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Alexandre Vialatte
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Chroniques de la montagne Tome 1 : 1952-1961
Alexandre Vialatte
- Bouquins
- 5 Octobre 2000
- 9782221090411
Alexandre vialatte (1901-1971) a longtemps partagé le sort de stendhal : il fut un auteur pour happy few.
Si ses livres ne lui ont pas attiré des lecteurs en grand nombre, ils ont en revanche suscité l'admiration des meilleurs, tel malraux, edmond jaloux ou jean paulhan.
A vingt et un ans, il partit en rhénanie comme traducteur civil dans les bureaux militaires. il restera cinq ans à spire et à mayence. c'est l'époque de la découverte de nietzsche, de thomas mann, de brecht, et surtout de ce grand humoriste kafka, qu'il est le premier à introduire en france.
Mais il dirige aussi la revue rhénane, lancée par le haut-commissaire de la république française dans le but de faire triompher l'idée que le rhin ne sépare pas des voisins mais les unit. rédacteur en chef et journaliste, il invente un genre littéraire, la chronique, qui lui convient si parfaitement qu'il le cultivera avec un bonheur exceptionnel pendant plus d'un demi-siècle.
Ce romancier, ce traducteur est un chroniqueur de génie ayant donné des centaines de textes à des dizaines de périodiques : tantôt compte rendu de spectacle ou de lecture, tantôt récit d'une rencontre, tantôt observation des signes du temps (par exemple, la montée du nazisme en allemagne), tantôt réflexion philosophique.
Il y a des moments oú le spectacle le plus banal peut devenir allégorie oui symbole, disait baudelaire, flâneur par excellence, qui savait tirer de toute chose une moralité amère. tel alexandre vialatte, grand moraliste du xxe siècle. " d'oú sortent toutes ces choses ? d'un film ? de la mémoire ? on erre dans sa mémoire comme dans un vieux musée. on s'égare. sur une petite place oú clignote la lumière d'un restaurant jaunâtre, une statue s'élève sous les tilleuls, qu'on discerne mal dans cette ombre.
On l'éclaire avec une lampe-torche. on retrouve le visage de son meilleur ami. déjà. " par la quantité de ses chroniques, par leur qualité, vialatte s'impose comme un socrate moderne. on trouvera ici, réunies pour la première fois, les 898 chroniques écrites pour la montagne de 1958 à 1971. un tiers n'a jamais été repris en volume.
C'est là un monument qui a la valeur d'un inédit.
Robert kopp.
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Battling le ténébreux ou la mue périlleuse
Alexandre Vialatte
- Gallimard
- Blanche
- 11 Octobre 1928
- 9782070265190
Battling le ténébreux raconte les joies, les amusements et les désespoirs d'un trio de lycéens qui rêvent et désirent, dans une petite ville de province, autour de la figure d'une jeune Allemande, sculpteur de profession, qui vient de s'installer non loin du collège.
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" je n'ai jamais le temps de dégorger le vingtième de ce que j'accumule, et plus tard, ce sera trop tard.
" pour répondre à cette urgence, alexandre vialatte (1901-1971) a créé un genre littéraire qu'il a poussé à la perfection : la chronique. depuis sa vingt et unième année et jusqu'à sa mort, il en a composé par centaines, pour la revue rhénane, le crapouillot, l'intransigeant, le moniteur, l'epoque, la nouvelle revue française, la revue hebdomadaire, marie-claire, le journal de l'est, le petit dauphinois et, pendant les dix-huit dernières années de sa vie, pour le grand quotidien auvergnat la montagne.
Ce quotidien lui offre toutes les semaines une demi-colonne ou une colonne entière et lui laisse une totale liberté de parler de ce qu'il veut, à l'exception de la politique. ainsi, tous les dimanches soir, vialatte porte sa copie à la gare de lyon, la dépose au wagon postal du train de vingt-trois heures quinze. en dix-huit ans, ce n'est que deux ou trois fois qu'il a manqué son rendez-vous. et de quoi parle-t-il semaine après semaine ? de tout, de rien.
Tantôt il aborde un roman, tantôt une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes, parfois il parle d'une rencontre, évoque un film, se gausse d'une vérité première, approfondit un lieu commun, commente un proverbe. la chronique est l'oeuvre d'un promeneur, d'un flâneur, d'un curieux d'un philosophe. " nous sommes allés cherchant des hommes, comme diogène, pour leur demander des maximes ou des fenêtres sur l'horizon.
" c'est un genre essentiellement poétique, qui peut attraper n'importe quel sujet au vol. même le plus éphémère se trouvera, par la grâce du style, chargé de sens. " une chronique, il faudrait la faire pousser comme une herbe dans les fentes d'un mur, dans les pierres de l'emploi du temps. " vialatte, à sa manière, nous restitue le temps perdu. il appartient à la famille des saint-simon et des proust.
