Au cours d'une vie, nous faisons l'amour des milliers de fois. Et si nous prenions le temps de réfléchir à nos gestes et à nos habitudes, pour donner à l'acte sexuel une intensité nouvelle ?Voilà la proposition d'Alexandre Lacroix, qui explore la sexualité d'aujourd'hui, telle qu'elle se pratique à notre époque où la pornographie est massivement diffusée et où le plaisir se consomme comme le reste.L'auteur procède par courts chapitres, portant chacun sur une facette ou un moment de la relation sexuelle : préliminaires, rythme, changements de position, conversations, domination, orgasme... Alexandre Lacroix n'élude aucun sujet, mais les traite tous en philosophe, prenant soin d'éclairer ce qui nous détermine et nous entrave pour nous mettre sur la voie d'un acte amoureux authentiquement accompli.
Incendies, tempe^tes, canicules : l'e´te´ 2022 a permis a` chacun de prendre conscience que nous vivons au coeur d'une nature transforme´e par l'activite´ humaine, une nature blesse´e.
Il est donc urgent de ne plus la fantasmer. La vision d'une nature faite de grands espaces et de fore^ts primaires ou` se croisent des animaux sauvages est devenue obsole`te. La pollution, la perte de la biodiversite´ et le re´chauffement climatique ont impacte´ tous les e´cosyste`mes. A` l'e`re de l'Anthropoce`ne, en dehors de quelques re´serves naturelles, il n'existe plus de nature vierge. Bien des paysages de notre enfance ont d'ailleurs disparu.
Cet essai ose affronter les questions qui de´rangent, et qu'il n'est plus possible d'esquiver : a` l'heure du re´chauffement climatique, quels liens sensoriels et e´motionnels pouvons-nous tisser avec notre environnement? Quel type de plaisir et d'e´merveillement pouvons-nous encore y trouver? Pourra-t-on ressusciter les paysages disparus?
En nous faisant voyager de la mer Baltique au lac Titicaca, en passant par les collines de Bourgogne, Tai¨wan ou la passe de Tiputa, Alexandre Lacroix nous ouvre les yeux sur la nature que nous habitons de´sormais. Une lucidite´ d'autant plus importante qu'elle ne conduit ni a` la tristesse, ni a` l'abattement, mais a` l'engagement.
Un coucher de soleil, un ciel étoilé, une vallée verdoyante peuvent nous laisser muets d'admiration. Pourquoi le spectacle de la nature a-t-il autant d'effet sur nous ?
Pour le savoir, Alexandre Lacroix nous embarque dans un voyage philosophique à travers les disciplines, les âges et les continents. On y croise Épicure et Thoreau, mais aussi des peintres, des poètes et des spécialistes de l'évolution. Selon l'auteur, notre sensibilité à la beauté des paysages est une véritable expérience métaphysique, aussi vertigineuse qu'apaisante : elle est constitutive de notre humanité.
Aujourd'hui, nous ne vivons plus autant que nos ancêtres au rythme du soleil et des saisons ; nos sens s'émoussent. La modernité nous éloigne de la nature. La crise écologique est donc liée à une crise esthétique.
Aussi érudit que jubilatoire, cet essai permet à chacun de poser un regard plus lucide et plus émerveillé sur les paysages qui nous entourent. Un livre nécessaire, qui nous aide à renouer avec la nature, ses rythmes et sa majesté.
En littérature, la microfiction a une origine légendaire, magnifique : Ernest Hemingway, mis au défi d'improviser l'histoire la plus émouvante possible en six mots, aurait écrit sur une nappe de restaurant : « À vendre : chaussures bébé, jamais portées. » Avec ces microréflexions, Alexandre Lacroix explore les possibilités de la forme courte en philosophie.
En quelques pages, il aborde des thèmes aussi variés que la morale, les animaux, le deuil, l'érotisme, la fête, la douleur, le travail, le couple ou la solitude.
