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Byung Chul Han
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À notre époque, d'où la passivité semble proscrite, Byung-Chul Han n'oppose pas une rêverie nostalgique sur un quelconque "monde d'hier", mais une analyse vigoureuse et précise de notre rapport au temps et à l'activité.
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Byung-Chul Han dévoile dans ce court texte un changement de paradigme, le passage d'une société disciplinaire, où les contraintes sur l'individu se multiplient, à une société de la performance, où la contrainte sur l'individu ne vient plus de l'ordre social mais de l'individu lui-même. L'excès de travail et de performance est l'indice d'une exploitation du soi par lui-même, une auto-exploitation. La liberté individuelle devient contrainte pour maximiser le résultat de nos actions et de nos activités. À rebours de l'accélération, de la précipitation, de l'hyperactivité, de la dispersion qui semblent caractériser notre époque, le philosophe nous montre comment de la fatigue peuvent naître la sérénité, l'attention, la guérison ?
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Byung-Chul Han poursuit dans ce livre capital son analyse alarmante d'une société sur le point de s'effondrer, débutée dans La Société de la fatigue. Se concentrant sur la relation entre violence et individualité, il montre que malgré la thèse répandue selon laquelle la violence aurait été éradiquée de nos sociétés modernes, elle a seulement changé de forme pour opérer plus subtilement. S'appuyant sur Freud, Benjamin, Schmitt, Sennett, Girard, Agamben, Deleuze, Foucault, Bourdieu ou encore Heidegger, Han étudie les formes classiques de la violence issues de la négativité - la violence archaïque du sacrifice et du sang, la violence virale du terrorisme, la violence verbale des paroles blessantes - avant d'analyser la violence nouvelle, issue de la positivité, et qui se manifeste par le sur-accomplissement, la sur-production, l'hyper-communication, ou l'hyper-activité - et qui n'est pas moins dangereuse pour l'individu qui souhaite être libre.
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Un voyage dans les jardins : éloge de la terre
Byung-Chul Han
- Actes Sud
- Questions De Societe
- 18 Janvier 2023
- 9782330173135
Byung-Chul Han développe une réflexion personnelle et singulière sur la relation qu'il entretient avec la nature - il jardine et s'adonne à la botanique chez lui, près de Berlin - et une pensée critique sur la relation que l'homme entretient avec la terre au XXIe siècle.
Ouvrage illustré noir et blanc (planches de botanique). -
Le tsunami d'informations déclenché par la numérisation menace de nous submerger dans une mer de communication frénétique qui perturbe de nombreuses sphères de la vie sociale, y compris la politique. es campagnes électorales sont maintenant menées comme des guerres d'information, et la démocratie dégénère en infocratie.
Dans son nouveau livre, Byung-Chul Han soutient que l'infocratie est la règle dans le apitalisme d'information contemporain. Alors que le apitalisme industriel a fonctionné avec la contrainte et la répression, ce nouveau régime d'information exploite la liberté au lieu de la réprimer. a surveillance et la punition font place à la motivation et à l'optimisation : nous imaginons que nous sommes libres, mais os vies entières sont enregistrées afin que notre comportement puisse être contrôlé psychopolitiquement. ous le régime néolibéral de l'information, les mécanismes du pouvoir fonctionnent non pas parce que les gens sont conscients de la surveillance constante, mais parce qu'ils se pensent libres. -
La fin des choses : bouleversements du monde de la vie
Byung-Chul Han
- Actes Sud
- Questions De Societe
- 12 Janvier 2022
- 9782330161903
C'est à la disparition du monde des "choses" ou des "objets" que Byung-Chul Han consacre ce nouveau livre. Les choses stabilisent la vie humaine, lui confèrent une continuité. Pôles de repos du monde, les choses sont aujourd'hui totalement recouvertes par les informations. Mais il n'est pas possible de séjourner auprès des informations... Quel rapport entretenons-nous désormais avec les choses ? Que deviennent-elles lorsque, pénétrées par les informations, elles deviennent elles-mêmes des informations et s'immatérialisent ? Han poursuit sa critique de la rationalité technique et numérique en s'interrogeant sur la signification des objets et leur effet dans notre existence. Sans doute le plus nostalgique, le plus touchant et le plus polémique des livres de Han parus en langue française.
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Aujourd'hui, il règne partout une algophobie, une peur généralisée de la douleur. Tout état douloureux est évité. Même les douleurs amoureuses sont suspectes. La tolérance à la douleur est faible. L'algophobie a pour conséquence une anesthésie permanente. Cette situation découle d'un changement de paradigme. Nous vivons dans une société de la positivité qui cherche à se débarrasser de toute forme de négativité. La douleur est la pure et simple négativité. La psychologie suit également cette évolution et passe de la psychologie négative, qui est la psychologie de la souffrance, à la psychologie positive, qui s'occupe du bien-être, du bonheur et de l'optimisme. Cet essai montre comment cette pathologie de l'individu se prolonge dans la société. On accorde de moins en moins de place aux conflits et aux controverses qui peuvent mener à des disputes douloureuses. L'algophobie touche également la politique. L'obligation de conformité et la pression du consensus prennent de plus en plus d'importance. Une postdémocratie s'installe : une démocratie palliative.
