Qu'il suive le fil d'Ariane sur les traces du Minotaure pour évoquer Oran et ses alentours, qu'il revisite le mythe de Prométhée à la lumière de la violence du monde moderne, ou qu'il rêve à la beauté d'Hélène et de la Grèce, Albert Camus nous entraîne tout autour de la Méditerranée et de ses légendes. Un court recueil de textes lyriques et passionnés pour voyager de l'Algérie à la Grèce en passant par la Provence. Philippe Caubère nous emporte au coeur d'un bref recueil de textes poétiques ponctués d'un doux son de clarinette. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
Écoutez lire propose une sélection des textes emblématiques des prises de parole publiques d'Albert Camus effectuées entre 1946 et 1957.D'une conférence à l'autre, Camus explicite et manifeste son engagement d'homme, qui vise à redonner voix, figure et dignité à ceux qui en ont été privés par un demi-siècle de bruit et de fureur.Dans ces sept prises de parole choisies, il aborde les sujets de la civilisation européenne et de la place de l'intellectuel dans celle-ci, de l'Algérie, de la crise existentielle de l'homme du XX? siècle qui vient de connaître la Seconde Guerre mondiale et qui s'interroge sur l'avenir géopolitique mondial... Des propos d'une force et d'une actualité déroutantes.
Sont à retrouver dans ce livre audio inédit :
- « La crise de l'Homme » (1946) ;
- « Sommes-nous des pessimistes ? » (1946) ;
- « L'Europe de la fidélité » (1951) ;
- « Conférence au Casal de Catalunya » (1951 ;
)- « L'avenir de la civilisation européenne » (1955) ;
- « Appel pour une trêve civile en Algérie » (1956) ;
- « Conférence à l'université d'Uppsala » (1957) ;
- « Discours de Stockholm » (1957). Extrait de la captation officielle d'Albert Camus devant l'Académie Nobel, archive exceptionnelle de l'INA.
Samuel Labarthe interprète avec talent les conférences et discours d'Albert Camus. Par sa lecture, il nous dévoile toute leur force et leur actualité.
Le 19 mars 1944, Albert Camus et Maria Casarès se croisent chez Michel Leiris. L'ancienne élève du Conservatoire, originaire de La Corogne et fille d'un républicain espagnol en exil, n'a que vingt et un ans. Elle a débuté sa carrière en 1942 au Théâtre des Mathurins, au moment où Albert Camus publiait L'Étranger chez Gallimard. L'écrivain vit alors seul à Paris, la guerre l'ayant tenu éloigné de son épouse Francine, enseignante à Oran. Sensible au talent de l'actrice, Albert Camus lui confie le rôle de Martha pour la création du Malentendu en juin 1944. Et durant la nuit du Débarquement, Albert Camus et Maria Casarès deviennent amants. Ce n'est encore que le prélude d'une grande histoire amoureuse, qui ne prendra son vrai départ qu'en 1948.
Jusqu'à la mort accidentelle de l'écrivain en janvier 1960, Albert et Maria n'ont jamais cessé de s'écrire, notamment lors des longues semaines de séparation dues à leur engagement artistique et intellectuel, aux séjours au grand air ou aux obligations familiales. Sur fond de vie publique et d'activité créatrice (les livres et les conférences, pour l'écrivain ; la Comédie-Française, les tournées et le TNP pour l'actrice), leur correspondance croisée révèle quelle fut l'intensité de leur relation intime, s'éprouvant dans le manque et l'absence autant que dans le consentement mutuel, la brûlure du désir, la jouissance des jours partagés, les travaux en commun et la quête du véritable amour, de sa parfaite formulation et de son accomplissement. Nous savions que l'oeuvre d'Albert Camus était traversée par la pensée et l'expérience de l'amour. La publication de cette immense correspondance révèle une pierre angulaire à cette constante préoccupation. « Quand on a aimé quelqu'un, on l'aime toujours », confiait Maria Casarès bien après la mort d'Albert Camus ; « lorsqu'une fois, on n'a plus été seule, on ne l'est plus jamais ».