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Anne Kraatz
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Luxe et luxure à la cour des papes de la renaissance
Anne Kraatz
- Belles Lettres
- Realia
- 17 Avril 2010
- 9782251338330
Les amours des dieux de l'Olympe ornés d'inscriptions en lettres arabes ! Voilà ce qui est gravé dans le bronze de la porte de Saint-Pierre de Rome. On ne peut trouver plus surprenante et moins catholique entrée en matière des moeurs de la cour pontificale à la Renaissance. Les papes de cette époque, ainsi que leur entourage, ont en effet allègrement jeté aux orties leurs voeux de chasteté, de pauvreté et d'humilité pour s'engager dans la pratique des plaisirs défendus et dans l'étalage d'un luxe insolent, ainsi que dans les voies scabreuses du paganisme grec et égyptien. Déguisés en Turcs ou en César pour le carnaval, propriétaires de maisons de plaisir, se livrant sans pudeur à une sexualité débridée avec femmes, hommes, esclaves ou enfants, amphitryons de banquets somptueux, avides de bijoux, ces papes ont commis tous les « péchés capitaux ». Riche d'exemples des plus scandaleux, ce livre montre pourquoi de tels comportements ont pu être adoptés par des hauts princes de l'Église, en les réinsérant dans le contexte de cette société fastueuse.
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Mode et philosophie : Ou le néoplatonisme en silhouette, 1470-1500
Anne Kraatz
- Belles Lettres
- 10 Janvier 2005
- 9782251420240
Pourquoi telle mode plutôt qu'une autre? Par quoi la mode vestimentaire d'une époque est-elle déterminée? Est-ce le fruit du hasard, le résultat de la frivolité de certains imposée à tous? Ou bien le vêtement est-il le véritable reflet matériel d'un système de pensée, organiquement adopté par toute une société à un moment donné ? Cet ouvrage se propose de faire la démonstration qu'il existe bien un rapport intime entre la mode vestimentaire et la pensée d'un moment.
Les aspects mathématiques et géométriques de la philosophie néoplatonicienne de la Renaissance, toute occupée à définir le beau, en faisaient le terrain idéal pour une étude sur le lien entre pensée philosophique et matérialité vestimentaire. C'est donc cette période qui a été choisie pour mettre à l'essai une méthode d'analyse de la mode, fondée sur une approche nouvelle des sources textuelles et iconographiques.
La silhouette, c'est-à-dire les contours du corps vêtu, y est définie comme l'élément constitutif et normatif de la mode. Cette silhouette est représentée par une simple figure géométrique archétypale, à la fois symbolique et technique: le rectangle ou le triangle, selon que le corps social qui l'adopte se reconnaît dans l'angélisme asexué mais masculinisant des années néoplatoniciennes, ou au contraire dans la sexualité courtoise mais féminisée de la fin du Moyen-Âge.
À d'autres moments de l'histoire, d'autres systèmes de pensée et de mode auront prévalu, cependant la méthode présentée ici devrait permettre d'établir les liens qui les rendent à chaque fois dépendants l'un de l'autre.Anne Kraatz est docteur de l'École pratique des hautes études. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire du commerce, du textile et de la mode. -
John Pierpont Morgan, le saint patron du capitalisme américain
Anne Kraatz
- Belles Lettres
- 19 Septembre 2016
- 9782251445977
John Pierpont Morgan (1837-1913) est considéré comme la figure tutélaire du capitalisme américain et jouit, encore aujourd'hui, d'un immense prestige dans les milieux financiers où la banque qu'il a fondée, la J. P. Morgan Bank, est l'une des plus puissantes du monde.
Au milieu du XIX e siècle, l'Amérique est un pays où tout est à construire.
J. P. Morgan comprend que, pour faire face aux besoins énormes du pays, l'union fait la force. Il met alors sur pied de gigantesques entreprises, les trusts, où sont mises en oeuvre les dernières inventions technologiques, dans les domaines du chemin de fer, de l'acier, de l'électricité, du téléphone et des transports maritimes. Il est le commanditaire du Titanic, dont le naufrage sera le seul échec de sa carrière. Le gouvernement fédéral fait appel à lui pour empêcher in extremis l'Amérique de faire faillite.
Grand ami de la France et grand collectionneur, J. P. Morgan passe quasiment cinq mois par an en Europe, le plus souvent à Paris où il achète des milliers d'objets d'art. Personnage hors du commun, toujours en voyage, aimant les femmes et la bonne chère, passionné d'art et d'histoire autant que de finance, il a marqué son siècle et son pays et a contribué à la montée en puissance économique et politique d'une Amérique qui allait bientôt dominer le monde.