile, Hölderlin ou Leopardi. Ils font partie de mon univers. Pour certains, j'ai entrepris spécialement le voyage dans le but de leur rendre visite, d'autres fois, je me suis trouvé dans les parages alors que j'étais en route pour une autre destination. Le récit de notre quête, nous l'avons appelé "Rencontres", Simone Sassen et moi-même..." Pendant trente ans, Cees Nooteboom a parcouru le monde afin de découvrir les tombes des poètes, des écrivains et des penseurs qui, depuis toujours, peuplent son univers.
En compagnie de la photographe Simone Sassen, ses voyages sont devenus non seulement le motif d'un pèlerinage littéraire, mais aussi celui d'une recherche de l'être effacé derrière le monument de pierre, la plaque de marbre ou le carré de verdure. Du tombeau blanc de Stevenson, seul surie mont Vaea, à la tombe de Proust au Père-Lachaise, du cimetière pour étrangers de Rome, où reposent Keats et Shelley, à l'archipel nippon où se trouve Kawabata, le lecteur partage un singulier voyage, moins à travers le monde qu'à travers le panthéon intime d'un passionné de toutes les littératures.
Emouvantes, tantôt prétentieuses, tantôt effacées, les tombes révèlent leur secret dans le bruissement d'un poème, d'un passage de l'oeuvre du défunt ou des mots de Cees Nooteboom. Architecte érudit de ce livre composé tel un hommage, à la manière des "tombeaux" de notre histoire musicale, il provoque ainsi le désir de lire ou de relire l'oeuvre de ses chers Immortels.