Je sais l'autre : c'est à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg qu'un jeune apprenti bijoutier suisse a découvert la troublante formule que Gérard de Nerval, peu de temps avant sa mort, a inscrite au bas de son portrait par le graveur Gervais. Dans ce refus de sa propre image, Freddy Sauser a-t-il entendu l'injonction qu'il attendait ? L'autre pour lui, l'autre lui-même, ce sera donc le poète, mais un poète en mouvement perpétuel et brûlant ses vaisseaux. Pendant plus de quarante ans, il s'en fera une devise de vie et une règle dêcriture. Lorsqu'il se rend à New York, fin 1911, sa décision est déià prise : il écrira. À son retour en Europe, il emporte son premier poème, Les Pâques, et pour le signer il emprunte à l'oiseau phénix le nom de l'autre : Blaise Cendrars.La collection «Tout autour d'aujourd'hui» présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume.Le premier volume recueille les Poésies complètes de Cendrars dans leur chronologie de composition et avec les illustrations des éditions originales (Kisling, Modigliani, Picabia, Tarsila do Amaral...).
Tous les héros de Cendrars se ressernblent. Nés impatients, ils sont définitivement réfractaires à toute appartenance. La vie pour eux n'est qu'un grand jeu où ils misent tout sur un appel de l'ailleurs. Touiours prêts à troquer leur identité, ne désirant rien tant que se refaire, ils partent à la conquête du monde et ils tentent de réaliser sur le vif les rêves de l'enfant inconsolable qu'ils ne cesseront jamais d'être. Au sommet de leur entreprise, ils sont foudroyés par un choc où une adversité aux multiples visages se mêle à la découverte vertigineuse de l'irréalité de toute chose. Mais ce qui les foudroie ne les abat pas : leur mort au monde est initiatique. À ces hommes d'action, elle ouvre les voies de la contemplation.La collection «Tout autour d'aujourd'hui» présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume.Le volume II réunit deux des plus célèbres romans de Cendrars, L'Or et Rhum. Portant les vies de Johann August Suter et de Jean Galmot aux dimensions de la légende, ils composent un diptyque de l'aventurier moderne. Ils sont suivis de L'Argent, une autre vie héroique restée inachevée.
La Main coupée est un monument aux morts de la Grande Guerre, comme ceux sur lesquels on a inscrit, année par année, les noms des disparus, morts identifiés mais morts obscurs, sans gloire. Blaise Cendrars a prélevé dans sa mémoire les bribes de la vie et de la mort de ses compagnons de combat, des hommes ordinaires, tragiques ou cocasses, échappant à toute vision héroïque ou édifiante. Lorsqu'elle paraît en 1946, La Main coupée est plus qu'un témoignage retardé, c'est une réparation. Réparation parce qu'elle est un mémorial contre l'oubli, réparation aussi pour son auteur qui, dans cet ouvrage tardif, s'autorise enfin, librement, à parler longuement de la guerre, de sa guerre, comme il ne l'avait jamais fait, comme personne ne l'avait jamais fait.La collection «Tout autour d'aujourd'hui» présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume.En août 1914, un jeune poète suisse s'engage comme volontaire étranger dans l'armée française. Un an plus tard, Blaise Cendrars perdra sa main droite au combat. Dans La Main coupée, en 1946, il revient sur «la petite guerre dans la grande» qu'il menait avec son escouade dans les tranchées de la Somme.
Dan Yack commence comme une parabole et s'achève comme un lamento. Le Plan de l'Aiguille et Les Confessions de Dan Yack appartiennent-ils bien au même univers romanesque ? Ce livre de dissonances vire sans cesse du burlesque au tragique, de la violence au rire, du drame à la pantomime. Quant à Dan Yack, ce milliardaire anglais au nom bizarre, il échappe à la saisie. D'abord présenté à la manière de Charlot, il resurgit sous les traits d'un héros en proie au mal du siècle. Dans le tourbillon des aventures qui l'emportent à travers le monde, une question pourtant ne le quitte pas : est-il possible de changer sa vie ? Et à quel prix ? Dan Yack reste le plus secret des grands romans de Cendrars, celui qui touche au plus brûlant, au plus intime.La collection «Tout autour d'aujourd'hui» présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume.Publiés séparément en 1929, Le Plan de l'Aiguille et Les Confessions de Dan Yack ont été réunis par Cendrars en 1946 dans une version remaniée et sous un nouveau titre : Dan Yack. Passant en revue les utopies et les faillites d'un siècle bouleversé par la Grande Guerre, ce roman autobiographique se présente comme une passion de l'homme moderne.
