- Un témoignage de l'intérieur sur le PCF ;
- Plaidoyer pour un autre communisme émancipateur.
Ouvrier maçon, originaire de Lézignan (Aude), Bernard Calabuig adhère en 1973 aux Jeunesses communistes puis au Parti communiste dont il sera l'un des permanents salariés pendant trente années.
Son parcours illustre celui d'un de ces cadres formés dans le moule intellectuel du PCF et qui, au fur et à mesure de leur parcours dans un monde en pleine mutation formulent des critiques au sein de leur parti avant d'entrer en dissidence et de le quitter pour retrouver les voies d'un communisme émancipateur, un altercommunisme.
Les réformes de l'école s'ajoutent les unes aux autres depuis plus de trente ans. Mais depuis plusieurs décennies, le niveau de formation des jeunes ne progresse plus et, à certains égards, il régresse. Gauche comme droite au gouvernement sont en échec dans ce domaine. Le système éducatif est à bout de souffle.
Des changements profonds sont devenus urgents : structures, modes de fonctionnement, programmes qui sont en déphasage complet avec les aspirations et les potentialités des jeunes et de la société d'aujourd'hui. Il faut que se développent la concertation pour la satisfaction des besoins éducatifs, pour les choix budgétaires et l'implication des jeunes scolarisés.
Se fondant sur les acquis les plus novateurs des recherches en sciences de l'éducation qui montrent que tous les élèves peuvent réussir une scolarité de haut niveau, pourvu qu'on leur en donne les moyens, les auteurs proposent d'en finir avec l'école de la sélection telle qu'elle fonctionne, pour lui substituer un système d'école commune se donnant comme objectif premier l'acquisition par tous d'une culture commune ambitieuse, mieux en prise avec les évolutions culturelles, économiques et sociales de notre temps.
Exemples :
- un parcours scolaire commun dans le cadre d'une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans ;
- en finir avec toute forme d'orientation anticipée (les choix de spécialisation disciplinaire ou pré-professionnels interviennent après baccalauréat unique de culture générale) ;
- système de suivi personnalisé des apprentissages fondé sur la capacité d'innovation pédagogique d'enseignants grâce à une formation initiale et continue entièrement repensée ;
- réorganisation du temps scolaire autour de deux grands axes : les enseignements disciplinaires et des ateliers de pratiques sociales et culturelles - les établissements scolaires deviendraient des lieux d'animation culturelle ouverts sur la vie de la cité.
- un fonctionnement entièrement nouveau des établissements scolaires, fondé sur le principe d'une autogestion instruite et collectivement maîtrisée entre personnels, parents, élèves et administrateurs représentant l'autorité publique.
Ses auteurs sont impliqués dans les questions éducatives depuis de nombreuses années.
en 2005, près de 90% des jeunes étaient scolarisés ou en apprentissage et près de 65% d'une classe d'âge atteignait le niveau d'un baccalauréat.
mais si le niveau de ce qui est enseigné et les taux d'accès aux lycées n'ont cessé de croître ces dernières décennies, l'école n'a pas réduit les inégalités et un nombre non négligeable de jeunes, majoritairement issus des milieux populaires, rencontrent des difficultés, parfois très importantes, dans la maîtrise de savoirs y compris élémentaires. et les forces conservatrices s'appuient sur cette situation inquiétante pour imposer des régressions qui mettent en péril l'ensemble du système.
oui, l'école est en panne de démocratisation. et cette panne a des effets dramatiques, tant au niveau des individus qu'au niveau de la collectivité toute entière. des évènements récents ont montré que l'échec dans ces domaines décisifs se paie comptant et de plus en plus cher. récusant les anathèmes passéistes, voire politiciens, les fausses oppositions et les recettes miracle, ce livre vise à mettre en débat sur la scène politique des propositions concrètes, susceptibles de permettre des transformations en profondeur, vers une école de l'égalité, de la justice et de la réussite scolaire de tous.
utopie? pari impossible? pour qui a côtoyé de près, dans la rue, au printemps 2006, ces centaines de milliers de jeunes - et moins jeunes - luttant contre l'instauration du cpe, ces mots n'ont pas de sens.