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Pendant un demi-siècle, Alexandre Vialatte a cultivé l'art de la chronique. Ses oeuvres constituent une sorte d'encyclopédie des activités humaines vues au travers du kaléidoscope d'un observateur malicieux qui sait résumer d'une sentence, lapidaire et drôle, le fond de son propos.
Nourri de textes inédits, ce recueil témoigne des différentes formes journalistiques pratiquées par Alexandre Vialatte, des années 1920 à sa mort en 1971. Il apprend son métier en collaborant à La Revue rhénane, en même temps qu'il s'initie à l'Allemagne, découvre Goethe et Kafka, et suit de près l'actualité du pays.
Dans Le Petit Dauphinois, comme dans l'Almanach des quatre saisons, autre florilège de sa fantaisie, Vialatte s'en donne à coeur joie, avec la plume d'un poète, l'imagination d'un conteur, l'humour d'un savant désabusé. Les chroniques cinématographiques parues dans Bel Amour du foyer constituent un volet inattendu de son oeuvre de journaliste. Vialatte s'amuse à y distiller ses conseils et ses opinions sur des films dont il raconte l'histoire à sa manière, toujours singulière et décalée.
Il a aussi tenu pendant près de dix ans une chronique dans Le Spectacle du monde, constituée de promenades littéraires plus que de véritables critiques. Là comme ailleurs, il exprime ses goûts, ses admirations avec une intelligence savoureuse, une virtuosité et une liberté de ton qui n'ont cessé d'enchanter ses innombrables lecteurs et lui valent d'occuper aujourd'hui une place prépondérante dans notre histoire littéraire. -
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Un Vialatte inédit, poétique, magique. Ce «cri du canard bleu», prose de 1933 est une envie romanesque laissée à l'état d'esquisse. On y trouve Étienne, qui s'ouvre à la beauté par la voie d'affriolantes affiches où scintillent «Estelle», star des «Ballets féériques». Un Vialatte inédit, poétique, magique. Ce Cri du canard bleu, prose de 1933, est une envie romanesque laissée à l'état d'esquisse. On y trouve Étienne, qui s'ouvre à la beauté par la voie d'affriolantes affiches où scintille « Estelle », star des « Ballets Féeriques ». On trouvera également, au fil du récit, ces ingrédients essentiels au merveilleux vialattien : un missionnaire gothique, un oncle à moustache, un magasin général, caverne d'Ali Baba du surnaturel quotidien, des coffrets à goûter, « une auberge de complainte et de grand vent ». Vialatte transforme, à vue, pour nous, l'Auvergne en terre de féerie. Vialatte, seigneur des anneaux... chinois, dont acte.
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L'étourdissant Alexandre Vialatte, qui fut le premier à introduire et traduire en France Kafka, éprouvait pour le grand écrivain autrichien une attraction toute singulière qui lui fit notamment écrire : « Qui fut exactement Kafka ? J'ai toujours cherché à ne pas le connaître, à me le rendre moi-même mystérieux. Pourquoi parler de lui ? Pourquoi lui enlever le prestige de n'être connu que comme auteur d'une oeuvre unique, étrange et géniale ? » On trouvera réunie ici la totalité des essais et articles consacrés par Vialatte à Kafka. À son Kafka.
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Vialatte est inextinguible. Il narre par le menu des faits divers piquants à base d'hommes ternes et de chiens savants, de bric-à-brac et d'antiquités tardives. Le monde qui en découle est un grenier dans la rue où la main agrippe ce qu'a promis le rêve éveillé. Pour lors, l'année est un perchoir à étages, une volière chaotique. Pour parler de l'oiseau de malheur ou de la chaisière, il trouve aux êtres des significations inédites, des liens de parenté inattendus. Entrez dans le monde de Vialatte !
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Cette complainte à multiples couplets que nous fredonne cet enfant frivole de Vialatte est un lâcher de senteurs : effluve de l'encre, parfum de l'éponge, odeurs de préau. Son âge d'or est fait de rentrées des classes, d'automnes à recoins mystiques où se troquent de minces secrets enrobés dans du papier d'argent, de pèlerines à l'abri desquelles se trament les contrebandes enchantées de l'enfance.
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Pour tous ceux qui ont eu le plaisir de découvrir ou de redécouvrir le talent et la fantaisie d'Alexandre Vialatte à la lecture du premier volume de L'Abécédaire, paru en 2014 et pour ceux qui n'ont pas eu encore ce plaisir, Alain Allemand, en composant ce deuxième volume, a redoublé d'intuition et de discernement pour nous offrir le meilleur et le plus significatif de l'oeuvre d'Alexandre Vialatte.
