Cet ensemble de textes fictifs et autobiographiques offre un excellent aperçu de l'oeuvre et de l'univers du grand romancier.
" J'imagine, qu'en allongeant la vie on prolonge aussi les différentes périodes de l'existence.
Et en vérité, il y a eu un moment, vers la quarantaine, où j'ai vraiment cru arrêter le temps, m'être figé, peut-être à jamais, à un âge stablement immature et provisoire. J'avais quarante ans, mais ma chambre était celle d'un étudiant de vingt ans, avec des livres d'études et des cahiers scolaires, des photos d'actrices, des disques de chanteurs-compositeurs, des magazines de jeunes, une guitare, des jeans, des tee-shirts et des bottes à fermeture Éclair. Avec une habileté instinctive, j'avais toujours fait en sorte de glisser à temps hors d'un clan qui menaçait de vieillir, et de me faufiler dans un autre encore très jeune : mes amis, en cette période, avaient tous une vingtaine d'années. Mais si je me regardais dans un miroir, ce que je faisais très souvent, je voyais un visage vraiment sans âge, peut-être décrépit, mais apparemment frais et lisse, éclatant de santé, de vigueur et d'illusion. Quoi d'autre ? L'immortalité, en de tels instants, me semblait tenir à cela : être parvenu à ne plus avoir d'âge, à m'être mis hors du temps, grâce à ce même amour de la vie, qui permet les étranges miracles du temps. " L'Immortel.
Ce volume réunit des nouvelles et brefs récits que Moravia rédigea tout au long de sa vie (de 1928 à 1990) et publia dans des journaux ou revues, mais qu'il ne rassembla jamais en recueil. Certains même ne furent jamais publiés de son vivant (Romildo) ou gisaient, oubliés, dans la masse de ses papiers. Fictions et autobiographies se mêlent pour rendre compte du talent d'un écrivain précoce et prodige qui racontait la vie - la sienne, celle du monde - à travers ses " héros de papier ".
Inédite en France à ce jour, cette correspondance nous plonge dans l'univers intime d'un couple mythique de la littérature italienne.
" Chère Elsa, je n'ai plus eu de tes nouvelles, mais je continue quand même à te donner des miennes, dans l'illusion que cela te fera plaisir d'en recevoir.
Je fais donc toujours les mêmes choses, que je t'ai déjà dites. Malheureusement je dors mal et cette nuit, peut-être à cause du bruit fait par deux Danoises de retour d'un bal, je n'ai presque pas dormi. Je me sens très nerveux, très agité, très agacé. Hélas, pas même Anacapri où je me suis senti bien si souvent ne parvient à me calmer.
Berto est arrivé et nous avons tout de suite repris le scénario. Je ne travaille à rien d'autre, j'ai essayé de commencer une nouvelle, mais elle me donne si peu de plaisir à l'écrire que je l'arrêterai.
Comme je te l'ai dit tant de fois, je pense souvent à toi et je ressens terriblement ton absence. Plus que je ne croyais. Quand tu viendras, je serai, du moins au début, presque heureux. " (Anacapri, 11-15 août 1951).
La centaine de lettres, télégrammes et cartes adressée par Moravia à Elsa Morante sur près de quarante années (1947-1983) témoigne du lien profond et durable qui unit passionnellement deux des plus grands écrivains du XXe siècle. On découvre au fil de ces lettres leur vie mondaine, leurs amitiés choisies, leur commune passion de l'écriture et l'esprit de saine compétition littéraire, la beauté de Rome et l'enchantement d'Anacapri. Mais s'y dévoilent aussi deux personnalités incompatibles, qui tantôt se ménagent et tantôt se trahissent, qui sont tantôt amants tantôt bourreaux, tantôt vénaux tantôt spirituels, qui ne parviennent jamais à vivre autrement cet étrange et puissant amour. Unis, autant que divisés, pour la vie.
Lettres réunies, éditées et préfacées par Alessandra Grandelis.
Edition établie et présentée par René de Ceccatty.