Pour philosopher en si peu de mots, chaque texte part d'une expérience vécue qui, sous la plume de l'auteur, se transforme en occasion de penser. Pas de considérations abstraites, pas d'aphorismes, chaque idée naît d'un rapport concret au monde et fait jaillir un processus de réflexion que le lecteur a le loisir de poursuivre par lui-même.
Nous sommes de plus en plus nombreux a` en re^ver: e´chapper au syste`me, a` cette maximisation du profit, partout, tout le temps, qui ravage nos socie´te´s et la plane`te. Mais rompre avec le mode de vie dominant exige des sacrifices que peu d'entre nous sont pre^ts a` consentir. Entre la pleine adhe´sion et la fuite, un chemin existe-t-il ?
Oui, re´pond Alexandre Lacroix, qui plonge aux racines de notre malaise en de´voilant la logique de notre modernite´ connecte´e, ce monde ou` l'auto-entrepreneuriat, le te´le´travail et les ve´rite´s alterna- tives de´cline´es sur les re´seaux sociaux effacent les frontie`res entre sphe`re publique et sphe`re prive´e, temps de travail et temps de loisir, exploiteur et exploite´, vrai et faux.
Mettre a` nu cette me´canique donne a` chacun de nouveaux repe`res et nous permet d'introduire du jeu. En s'affranchissant de l'utilitarisme dominant, en se donnant un ide´al non ne´gociable qui guidera notre action, il est possible de reprendre en main les re^nes de nos existences.
«Si nous sommes sincères, il faut bien avouer que nous ignorons notre raison d'être sur Terre. La solution à l'énigme de l'univers et de la vie nous est cachée. Est-ce une raison pour désespérer ? Bien au contraire, on peut prendre appui sur cette incertitude. Socrate avec son Je sais que je ne sais rien, Montaigne avec son Que sais-je ? nous ont montré le chemin. En suivant les enseignements des Sceptiques de l'Antiquité, ces philosophes injustement méconnus, j'ai cherché à élaborer une philosophie morale adaptée à notre temps. Elle tient en quatre préceptes, dont l'explication complète occupe l'ensemble de cet ouvrage : Ne perds pas ta vie à poursuivre un but illusoire ; ne choisis jamais ; obéis toujours à ton désir le plus grand ; admire aussi souvent que tu le peux les apparences de ce monde.» Alexandre Lacroix.
Strokkur a une nouvelle passion : la pâtisserie ! Tous les matins, il part cuire des pains et des viennoiseries à la boulangerie. Mais le petit dragon est si fatigué qu'il n'a plus le temps de voir ses amis... Pour son papa, ça ne peut pas continuer comme ça !
« La paternite´ est la grande affaire de ma vie adulte. Elle a occupe´ une large partie de mon temps. Mon premier enfant est ne´ quand j'avais vingt-cinq ans ; mon cinquie`me quand j'en avais quarante-deux. Quatre garc¸ons, une fille. De deux me`res diffe´rentes.
J'ai attendu que le cycle des naissances s'ache`ve pour raconter cette expe´rience. J'en ressentais le de´sir depuis longtemps. Les romanciers, les intellectuels, s'ils e´voquent souvent leurs pe`res, restent tre`s discrets sur leur propre paternite´. En un sens, je les comprends. E´crire sur ses enfants, c'est prendre le risque de la partialite´. Et puis, comment alimenter le romanesque avec des petits pots ?
A` mesure que j'avanc¸ais dans l'e´criture, j'ai pourtant eu la sensation de relater une e´pope´e. Dans les romans de chevalerie, il y a des duels, des moments lumineux et violents ou` l'on joue sa peau - comme lors d'un accouchement. Il y a des e´preuves aussi - et s'occuper de ses enfants, c'est en affronter sans cesse. Il faut e´carter les dangers autour d'eux, en trac¸ant une route.