À quoi tiennent, dans L'Homme foudroyé, cet air de fête, cette jubilation de l'écriture dont rendent mal compte un titre aux couleurs tragiques et tant d'épisodes marqués par la guerre, l'échec ou la mort ? Qu'est-ce qui pousse Blaise Cendrars à écrire à son ami Jacques-Henry Lévesque que c'est là ce qu'il a fait de meilleur à ce jour, et à Raymone, sa compagne, que c'est «le meilleur livre du monde» ? C'est dans le traitement du temps qu'il faut sans doute chercher les éléments d'une réponse. Le désordre savamment rhapsodique de ce livre à la composition fascinante répond à une ambition de démiurge : créer en secret l'écriture de l'éternel retour. Pour retrouver le temps perdu, Cendrars invente la prochronie.La collection «Tout autour d'aujourd'hui» présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume.Après la débâcle de 1940, Cendrars s'est retiré à Aix-en-Provence où, pendant trois ans, il cesse d'écrire. Il sort de son silence de guerre en publiant L'Homme foudroyé (1945), le premier de quatre volumes de Mémoires qui bouleversent les règles du genre et sont considérés aujourd'hui comme son grand oeuvre. À l'origine de ce renouveau, prend place un récit longtemps inconnu, Le Sans-Nom.
Le cincnra tient une grande place dans la vie, dans l'oeuvre et dans l'imaginaire de Blaise Cendrars, du moins de 1917 à 1936, puisque ensuite c'est le «divorce», pour «incompatibilité d'humeur». En fait, ses rapports avec le septième art passent par trois étapes : d'abord la découverte, donnant lieu à des textes plus qu'enthousiastes, suivie d'un réel engagement dans la pratique du cinéma (écriture de scénarios, assistanat, réalisation de films), puis du désenchantement. Cendrars est peut-être venu trop tôt. Il pouvait difficilement s'accommoder de Ia lourdeur des appareillages techniques et financiers de l'époque. L'invention de la caméra légère avec son synchrone lui aurait peut-être permis de s'inscrire parmi les cinéastes voyageurs, éternels itinérants.La collection «Tout autour d'aujourd'hui» présente, en quinze volumes, les oeuvres complètes de Blaise Cendrars 1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume.Les textes réunis dans le volume Ill témoignent de la passion de Cendrars pour le cinéma, qu'il célèbre tour à tour dans un reportage (Hollywood, La Mecque du cinéma, 1936), dans un manifeste visionnaire (L'ABC du cinéma,1936) ou dans ses souvenirs de metteur en scène à Rome (Une nuit dans la forêt, 1929).
Le cinéma tient une grande place dans la vie, dans l'oeuvre et dans l'imaginaire de blaise cendrars, du moins de 1917 à 193, puisque ensuite c'est le " divorce " pour " incompatibilité d'humeur ".
En fait ses rapports avec le septième art passent par trois étapes : d'abord la découverte, donnant lieu à des textes plus qu'enthousiastes, suivie d'un réel engagement dans la pratique du cinéma (écriture de scénarios, assistanat, réalisation de films), puis du désenchantement. cendrars est peut-être venu trop tôt. il pouvait difficilement s'accommoder de la lourdeur des appareillages techniques et financiers de l'époque.
L'invention de la caméra légère avec son synchrone lui aurait peut-être permis de s'inscrire parmi les cinéastes voyageurs, éternels itinérants.
Dan yack commence comme une parabole et s'achève comme un lamento.
Le plan de l'aiguille et les confessions de dan yack appartiennent-ils bien au même univers romanesque ? ce livre de dissonances vire sans cesse du burlesque au tragique, de la violence au rire, du drame à la pantomime. quant à dan yack, ce milliardaire anglais au nom bizarre, il échappe à la saisie. d'abord présenté à la manière de charlot, il resurgit sous les traits d'un héros en proie au mal du siècle.