Ce volume regroupe quatre des plus grands et plus célèbres romans d'Alberto Moravia, qui témoignent de la force de l'imaginaire et du talent de portraitiste, habile à créer des archétypes, auxquels il dut sa gloire, tant dans le registre politique, historique et social que dans la tonalité intimiste et même psychanalytique.
Il était temps que le plus grand romancier italien, celui qui a acquis à travers le monde une notoriété exceptionnelle, par ses fictions romanesques, son art de la nouvelle, son esprit d'observation de la société et de la politique mondiale, ses récits de voyage figure en bonne place parmi les grands auteurs de Bouquins, "La collection".
Nous avons choisi, dans la grande période créatrice (1947-1957) d'Alberto Moravia, quatre romans représentatifs de son imaginaire, nourri de son expérience autobiographique : La Belle Romaine, La Désobéissance, Le Conformiste et La Ciociara. Il s'agit de quatre portraits (deux femmes et deux hommes) qui appartiennent désormais pleinement à la légende de l'écrivain.
Dans La Belle Romaine, Alberto Moravia s'est souvenu d'une jeune prostituée qu'il avait rencontrée avant la guerre et qui exerçait avec l'assentiment et l'aide de sa mère. En décrivant sa vie, Alberto Moravia dresse un tableau de toutes les classes de la société auxquelles ses clients appartiennent. Et à travers la diversité de la sexualité humaine, le romancier approfondit sa connaissance et ses analyses du comportement des hommes, dans la période fasciste et dans la confusion de l'après-guerre. Dans La Désobéissance, Moravia laisse s'exprimer sa veine intimiste et offre une sorte de " fausse autobiographie ", en imaginant un enfant qui pourrait être son double et qui exprime tous les élans de révolte qui l'ont animé jusque dans l'âge adulte. Dans Le Conformiste, que le film de Bernardo Bertolucci, une vingtaine d'années plus tard, devait rendre célèbre, l'écrivain donne de la tragédie de ses cousins résistants Rosselli, victimes des services secrets fascistes, une version transfigurée, en refusant tout manichéisme et en tentant cependant de comprendre les mobiles du mal et de la perversion. Inventant un personnage ambigu de fasciste, il pénètre dans le labyrinthe de la genèse de la trahison, du meurtre, de la persécution. Enfin, avec La Ciociara, qu'un autre film rendit populaire (grâce au double génie de Vittorio De Sica son réalisateur et de Sophia Loren qui incarna la protagoniste), Moravia raconte " sa guerre ", dans le sud du Latium, où fuyant avec sa femme Elsa Morante les persécutions raciales, il découvrit tout un monde paysan arriéré, mais aussi généreux. Plutôt que de proposer un récit autobiographique, il modèle un nouveau personnage féminin de femme simple, fuyant avec sa fille, et se heurtant à une tragédie sans visage et sans nom.
Riccardo Molteni, écrivain en mal d'inspiration, devient scénariste pour rembourser les traites de l'appartement qu'il a acheté à Rome avec sa femme Emilia. À la même époque, il rencontre Battista, un puissant producteur, qui l'invite dans sa villa de Capri où il doit écrire une adaptation cinématographique de l'Odyssée. Soudain, alors que la fortune commence à lui sourire, sa femme lui avoue qu'elle ne l'aime plus. Pire, qu'elle le méprise. Désemparé, Riccardo va chercher à en savoir plus. Emilia, obstinément, se tait...Dans Le Mépris (1954), Moravia met en scène le malaise d'un couple à la dérive dans une société dont les valeurs bourgeoises sont en crise. Ce roman, que Jean-Luc Godard a magistralement transposé à l'écran en 1963, est hanté par le mythe du retour à un passé perdu. «Plus on est heureux, et moins on prête attention à son bonheur.»