Si la filiation est une expe´rience e´pique, c'est encore qu'elle nous confronte a` notre propre mort. Nos enfants sont ce que nous laissons sur Terre apre`s nous. Dans la logique des choses, ils se trouveront re´unis autour de notre cercueil. Mais cela n'a rien de triste. A` mesure que nous vieillissons, nous transfe´rons sur eux notre amour de la vie. » A. L.
Des vertus de la forme courte.
En littérature, la microfiction a une origine légendaire, magnifique : Ernest Hemingway, mis au défi d'improviser l'histoire la plus émouvante possible en six mots, aurait écrit sur une nappe de restaurant : « À vendre : chaussures bébé, jamais portées. » Avec ces microréflexions, Alexandre Lacroix explore les possibilités de la forme courte en philosophie. En une ou quelques pages, il aborde des thèmes comme la morale, les animaux, le deuil, l'érotisme, la fête, la douleur, le travail, l'amour, la maladie, le couple ou la solitude.
Pour philosopher en si peu de mots, chaque texte part d'une expérience vécue qui, sous la plume de l'auteur, se transforme en occasion de pensée. Pas de considérations abstraites, pas d'aphorismes, chacune de ces microréflexions nait d'un rapport concret au monde et fait jaillir un processus de réflexion que le lecteur a le loisir de poursuivre par lui-même.
Il existe, à quelques kilomètres de Paris, un lieu méconnu, même si des événements majeurs s'y sont déroulés : la cité de la Muette. À l'origine, elle devait être un fleuron de l'architecture française. Dessinée par deux grands architectes, elle représentait une réponse au Bauhaus allemand, et une révolution du logement populaire. Mais le chantier a été interrompu avant-guerre et, de 1941 à 1944, la Muette est devenue le camp de Drancy, administré par les gendarmes et les nazis. Depuis ces bâtiments, soixante-sept mille Juifs furent déportés.
Le destin de cette cité, qui concentre ce qu'on ne veut pas voir à la fois dans l'histoire et dans la société françaises, ne s'arrête pas là : après la Libération, elle a été aménagée pour y créer des logements sociaux. Les anciennes chambrées des détenus, cloisonnées à la va-vite pour faire des studios et des deux-pièces, sont encore habitées de nos jours.
Dans ce roman choral, l'auteur nous invite à suivre le parcours de deux personnages attachants, Elsa, détenue en 1943, et Nour, un jeune Beur d'aujourd'hui. Ils n'ont pas la même langue, pas le même rapport au désir ni à la mort, mais leurs histoires s'entremêlent et se répondent. Si bien qu'au croisement de leurs monologues, on croit entendre les voix de la Muette.
Jardin du Luxembourg. Un homme s'adresse à une femme qu'il s'apprête à rejoindre : il lui raconte l'histoire des mythiques chaises du Jardin, lui parle de La Nausé de Sartre, fait un détour par la Fontaine Médicis...
Puis il poursuit « en sa compagnie » une exploration sentimentale et savante de Paris. À chaque rue traversée sont convoqués des anecdotes méconnues, des auteurs oubliés et célèbres ou des souvenirs personnels, du temps où le narrateur visitait de nuit les catacombes, escaladait les toits de Paris ou rencontrait à la bibliothèque la femme qui l'attend aujourd'hui.
Dans ce récit aussi érudit qu'accessible, Alexandre Lacroix réussit à partager sa connaissance époustouflante de la ville et à mettre en scène un Paris intime et éternel. Et, ce faisant, il transforme ce roman géographique en un singulier voyage amoureux.