De l'Auvergnat, à Françoise Sagan ; d'une multitude d'animaux qu'il chérissait, à l'Homme, motif d'inspiration inépuisable, en passant par Victor Hugo, l'URSS ou les Gaulois, les entrées de ce recueil, qui puise à toutes les sources de l'oeuvre (romans, chroniques, correspondance...), proposent de faire connaissance de manière ludique avec l'univers à nul autre pareil d'Alexandre Vialatte et révèlent en filigrane le portrait sensible d'un auteur désormais culte.
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Nous la proclamions belle et nous l'aimions d'un amour refoulé.
Nous l'appelions Mata Hari faute de savoir son vrai nom, à cause d'une photographie qui se trouvait dans un magazine et qui était censée lui ressembler et que je n'ai d'ailleurs aucune raison de supposer elle-même ressemblante. Elle pouvait avoir vingt ans. Elle était venue habiter aux vacances le château des Messieurs Bourdier que les propriétaires louaient pour la saison. Nous ne disions pas " le château " comme les gens de la région, mais " la Maison de la Plante du Songe " sous l'influence d'un romancier chinois, car nous aimions tout exotisme et ne vivions que de frissons cosmiques.
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Mûri dans les années 20, ce roman inédit irrigue ses 152 pages du destin moral et commercial d'Auguste Balandrier, qui ne pouvant honorer sa dette sera saisi. Déconsidéré et riche de son seul capital magnétique, Balandrier finira alcoolique et déblatérant d'hermétiques billevesées. Porté par la bonne humeur, ce sombre roman nous éclaire sur la genèse de Vialatte.
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Égypte 1938.
L'ombre de Bonaparte traîne encore sur les calendriers-réclames des petits cafés du port d'Alexandrie. Les avenues du Caire mènent droit au désert où les Pyramides battent immobilement la cadence. Par pur esprit de contradiction, les gens écrivent de droite à gauche. L'hiver est chaud, le désert frais. Et vingt nations s'entendent comme des soeurs. Alexandre Vialatte, professeur de français au lycée franco-égyptien d'Héliopolis, y réalise son rêve d'Orient.
Il nous en rapporte ces chroniques, telles des cartes postales, où, comme à son habitude, se mêlent éloquence et cocasserie. Au coin du désert ou quand l'Égypte fait la conquête d'Alexandre.
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" Pour moi, Vialatte est le grand maître de l'incongruité. Rien n'est plus difficile en littérature. Rien n'est plus insupportable que l'incongruité simulée. La véritable incongruité doit être naturelle. Chez lui, elle coule de source. "
Amélie Nothomb
Année après année, le cercle des admirateurs d'Alexandre Vialatte, auteur " notoirement méconnu ' comme il se définissait lui-même, ne cesse de grandir - et ce n'est que justice.
À l'occasion du quarantième anniversaire de sa mort, le groupe La Montagne - Centre-France et les éditions Julliard ont tenu à s'associer pour rendre hommage à cet écrivain exceptionnel qui, pendant plus de vingt ans, a donné au journal La Montagne plus de neuf cents chroniques, réunies en deux volumes dans la collection " Bouquins ", qui continuent à ravir les lecteurs.
Outre la création d'un club des amis d'Alexandre Vialatte et d'un prix Alexandre-Vialatte, la rédaction de La Montagne a donc choisi treize chroniques, publiées durant toute l'année 2011 à raison d'une par mois dans son supplément dominical. Cet ouvrage reprend ces treize livraisons auxquelles s'ajoutent une dizaine de chroniques choisies par quelques-uns des plus fervents admirateurs de l'écrivain : Gavin's Clemente Ruiz, Laurence Cossé, Bernard Jannin, Pierre Jourde, Marie-Hélène Lafon, Baptiste Liger, Philippe Meyer, Amélie Nothomb, Pascal Ory, Antoine Perraud, François Tallandier, Denis Tillinac, Bertrand de Saint-Vincent et Philippe Vandel. -
Voici le portrait-robot des douze mois les plus recherchés. Mars, son âme retour du pressing, se risque au-dehors. Il scrute les oiseaux se concocter un nid. Triste Avril, où tout est vrai, sérieux. Mai, le tauromachique, le polygame. Chaleur de Juin, mois où l'on disparaît dans l'épaisseur du sol pour y fuir la canicule, et, plus encore, celle d'Août... Novembre s'orne d'un pharmacien ; Décembre meurt en mer. Janvier, mois en haine, se terre en famille aux confins d'épaisses futaies. Enfin, Février le suit, qui semble mou et erratique. Comme l'huître ou l'apôtre, le mois va par douze.