Le jeune Marcel grandit, abandonné à lui-même, dans une famille désunie. Le bouillonnement de l'adolescence l'effraye : il se sent traversé par des instincts violents, et les avances d'un chauffeur de maître lui font prendre conscience de son homosexualité latente. Terrorisé par le sentiment d'être différent des autres, Marcel décide, une fois adulte, de devenir comme tout le monde, irréprochablement normal. Or dans l'Italie de Mussolini, être normal, c'est être fasciste : Marcel a mis le doigt dans un engrenage terrible qui le conduira très loin...Dans ce roman publié en 1951, Alberto Moravia pose la douloureuse question des raisons qui ont conduit tant de consciences vulnérables à perdre tout esprit critique. Comment un homme moyen en arrive-t-il à devenir un assassin ? Dans la peur de soi et dans le besoin d'être conforme, dans la pression qu'exerce la société sur ceux qui s'écartent des modèles qu'elle prône, le romancier décèle la source de ces abdications intérieures. Par son honnêteté et sa clairvoyance, Moravia s'affirme comme l'un des écrivains les plus lucides sur les aberrations de la conscience de notre temps.
Riche bourgeois romain de trente-cinq ans, Dino est un peintre raté. Par désoeuvrement et par curiosité, il devient l'amant de Cecilia, une jeune modèle de dix-sept ans. Cette liaison semble destinée à sombrer dans le gouffre de l'ennui quand soudain tout bascule : Dino est happé par une étrange passion, une fascination pour Cecilia qu'il ne comprend pas. Dans ce roman publié en 1960, Alberto Moravia revient à l'un des thèmes centraux de son oeuvre : la crise des rapports entre l'homme et la réalité. Il analyse, avec lucidité mais non sans poésie, l'incapacité de son personnage à accepter le monde extérieur et à communiquer avec lui.
Texte intégral commenté.
«L'infirmière lui prit le menton dans sa main, exactement comme on fait avec les enfants, quand on les interroge sur ce qu'ils désirent, et demanda : Ainsi, si je venais cette nuit... cela te ferait plaisir ?Luca leva les yeux vers elle et : Bien sûr, répondit-il avec simplicité, bien sûr que cela me ferait plaisir.Droite et immobile, elle le couvait de ses yeux brillants, de ses yeux si jeunes et si différents des vieilles et froides paupières brûlées par le collyre, à travers lesquelles ils scintillaient. Puis, d'un ton prometteur, magnanime et maternel, elle annonça : Eh bien... si vraiment ça te fait plaisir... Je viendrai.»
Je pouvais maintenant la voir grimper la pente du coteau, vers l'aire sur laquelle surgissait la masse arrondie des meules.
Elle s'agrippait aux buissons, penchée en avant, glissant et trébuchant, et dans son visage tendu et avide, aux yeux dilatés, dans les gestes de son corps, je reconnus de nouveau sa ressemblance avec une chèvre qui grimpe pour brouter. et puis, comme elle arrivait en haut de la montée, une silhouette d'homme sortit de l'ombre, se pencha, la prit par le bras et la tira presque de tout son poids... cette fois je compris tout.
«Aimer, cela veut dire, entre bien d'autres choses, trouver du charme à regarder et à considérer la personne aimée. Et trouver du charme à la contemplation non seulement de ses attraits, mais de ses imperfections, rares ou pas. Dès les premiers jours de mon mariage, j'éprouvai un inexprimable plaisir à regarder Léda, à épier son visage et toute sa personne dans ses moindres mouvements et ses plus fugitives expressions.»
En 1961, alberto moravia entreprend un voyage en inde en compagnie d'elsa morante, sa femme, et de leur ami pier paolo pasolini.
De ce voyage, la littérature gardera deux livres complémentaires et éblouissants : l'odeur de l'inde, de pier paolo pasolini, et une certaine idée de l'inde, d'alberto moravia. ce qui saisit moravia c'est, par-delà la violence du choc culturel, la force d'un pays en train de relever un défi social audacieux. analysant les causes de l'extrême pauvreté, il s'en entretient avec nehru, devant lequel il ose dénoncer le système des castes.