Portrait d'Alexandre Lacroix par Arnaud Février © Flammarion
Cette enquête conduit l'auteur à voyager dans ses souvenirs, à s'interroger sur le rôle que jouent les baisers dans une vie, de l'adolescence à l'amour conjugal, mais aussi à explorer un aspect méconnu de l'histoire de l'Occident. Tantôt, Lacroix nous livre ses souvenirs personnels (baiser échangé entre enfants, 1er baiser de collégien à bord d'un ferry pour l'Angleterre...), tantôt il les étaye à la lumière des arts et de l'histoire. L'histoire du baiser qu'il fait est passionnante. Traversant l'Antiquité, la Renaissance, le siècle des Lumières et le XXe siècle, il nous fait découvrir les différentes facettes du baiser à travers les arts : poésie, peinture, littérature, cinéma (à la période où la censure était active)...
En choisissant exclusivement de s'intéresser au baiser des amants, Alexandre Lacroix nous offre un essai personnel et vivant, loin du souci d'exhaustivité et encyclopédique des ouvrages concurrents.
Le portrait d'un adolescent qui, l'espace d'un an, a parlé, agi, respiré avec Nietzsche.
Loin d'adoucir les moeurs, la philosophie peut être une drogue dure, déchirant avec violence le voile d'inconscience qui recouvre le monde de l'enfance.
Voici un roman d'amour ou, mieux encore, l'histoire vécue de la fin d'un amour.
Le héros de ce livre, véritable antimanuel de la séparation, est prêt à tout pour reconquérir la belle, l'indifférente Mathilde : s'éloigner d'elle, lui faire des déclarations longues comme le bras, la demander en mariage à Saint-Pierre de Rome, découvrir l'identité de son amant pour en découdre avec lui... Mais c'est un combat hasardeux, car dans ce genre d'histoire, ce sont les femmes qui mènent la danse, tandis que le mâle est le jouet de ses illusions.
Alexandre LACROIX est écrivain. Il a publié dans la même collection Se noyer dans l'alcool ? en 2001.
L'objectif de cet essai est de montrer que la critique littéraire, et plus précisément la lecture comparée des romans, peut apporter une contribution à la compréhension de la personnalité criminelle. Ouvrage original et synthétique traitant de la présence du thème du meurtre et des personnages criminels dans les romans contemporains.
Sommer a un problème, mais il est le seul à l'ignorer : il travaille sans cesse. Directeur de la chaîne logistique d'une grande entreprise, il a oublié qu'une autre vie était possible. Il jongle entre les réunions commerciales, les coups de fil et les manoeuvres malveillantes de son supérieur hiérarchique, et se targue de maîtriser son emploi du temps à la perfection. Bien sûr, il y a comme un paradoxe entre son engagement, à corps perdu, dans son métier et la dimension parfaitement dérisoire de celui-ci : vendre toujours plus de biscuits à toujours plus de clients. Mais il continue. Jusqu'à ce qu'un grain de sable vienne gripper cette machine bien huilée. En mettant en scène l'homo faber des temps modernes, Alexandre Lacroix nous offre un roman percutant sur notre relation au travail quand elle est vécue comme une servitude volontaire. L'homme qui aimait trop travailler s'ouvre comme une comédie mais pourrait bien se muer en tragédie contemporaine.
Vingt-quatre siècles après la mort de Socrate, il est temps qu'on cesse de prendre les idées pour des divinités célestes, intimidantes et hautaines. D'en finir avec ce préjugé que les grandes notions de la philosophie flotteraient au-dessus de nos têtes, qu'elles appartiendraient à une réalité à part, inaccessible.
Philosopher n'est pas simplement affaire de spécialistes et d'érudits. Cela ne s'apprend pas forcément dans les manuels, bien au contraire : il s'agit d'abord d'un acte de pensée accessible à chacun, pour peu qu'on ait confiance en son jugement et qu'on fasse l'effort de réfléchir à sa propre condition.
Fort de cette conviction, Alexandre Lacroix aborde ici des thèmes comme le désir, le courage, l'histoire, l'érotisme, la nature, le langage, le vieillissement, ou Dieu...