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Ce que nous nommons la croissance aujourd'hui est en fait une excroissance, une prolifération qui détruit l'organisme social. D'une vitalité inexplicable et mortelle, ces excès métastasent et prolifèrent à l'infini. Arrivée à un certain stade, la production devient destructrice. Le capitalisme a depuis longtemps dépassé ce point critique. Ses pouvoirs destructeurs produisent non seulement des catastrophes écologiques ou sociales, mais aussi des catastrophes mentales.
Les effets dévastateurs du capitalisme suggèrent l'influence d'une pulsion de mort. Sigmund Freud n'a initialement introduit le concept de pulsion de mort qu'après bien des hésitations. Il avoua immédiatement après qu'il "ne pouvait pas penser autrement " car ce concept avait acquis un grand pouvoir sur lui. Penser le capitalisme aujourd'hui ne peut se faire sans l'acceptation de cette pulsion.
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La transparence, leitmotiv de nos sociétés, est-elle si souhaitable ? Elle n'est pas seulement affaire de liberté de l'information ou de responsabilité des gouvernants devant le peuple, mais elle structure, tel un régime totalitaire, tous les aspects de notre vie allant du collectif à l'individuel, du politique à l'intime.Car nous vivons aujourd'hui dans « la société de transparence ». Une société d'abord positive, où le négatif est démantelé. Une société où les choses sont lissées, intégrées sans résistance dans les flux de la communication et dépouillées de leurs singularités. Comme sur un marché, tout doit être exposé, réduit à son prix et privé de récit. Les corps eux-mêmes sont dénués de sens ;
Les visages perdent toute scénographie ; le temps est atomisé et dépossédé d'orientation. Nous voilà dans un « enfer de l'identique » où les informations se succèdent pour combler le vide permanent dont nous sommes prisonniers, et où il ne nous reste comme choix que de liker pour approuver. Ne tolérant aucune faille, la société de transparence nous pose donc un choix : être visible ou être suspect. L'homme peut-il encore s'échapper de cette société de contrôle mutuel ?
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À l'ère de l'hyper-communication, de l'information continue et de la consommation de masse, la figure de l'Autre a disparu. L'Autre (l'ami, la personne désirée ou détestée) se fond désormais dans le flux de notre désir narcissique d'abolir toutes frontières et de s'approprier le monde. Gouvernées par cette « terreur du même », nos vies ont renoncé à la quête de la connaissance, à l'introspection, à l'expérience tout court pour devenir les chambres d'écho des réseaux sociaux où les rencontres sont illusoires. Ce qui peut conduire les individus désorientés et en quête de sens à des gestes extrêmes envers eux-mêmes et envers les autres.
Aujourd'hui, ce n'est pas la répression qui nous menace mais notre propre dépression intérieure. Restaurer une société de l'écoute et de reconnaissance de l'Autre est la seule voie de salut pour combattre l'isolement et la souffrance qu'a engendrés un processus d'assimilation aveugle.
Publication originale : Fischer Verlag, 2016.
Traduit de l'allemand par Olivier Mannoni.
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Le désir ; l'enfer de l'identique
Byung-Chul Han
- Autrement
- Les Grands Mots
- 3 Octobre 2018
- 9782746750364
Saturés de connexions, sommés d'être libres, comptables de l'amour et entrepreneurs de nous-mêmes, nous sommes épuisés par la société de la performance. Ayant perdu la faculté de désirer, le sujet contemporain, tel un personnage du best-seller 50 nuances de Grey, ne voit plus dans le monde que son propre reflet. C'est 1'«enfer de l'identique», cette aporie née d'une jouissance pauvre qui rapporte tout à soi, au moindre coût.Dès lors, comment résister à cette mort programmée du désir ?
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Le divertissement règne aujourd'hui en maître. Après avoir prospéré à travers les jeux vidéo et les shows télévisuels, il est devenu un puissant moyen de communication et concerne désormais toutes les sphères de notre vie quotidienne. Comment interpréter ce phénomène ? Et d'où vient que la philosophie occidentale ait développé une véritable aversion pour le divertissement ?
Dans ce court essai ambitieux et novateur, Byung-chul Han s'attache à revisiter différentes formes de divertissement, souvent associées dans la tradition occidentale à l'immaturité, l'oppression ou l'aliénation. En compagnie de Kant, Hegel, Nietzsche, Bach, Kafka et quelques autres, il invite le lecteur à une promenade intellectuelle au terme de laquelle passion et divertissement se trouvent réhabilitées.