Enfin, il décrit avec une grande élégance l'immensité et la douceur des paysages
Le jeune Marcello grandit, abandonné à lui-même, dans une famille désunie. Le bouillonnement de l'adolescence l'effraye:il se sent traversé par des instincts violents ou même meurtriers, et les avances d'un chauffeur de maître lui font prendre conscience de son homosexualité latente. Terrorisé par le sentiment d'être différent des autres et comme tel coupable, Marcello décide, une fois adulte, de devenir comme tout le monde, irréprochablement normal. Dans l'Italie de Mussolini, être normal cela veut dire être fasciste:Marcello a mis le doigt dans un engrenage terrible qui le conduira très loin...
Un roman du mal de vivre de la bourgeoisie italienne fasciste. Il dénonce l'hypocrisie du pouvoir et l'aliénation par le sexe.
Sa vie durant, Moravia a placé la poésie au plus haut. Pourtant, le romancier célébré dans le monde entier n'a jamais publié de recueil de son vivant. Les poèmes rassemblés dans cette édition bilingue, commentée par deux grands spécialistes de Moravia, constituent des documents exceptionnels qui témoignent, par la puissance de leurs images et leur concision formelle, d'une maîtrise de l'art poétique au coeur de l'entreprise autobiographique et de l'engagement politique de l'écrivain. Né en 1907, Alberto Moravia connaît un succès retentissant dès la publication de son premier roman en 1929, Les Indifférents. Une trentaine d'ouvrages suivront jusqu'à sa mort en 1990, parmi lesquels Le Conformiste, L'Ennui ou encore Le Mépris, chefs-d'oeuvre qui l'imposent comme l'un des maîtres incontestés des lettres italiennes.
Alberto Moravia : Quelle est, selon vous, la caractéristique principale de votre beauté ? Et avant tout, pensez-vous être belle ? Claudia Cardinale : Je ne sais pas si je suis vraiment belle.
Je crois que je suis étrange.
Alberto Moravia est né en 1907. À près de quatre-vingts ans, il n'a cessé de parcourir le monde en tenant ses carnets de voyage. En 1987, trois ans avant sa mort, cet Européen convaincu se tournait toujours vers le continent noir qui le fascinait, comme l'avait fasciné l'Inde. L'Afrique était à ses yeux le territoire contradictoire du désenchantement politique, du mystère de la religion, du foisonnement végétal et animal et de la crise du monde moderne. Comme Hemingway ou Albert Schweitzer, auxquels il rend hommage dans ce récit, Moravia se situe au coeur des choses et à proximité des gens afin de mieux répondre aux grands mouvements de la vie. S'il nous fait voir la magnificence des forêts, des montagnes et des lacs de Tanzanie, du Zaïre, du Gabon et du Zimbabwe, il nous rend également sensible, évidente, la destruction de la nature. Il emploie tout son talent, son ironie et sa vivacité pour décrire ses rencontres insolites, toujours attentif aux êtres, aux animaux et aux lieux.
«Le général Téréso détestait la duchesse Gorina, en qui il voyait s'incarner tout l'orgueil, l'ignorance, la corruption et la vanité de l'ancienne noblesse du pays. Invité par Gorina à une réception, il fit sa réponse habituelle : à son grand regret, les affaires de l'État lui interdisaient de s'offrir des distractions dans le genre de celle qu'on lui proposait.
La duchesse, impassible et hautaine, laissa tomber distraitement que ce refus désolerait certainement la marquise Fausta Sanchez, qui espérait le rencontrer à cette fête.
Téréso qui depuis des mois poursuivait en vain Fausta sentit, à ce nom, son coeur, malgré son âge et son expériencen battre à coups juvéniles dans sa poitrine.
"J'ai compris", pensa Téréso, "le prix de Fausta, c'est d'abord ma participation à la fête."»
Une marquise vénale et intéressée, un dictateur aussi candide en amour qu'un jeune homme de vingt ans, un amoureux éconduit qui se déguise en valet pour assister au bal, un chef de police qui met en scène un faux attentat... Un bal, masqué de surcroît, qui devient une mascarade, où les intrigues amoureuses se mêlent aux complots politiques, où le cynisme le dispute à la cruauté, une sorte de conte fantasmagorique dans un pays inventé.