En partant à chaque fois d'une expérience vécue, d'un rêve marquant, d'une conversation entre amis, du souvenir d'un être disparu, de la contemplation d'un paysage, il montre que loin d'être des constructions abstraites, les idées naissent le plus souvent d'un rapport concret au monde. Et qu'avant d'être une discipline scolaire, la philosophie est bien une émanation de la vie.
Pour que la philosophie descende du ciel rassemble dix années d'écrits d'Alexandre Lacroix dans Philosophie Magazine.
« Il me semble très improbable que le parcours d´une existence, de nos jours, suive la logique d´une Odyssée - c´est-à-dire d´une expédition qui nous force à quitter la terre natale pour aller conquérir le monde, puis nous permet d´y revenir après des années d´errance. Non, les vies que nous menons ne retourneront pas à leur point de départ. Elles sont faites d´arrachements successifs, par lesquels nous devons faire plusieurs fois le deuil de nos origines. Le village natal était autrefois une certitude, il est devenu un fantasme. » A. L.
Trois journées. Trois étapes décisives dans la vie d´un homme. Une halte, au cours d´une traversée des Alpes à bicyclette, dans un camping au bord du lac Léman, en compagnie de deux femmes étranges. Un retour au pays natal, pour faire un dernier inventaire des affaires laissées par un père disparu vingt ans plus tôt. La naissance, dans une maternité parisienne, d´un petit garçon. Et chaque fois, le passé qui fait irruption, les démons de l´enfance qui reviennent ébranler toutes les certitudes.
Le 12 mars dernier, Alexandre Lacroix s'est rendu dans un studio de France 2, en qualité d'invité, pour participer au débat qui suivait la diffusion du désormais célèbre « Le jeu de la mort » produit par Christophe Nick. Dès les premières minutes de l'émission, le présentateur, Christophe Hondelatte, a fait subir un brutal interrogatoire à l'un de ses invités pour finalement déballer sa vie privée et asséner : « Vous êtes un homosexuel ! » Quand son tour de parole est arrivé, Alexandre Lacroix s'est dit choqué par cette violation de vie privée, dont la brutalité n'était pas sans rappeler le sujet même du débat. Réponse de Christophe Hondelatte à son invité :
« Dégage ! ».
Puis l'animateur se lève, fait le tour de la table : « Viens ! On va s'expliquer, toi et moi, dans ma loge, face à face, sors ! » La tentative d'intimidation a duré 20 minutes. Alexandre Lacroix a tenu bon et l'émission a repris dans le chaos et la confusion. Mais la tribune qu'il a publiée le lendemain dans Libération a été le point de départ d'une campagne de diffamation et de pressions rocambolesques.
Partant de cette anecdote, ce pamphlet nous éclaire sur le fonctionnement de la télévision et livre une critique radicale du pouvoir insensé qu'elle a pris dans nos vies et dans la société contemporaine.
Et si la télé était devenue le premier pouvoir, le Téléviathan ?
La collection "Perspectives critiques", dirigée par Roland Jaccard, écrivain et journaliste, et Paul Audi, philosophe et écrivain, publie des textes de psychiatrie, de psychanalyse, de sociologie, de pédagogie et d'esthétique, échappant à toute orthodoxie et s'inscrivant dans un cadre interdisciplinaire. Elle propose des essais clairs, rigoureux et polémiques, écrits par des universitaires ou des chercheurs et visant à démystifier l'imaginaire personnel et collectif. Elle accueille également les témoignages de ceux qui ont contribué à façonner l'univers mental et social de l'homme post-marxien et post-freudien.
La collection a fêté son 25ème anniversaire en septembre 2000.