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La prose à la fois précise et bon enfant d'Alexandre Vialatte, son intérêt pour tout ce qui respire, marche, nage ou vole, ses passions d'entomologiste et son amour de la zoologie, et surtout les nouvelles grandes et magnifiques qu'il ne cesse de nous donner de l'homme depuis la plus haute antiquité , tout concourait à la réunion de ces textes, pour la plupart issus du journal auvergnat La Montagne.
Quant aux illustrations d'Honoré, qui allient les grandes masses noires qui semblent des gravures sur bois à la précision de la technique des encres , elles apportent un humour subtil et répondent comme un véritable contrepoint aux textes de Vialatte. -
Correspondance alexandre vialatte-henri pourrat - 6, 1 - correspondance alexandre vialatte-henri pou
Alexandre Vialatte
- Pu De Clermont Ferrand
- 24 Janvier 2012
- 9782845165526
La Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat est un ensemble épistolaire quasi inédit de plus de mille lettres qu'échangèrent entre 1916 et 1959.
Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959). Ont déjà été publiés, aux Presses Universitaires Blaise Pascal, les volumes suivants : Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1 (1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie 2 (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris à Héliopolis (1935-1939), 2008. A cet ensemble vont succéder deux nouveaux volumes, intitulés Les Temps noirs 1 (1939-1942) et Les Temps noirs 2 (1942-1946) qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : guerre, occupation, libération et épuration.
Ils offrent donc un appareil critique important, qui restitue le conteste historique et apporte un éclairage nouveau sur les deux écrivains. Les Temps noirs 1, présentés ici, offrent d'abord des images de la guerre de 1939-1940. Pourrat, déjà quinquagénaire, demeure à Albert et poursuit avec constance ses travaux sur la paysannerie, tandis que Vialatte, mobilisée dans l'armée d'Alsace comme "conducteur du train hippomobile", subit la drôle de guerre, puis la débâcle et la captivité, épreuves qui provoquent en lui une grave dépression nerveuse.
Puis en 1941, les deux épistoliers sont de nouveau géographiquement proches. Via Latte se retrouve à Vichy, où sa femme Hélène est en poste. Il peine à retrouver son équilibre malgré les contacts divers qu'il noue avec le milieu des journalistes qui travaillent dans l'entourage du maréchal Pétain. Après des articles pour le journal Le Petit Dauphinois et une collaboration à Visages de l'Auvergne, ouvrage dirigé par Pourrat, il accomplit enfin l'indispensable catharsis qui lui rend le goût de l'écriture, en composant en quelques semaines (août-septembre 1942), Le Fidèle Berger, magnifique roman de la guerre et de la folie.
Pourrat, qui s'efforce de l'aider, poursuit ses travaux à Ambert. Ayant fait allégeance au Maréchal Pétain dès octobre 1940, il s'investit dans l'action sociale comme -"délégué" du Secours national et dans l'action culturelle, tout en publiant plusieurs ouvrages, révélateurs de ses choix idéologiques comme L'Homme à la bêche, Le Chef français, Vent de mars (prix Goncourt 1941) ou Le Blé de Noël. Les lettres des Temps noirs 1 apportent ainsi un témoignage précieux sur la première période du Régime de Vichy.
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Laissons à alexandre vialatte, inégalable observateur des moeurs de son temps, le soin de clore avec sa sagesse et son irrévérence coutumières, les célébrations de mai 68.
Le millésime 1968 des chroniques réunies dans ce volume est un grand cru. on y apprendra mille détails essentiels sur " les plus vastes choses et les plus hauts sujets " - océans, fleuves et îles ; montagnes, plaines et continents - qui tous " remontent à la plus haute antiquité ". on y croisera surtout, comme toujours, la route de l'homme " vaincu par ses conquêtes ". au coeur des événements considérables qui ont marqué l'année 1968, alexandre vialatte pose la question essentielle qui reste, aujourd'hui, terriblement d'actualité : " que peut faire l'homme sans auto à laver ? ".
Année après année, le cercle des admirateurs de viala auteur " notoirement méconnu " tel qu'il se définissait lui-même, ne cesse de grandir. de pierre desproges à amélie nothomb, nombreux sont ceux qui revendiquent une filiation avec son humour absurde son style prodigieux. et, tout particulièrement, philippe meyer, son lecteur le plus fidèle, qui a bien voulu préfacer brillamment ce recueil.
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Vialatte amoureux.
Telle est la raison de ce petit volume. C'est l'histoire d'un échec sentimental au sortir de sa vie étudiante, une aventure née en 1922 quand il dirigeait à Mayence La Revue Rhénane. Avec les stratégies de la correspondance amoureuse brillamment analysées par Pierre Jourde dans sa préface, beaucoup de Vialatte s'y retrouve : goût de l'Allemagne romantique et de l'Auvergne aux " chemins pavés d'améthiste ", intérêts littéraires et influences, dilection pour les personnages singuliers et les images.