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Psychopolitique ; le neoliberalisme et les nouvelles techniques de pouvoir
Byung-Chul Han
- Circe
- 20 Octobre 2016
- 9782842424206
Après son best-seller sur la société de fatigue, le philosophe berlinois Byung-Chul Han poursuit sa critique du néolibéralsme. Il expose la technique de domination et de pouvoir du régime néolibéral qu'au contraire de la biopolitique de Michel Foucault il découvre dans la Psyché entendue comme une force productive. Han décrit la psychopolitique néolibérale dans toutes ses facettes qui mènent aujourd'hui à une crise de la liberté. Dans le cadre de cette analytique de la technque du pouvoir néolibéral il nous présente, en outre, la première théorie du Big Data et la phénoménologie luciide de l'émotion qu'elle présuppose. Donc, Han dans ce nouvel essai invente des contre-modèles contre la psychopolitique néolibérale.
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Sauvons le beau ; l'esthétique à l'ère numérique
Byung-Chul Han
- Actes Sud
- 2 Novembre 2016
- 9782330068912
Jeff Koons, l'iPhone, l'épilation brésilienne : pourquoi sommes-nous obsédés à ce point par ce qui est lisse ? La beauté aujourd'hui est paradoxale : d'un côté elle s'étend de manière exponentielle - le culte de la beauté est partout ; de l'autre elle perd toute transcendance et se soumet à l'immanence du consumérisme - elle est l'aspect esthétique du capital. Sauver le Beau, c'est aussi sauver l'altérité radicale nous dit Han dont le regard qui combine philosophie, esthétique et politique est une expression de la modernité.
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Le parfum du temps ; essai philosophique sur l'art de s'attarder sur les choses
Byung-Chul Han
- Circe
- 18 Février 2016
- 9782842424022
La crise de notre époque est due en dernier lieu à l'absolutisation de la vita activa.
Celle-ci nous conduit à un impératif de travail qui dégrade l'être humain au rang d'animal laborans. L'état d'hyperactivité de notre vie quotidienne retire à la vie humaine toute faculté de contemplation, toute aptitude à demeurer, à s'attarder sur les choses. Elle conduit à la perte du monde et du temps. Les prétendues stratégies déployées pour ralentir le temps ne dissipent pas la crise. Elles cachent même le vrai problème. Il est nécessaire de revitaliser la vita contemplativa. On ne sortira de cette crise que lorsque la vita activa aura intégré dans son moment de crise, la vita contemplativa.
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An argument that love requires the courage to accept self-negation for the sake of discovering the Other. Byung-Chul Han is one of the most widely read philosophers in Europe today, a member of the new generation of German thinkers that includes Markus Gabriel and Armen Avanessian. In The Agony of Eros, a bestseller in Germany, Han considers the threat to love and desire in today''s society. For Han, love requires the courage to accept self-negation for the sake of discovering the Other. In a world of fetishized individualism and technologically mediated social interaction, it is the Other that is eradicated, not the self. In today''s increasingly narcissistic society, we have come to look for love and desire within the "inferno of the same." Han offers a survey of the threats to Eros, drawing on a wide range of sources--Lars von Trier''s film Melancholia, Wagner''s Tristan und Isolde, Fifty Shades of Grey , Michel Foucault (providing a scathing critique of Foucault''s valorization of power), Martin Buber, Hegel, Baudrillard, Flaubert, Barthes, Plato, and others. Han considers the "pornographication" of society, and shows how pornography profanes eros; addresses capitalism''s leveling of essential differences; and discusses the politics of eros in today''s "burnout society." To be dead to love, Han argues, is to be dead to thought itself. Concise in its expression but unsparing in its insight, The Agony of Eros is an important and provocative entry in Han''s ongoing analysis of contemporary society. This remarkable essay, an intellectual experience of the first order, affords one of the best ways to gain full awareness of and join in one of the most pressing struggles of the day: the defense, that is to say--as Rimbaud desired it--the "reinvention" of love. --from the foreword by Alain Badiou
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La Disparition des rituels : Pour une topologie du temps présent
Byung-Chul Han
- Actes Sud
- Questions De Societe
- 5 Mars 2025
- 9782330203993
Dans cet essai, Byung-Chul Han esquisse sans nostalgie ni pessimisme une généalogie de la disparition des rituels sociaux. Une disparition qui va de pair avec l'érosion de la communauté. Il lui associe diverses pathologies du temps présent et réactive, réanime la force des rituels : ce sont eux qui aident l'homme à s'orienter dans le monde et rendent celui-ci habitable, et ce sont eux qui s'opposent à la communication sans communauté.
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Byung-Chul Han est un philosophe célèbre en Allemagne, et son travail commence à être connu en France. Il pratique une philosophie en prise directe sur le réel immédiat. Il se penche ici, en une réflexion aussi éclairante que rigoureuse, sur notre mode de vie actuel, imprégné peut-être plus encore que nous ne l'imaginons de numérique, de virtuel et d'une «communication dépourvue de regards».
Un livre majeur pour «penser» nos vies enivrées des potentialités du numérique sans que l'on mesure les risques qu'elles soulèvent.