Vivre quoi ? Par où commencer ? A vingt ans, un jeune homme essaie d'ordonner ses souvenirs. Pendant l'été, retranché dans un appartement vide, à Paris, il affronte l'énigme d'un suicide survenu dix années plus tôt. Un matin, l'escabeau roule à terre, une corde se tend, le corps est suspendu dans le vide. Le jeune homme découvre un visage fermé, en paix, comme libre enfin : celui de son père. Il l'aimait, ce père, brillant et furieux, tour à tour mystique, inquiet ou joyeux. Il aimait ses angoisses, sa distance d'avec les choses, son goût pour les femmes, les prières qu'ils faisaient ensemble, père et fils. Il était fasciné par ses nuits difficiles, sans sommeil, à écouter Bach en attendant l'aube... L'adolescent en deuil affronte toutes les tentations. Est-il possible d'imiter la ferveur insensée de ce père, tout en restant attaché à la vie ? Sa mère, sa grand-mère, une cohorte de médecins, d'amis, de femmes, l'observent, l'aiment, l'empêchent... Le jeune homme, peu à peu, démêle les figures qui se confondent, le passé de son père et ses propres jours. Sur un coup de tête, il part à Lisbonne. Il y retrouve Mathilde, d'une sensualité arrogante, Mathilde qui le fuit... Entraînera-t-elle le jeune homme hors de sa rêverie ? Saura-t-il imprimer à leurs jours, à la chair, ses premières volontés ?
Être sur terre et ce que j'en retiens C'est l'histoire de Francis et Baptiste ils dînent ensemble un soir de printemps ils célèbrent à leur façon en buvant et en parlant la prescription d'un crime qu'ils ont commis quand ils étaient adolescents C'ETAIT DANS UN DESERT Et l'on apprend la vie qu'ils ont menée après, chacun à sa manière supporte le poids du secret JUSQU'AU MATIN Alexandre Lacroix a vingt-six ans Il est l'auteur de PREMIERES VOLONTES (Grasset) et de SE NOYER DANS L'ALCOOL ? (PUF)
En une génération, le numérique a bouleversé nos vies : nos relations amoureuses, amicales, professionnelles, économiques. Plus profondément, il modifie notre rapport au savoir, à l'histoire, à notre corps, à la mort. Nous avons du mal à mesurer les conséquences, gigantesques, de cette révolution, qui se déroule pourtant sous nos yeux.
Pour nous éclairer, Alexandre Lacroix, écrivain, directeur de la rédaction de Philosophie Magazine, a choisi de suivre de près trois hommes, dont la démarche soulève des questions majeures pour notre temps. Son essai se lit comme une enquête.
Les corps se connectent à la machine Dans la Silicon Valley, des chercheurs, programmateurs ou médecins, financés entre autre parle milliardaire philosophe Peter Thiel travaillent à un nouveau projet, aussi passionnant que démesuré : connecter le corps à la machine, et repousser ainsi les limites de la mort. Utopie technophile ou connexion salvatrice ?
Les rapports entre l'Etat et le citoyen changent De son refuge en Angleterre, Julian Assange démontre qu'il n'est plus possible de penser l'État, la surveillance ou la liberté des citoyens comme hier. Les diffusions de documents confidentiels par des sites comme Wikileaks et les révélations des lanceurs d'alerte ont rendu caduque nos repères. Comment l'action politique va-t-elle désormais se mener ?
L'histoire peut-elle encore s'écrire ?
Au Paraguay, un certain Philippe, qui se définit comme un "truther", terme que certains traduisent par "conspirationniste" révèle l'existence d'armes et de sociétés secrètes. Avec Philippe se pose la question de savoir comment démêler, dans l'histoire actuelle, le vrai du faux, l'événement du fantasme.
De ce tour du monde, on ressort ébranlé : le Web est une révolution dont on commence tout juste à sentir les effets.
En 2003, 120 personnes embarquent un vendredi soir à Paris, à bord d'un Boeing à destination de San Francisco. Dans cet appareil aménagé en boîte de nuit, quatre hommes et deux femmes ne cessent de se croiser et de se dévoiler, grisés par l'ambiance de ce lieu particulier, loin des préoccupations terrestres. Mais cette insouciance ne dure pas car à la septième heure de vol, un imprévu s'annonce.