Roman d'aventures ordinaires et extraordinaires, dans le Très-Haut encore, le Très-Bas encore et le mitan, des temps et des univers, L'onyx rose est une chimère. Écrit par la lumpen B.C.B.G. de la littérature, la lanterne rouge du Tour de France et d'ailleurs, le serpent noir luisant ressuscité des morts, Brigitte Fontaine, chantre et écrivain, pas vaine, tragicomique, le poison de vie, le pouët-pouët qui se la pète, qui vous souhaite bon voyage, bonne année et qui vous embrasse, bande de ploucs comme elle, à tire-d'aile et à tire larigot allegro !
B. F.
« Dans la petite capitale toute brillante, ils déambulèrent et trouvèrent assez rapidement ce qu'ils cherchaient : un hôtel, palace de glace. Dans la chambre éblouissante, ils se promenèrent vêtus de fourrures et dégustèrent avec délice des harengs transparents, des sorbets au gingembre et de l'aquavit. Ils dansèrent en riant de soulagement, de joie et d'amour au son de quelques grandes valses de Frédéric Chopin, puis ils se dévêtirent, s'admirant mutuellement au milieu de ces grands bijoux gelés, puis plongèrent sous la peau d'ours et fêtèrent dignement leur libération. » Entre polar, rigolade et poésie, les folles aventures de Viandox et Spontex sont suivies de quinze histoires dont Brigitte Fontaine a le secret.
«Tous les temps et tous les univers. Le Nord, le Sud, les galaxies givrées lointaines, le sable et la neige, les ruelles puantes, les avenues spacieuses, le début des printemps, les renaissances, les décadences, les ruines et les broussailles, les dômes luisants, les minarets, les porches écroulés, la liberté, la loi et la contrainte, les terreurs, les souffrances humaines, la détresse animale, la foi, la gnose et l'ignorance, l'insouciance, l'inconscience, le rire, les hospices peut-être, les caniveaux, les banquises, les villes de la nuit, les villes de l'astre ardent, les odeurs fines ou les fumées des sardines, on pourrait continuer tout le jour, toute la vie, tout, tout vous dis-je, tout ce qui est oublié, tout ce qui est à inventer, à découvrir, à venir, à revenir, à maudire et à bénir, à blâmer, à louer ; tout, les apparences et l'unique, le début et la fin, pas de début pas de fin, l'infini intérieur, extérieur, oh que cela fait peur, oui tout fait peur et tout est amour...»
«Je vais vous entretenir des anciennes communiantes, des musettes, des guinguettes, des robots de ménage qui cassent tout dans les taudis surchargés, de l'ombre qui règne dans les petites pièces sales et tristes et, oui, de la tristesse, du désespoir, de la rage et de la mort qui ne vient pas malgré tout ce qu'on fait pour elle. J'aimerais mieux vous entretenir de tapis cramoisis et de lustres, de statues qui portent des torches, de jardins d'hiver pleins de mimosas et de jasmin, de rocking-chairs moelleux avec le bruit délicat de la fontaine entre les vitres, de précieux joyaux qui ruissellent, de Jaguar luisantes glissant la nuit dans les capitales luxueuses, de voitures volantes pour les gros en haut-de-forme ; vous entretenir de luxe et de volupté, de joie, d'allégresse, de brouhahas où les rires aigus tintent au milieu des rires graves animés, mais ce n'est pas à l'ordre du jour.»
Roman qui raconte les aventures de la belle Judith, héroïne fantasque tout droit sortie d'un film d'Almodovar.
" Un petit arc-en-ciel, des histoires courtes, des moments que vivent ces gens, Arsinoë, Noëmie. Hugo et les autres... même une mouche, en exil elle aussi, des choses qui arrivent dans la vie ou dans les délires d'une gaieté sans raison, d'une angoisse bien normale, d'une mauvaise foi crasse, d'un désir fou pour tout et d'une émotion, vous savez bien, qu'on peut saluer par une petite larme, voire un sanglot qui se changera en rire quand on sentira le frôlement d'aile de l'Ange du bizarre qui survole souvent ces villes, ces mers, ces têtes de cochon, de chats, de dragons, ces gens, quoi, tous ces gens que vous aimerez d'un amour fraternel, même si vous avez le coeur dur comme la pierre. Il est recommandé de lire à haute voix. "
«Sa tête est une tête d'épingle, son cou long, fragile et déglingué. Son corps est ondulant, ses jambes n'en finissent jamais. C'est une dingue de fringues et dans un naufrage, elle sauverait d'abord ses fringues, avant elle-même.
Elle adore le thé, les cigarettes anglaises, le champagne. Les chats, les amis. Elle aime aussi hurler comme une maudite dans ses déferlements de théâtre, ou alors caresser les gens avec une voix douce et brisée qui les fait pleurer.
Elle est très câline, mais faut pas l'emmerder parce que ça barde. Elle ne s'aime pas beaucoup mais les autres semblent l'aimer et elle se demande pourquoi.» De qui s'agit-il ? La réponse se trouve dans cette Galerie d'art à Kékéland, hilarants portraits d'une cour musicale et déjantée où l'on peut croiser Françoise Hardy, Jeanne Moreau, Etienne Daho, Jacques Higelin, Serge Gainsbourg et beaucoup d'autres...
Ce livre, aussi précis que précieux, est l'occasion de percer le mystère d'une diva pas comme les autres qui, depuis plus de vingt ans, fait souffler un vent de folie sur la chanson française.
« Peuples celte et Fée, vous étiez et vous êtes et vous serez pour jamais le sel de la terre et des jardins jaunes immenses de galaxies sans fin. » Dans ce roman, celtique et féerique, récit des amours, des aventures, des exploits et des épreuves de Bedjaïa et d'Ivor, Brigitte Fontaine ressuscite, avec vigueur, imagination et poésie, les mythes et les coutumes les plus anciens. Le reste serait trop long à raconter...
Portrait de Brigitte Fontaine © Claude Gassian