Dans Le quadrille des masques, Moravia livre une satire du fascisme mussolinien - qui lui valut les foudres de la censure - doublée d'une réflexion lucide sur les régimes totalitaires et les idéologies.
« Tu parles dans tes lettres de nos amours comme d'une sombre période de ta vie - il se peut qu'elle ait été sombre, je suis assez sombre moi-même, mais je suis sûr qu'elle n'a pas été inutile ni mauvaise - tu t'apercevras plus tard que ton expérience de Rome t'a beaucoup changée - et en mieux - cela n'est pas mon mérite mais le tien : tu a su en e et aimer vraiment et avec tout ton coeur - c'est-à-dire que tu as vécu sérieusement - avant ça n'avait été que frivolité et badinage - » Suite à leur rupture, Alberto Moravia (1907-1990) a écrit trente lettres en français à l'artiste suisse Lélo Fiaux (1909-1964). L'amour de l'écrivain pour cette femme profondément libre est inscrit à jamais dans l'univers intérieur du romancier.
Vita di Moravia
« Tu n'étais pas encore, à cette époque, le célèbre Moravia, tu étais un enfant. Un enfant, oui.
Tu pensais devenir un jour Moravia, ou tu en avais déjà la certitude oe J'écrivais Les Indifférents, mais je ne savais rien, je vivais au jour le jour. Mais tu pensais devenir un homme célèbre, un écrivain à succès oe Non, je ne pensais absolument rien. Je voulais écrire un roman, un point c'est tout. »
Dans cet ouvrage publié pour la première fois en 1990, juste avant la mort d'Alberto Moravia, l'écrivain livre à son ami Alain Elkann avec lucidité, tendresse et ironie ses souvenirs et revient sur ses amours : la littérature d'abord et toujours, les trois femmes qui ont partagé sa vie, Elsa Morante, Dacia Maraini et Carmen Llera, mais aussi ses amis, au premier rang desquels Pier Paolo Pasolini.
Vita di Moravia nous fait découvrir, au-delà de la vie du grand écrivain, dernier monument des lettres italiennes, la vision du monde d'un témoin à la fois timide et engagé.
Lettres du Sahara Collection Littérature étrangère Alberto Alberto Moravia Traduit de l'italien par Christophe Mileschi Que se passe-t-il dans la tête d'un Lobi, quand il décide de ne plus se construire une demeure de boue séchée en forme de gousse et qu'il préfère une baraque sordide mais plus conforme au " progrès " ? Je voudrais vraiment le savoir, mais il est probable qu'il ne le sait pas, lui non plus : il change, voilà tout. Car il n'y a qu'une chose qui soit plus mystérieuse que la satisfaction, et c'est l'insatisfaction. Ce qui suffisait à la vie n'y suffit plus ; d'une année sur l'autre, un ordre qui durait depuis des siècles est délaissé, par désaffection et par inattention, comme le font les enfants avec leurs jeux.
Moravia était entre 1975 et 1981 l'envoyé spécial du Corriere della Sera en Afrique. Les textes qu'il écrivit en Côte d'ivoire et au Sahara furent réunis en un volume par Bompiani en 1981, sous le titre Lettres du Sahara.
Contrairement aux Promenades africaines, repris en poche chez Arléa, en 2007, ce livre est inédit en français.
Ce sont des récits de voyage - de vie et de mort (l'inoubliable mort d'un enfant) - qui se situent dans la tradition des écrivains et artistes-voyageurs, brassant une mémoire culturelle commune où l'on rencontre Baudelaire et Gauguin, Blixen et Conrad, et où la notation géographique, culturelle ou esthétique conduit toujours à une réflexion anthropologique - ou à une infinie rêverie poétique.
Par contraste, le contact avec les terres d'Afrique rappelle à l'écrivain (et à son lecteur) tout ce que l'Occident a perdu en gagnant le confort de la vie moderne.