Dans le tourbillon des aventures qui l'emportent à travers le monde, une question pourtant ne le quitte pas : est-il possible de changer sa vie ? et à quel prix ? dan yack reste le plus secret des grands romans de cendrars, celui qui touche au plus brûlant, au plus intime.
La collection " tout autour d'aujourd'hui " présente, en une quinzaine de volumes, l'essentiel de l'oeuvre de blaise cendrars (1887-1961) dont elle propose la première édition moderne, avec des textes établis d'après des sources sûres (manuscrits et documents), accompagnés de préfaces et suivis d'un dossier critique comprenant des notices d'oeuvres, des notes et une bibliographie propre à chaque volume.
Publiés séparément en 1929, le plan de l'aiguille et les confessions de dan yack ont été réunis par cendrars en 1946 dans une version remaniée et sous un nouveau titre : dan yack. passant en revue les utopies et les faillites d'un siècle bouleversé par la grande guerre, ce roman autobiographique se présente comme une passion de l'homme moderne.
Par un tour prophétique exceptionnel chez Cendrars, Aujourd'hui (1931) tient tout ensemble de la profession de foi, de l'art poétique et d'une proclamation à la face du monde entier. Dans ce manifeste éclaté, le poète célèbre les merveilles de la modernité dans tous les domaines, sans jamais séparer l'art de la vie contemporaine. Tout s'y déduit en secret du texte liminaire, «Profond aujourd'hui», dont le ton jubilatoire avait surpris à sa première publication en 1917. Marquant le grand retour de l'écrivain qui avait perdu sa main droite au combat, il rendait surtout au manifeste une vérité étymologique aussi troublante qu'oubliée : un manifeste est-il rien d'autre qu'une main d'écriture ? Désignant par figures l'origine de son renouveau créateur, «Profond aujourd'hui» est le manifeste du poète de la main gauche.
«Un monstre, je te dis...», lance Blaise Cendrars, lorsqu'il annonce à son ami Jean Cocteau, le 1er septembre 1917, qu'il vient de mettre le point final à La Fin du monde. Neuf ans plus tard, le roman paraîtra sous le nom de son inquiétant héros, Moravagine. Enfermé dès sa naissance et réputé incurable, celui-ci s'évade de l'asile psychiatrique grâce à un jeune médecin qui joue l'apprenti sorcier pour le voir à l'oeuvre. Pendant plus de dix ans, ils vont parcourir ensemble le monde entier en se faisant terroristes, chercheurs d'or ou aviateurs tandis que le «grand fauve humain» parsème sa route de cadavres de femmes. Dans cette figure du mal, Cendrars a voulu peindre son double démoniaque. Pour échapper à sa fascination, il a exploré les limites de la folie et du génie créateur.
Pendant la Grande Guerre, après son amputation, Cendrars entreprend La Fin du monde, un «roman martien» resté inachevé, dont sont issus le scénario de La Fin du monde filmée par l'Ange N.-D. (1919) et son livre le plus violent, Moravagine (1926). Réunis ici pour la première fois, ils sont accompagnés de L'Eubage, récit secret de renaissance, qui leur est contemporain
Dans les années trente, Blaise Cendrars s'est lancé dans l'aventure de la grande presse, où l'appelait son ami Pierre Lazareff. Parmi les écrivains-reporters, sa place est pourtant singulière. Refusant de spécialiser sa curiosité, il a mené ses enquêtes avec éclectisme, s'attachant tour à tour à raconter la vie d'un politicien affairiste, à dresser un panorama de la pègre en 1935, à visiter les studios de cinéma à Hollywood ou à vivre la traversée inaugurale du paquebot Normandie (mais dans les soutes, avec les machinistes). Au déclenchement de la Drôle de Guerre, le grand mutilé devient correspondant chez l'armée anglaise. Mais, dans sa conception du journalisme, il n'a jamais séparé le témoin du visionnaire : " Un reporter n'est pas un simple chasseur d'images, il doit savoir capter les vues de l'esprit. "
Adaptation de Jean Juillard