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Albert Thibaudet
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«Albert Thibaudet (1874-1936) fut le critique littéraire le plus important de l'entre-deux-guerres, sur le modèle de Sainte-Beuve et surtout de Montaigne, père de l'esprit critique. Élève puis ami de Bergson, condisciple de Jarry et de Herriot, admirateur de Barrès, de Maurras et de Mistral, il fut aussi un proche de Gide et de Valéry, l'interlocuteur de Proust, l'égal d'Alain et de Daniel Halévy, le rival de Julien Benda et le complice de Jean Paulhan. Philosophe, puis historien et géographe, son ample curiosité, sa bienveillante versatilité, l'ingéniosité de ses comparaisons et son stymle familier donnèrent une audience européenne à sa chronique de La Nouvelle Revue française. Mois après mois, de 1912 à sa mort, il traita tous les sujets, grands et petits, bas et hauts, graves et cocasses, non seulement les dernières parutions mais aussi les classiques, sans oublier les films de Chaplin. Toutes les «Réflexions sur la littérature» de Thibaudet sont données ici dans l'ordre de leur parution dans la NRF, avec une annotation qui en démêle les perpétuelles allusions. Par leur savoir, ce sont les Lundis du XX? siècle ; par leur sagesse, ce sont nos Essais.» Antoine Compagnon.
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Chateaubriand, Hugo, Rimbaud, Flaubert, Mallarmé, Zola, Proust, Valéry... Publié pour la première fois en 1936, le chef-d'oeuvre d'Albert Thibaudet revisite un siècle et demi de littérature française à la lumière de la notion de génération.
Loin de tout académisme, le grand critique de La Nouvelle Revue française tisse un réseau de relations d'une oeuvre à l'autre et dialogue avec les auteurs. Il combine cultures littéraire, philosophique et historique aujourd'hui trop souvent séparées. « Personne n'était mieux doué que lui pour l'art de créer des perspectives dans l'énorme forêt des Lettres », disait Paul Valéry.
Ouvrage de référence pour de nombreux étudiants et lettrés, ce guide subtil est aussi une histoire de la France, nation littéraire.
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Albert Thibaudet (1874-1936) a été le critique le plus écouté entre les deux guerres. Jean Paulhan écrivait, à propos de sa méthode : «Il est facile d'aimer la littérature. Thibaudet allait beaucoup plus loin : il aimait les écrivains. Il avait plaisir à relever dans un livre, dès la première page, certain terme ingénieux ; dès la troisième, une invention délicate ; et, pour finir, quelque alluvion, apportée par la rivière Senèque ou le fleuve Virgile.» C'est parce qu'il aimait Gustave Flaubert que son livre nous aide encore aujourd'hui à mieux comprendre le solitaire de Croisset.
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Physiologie de la critique
Albert Thibaudet
- Belles Lettres
- Le Gout Des Idees
- 11 Avril 2013
- 9782251200354
Publié en 1930, cet ouvrage rassemble six conférences prononcées au Théâtre du Vieux-Colombier, à la fin de 1922, par le grand critique de La Nouvelle Revue française. Alors que ces causeries se trouvaient initialement annoncées d'une formule assez générale L'art et le métier de la critique, le livre est devenu une Physiologie de la critique : titre qui peut d'abord surprendre, mais cependant ne surprend plus si l'on veut bien se rappeler que la physiologie a pour objet les fonctions et propriétés des organes.
Or, c'est bien d'abord de distinguer des fonctions qu'il s'agit dans ce livre, et par ce qu'on peut appeler sans trop d'excès deux coups de génie. Le premier est de situer au XIXe siècle la naissance de la critique ; le second, de distinguer très clairement en son sein trois fonctions : la critique spontanée, la critique professionnelle et la critique des maîtres. L'architecture bâtie par Thibaudet n'a pas vieilli, et si, à maints noms par lui mentionnés, nous substituons mentalement, un siècle plus tard, comme on changerait les plaques d'un panthéon, d'autres noms qui nous sont plus proches, ces modifications elles-mêmes prouvent que le livre n'est pas mort : à tous égards, il nous regarde encore.
Introduction et notes de Michel Jarrety.
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Sous ses airs de paysan bourguignon, Albert Thibaudet, chroniqueur à la NRF pendant un quart de siècle est l'un des plus grands critiques littéraires de l'entre-deux-guerres. Sous sa plume d'amateur gourmand, la littérature est un banquet joyeux, une géographie solaire, un corps sensuel. Thibaudet galope à travers les siècles, enjambe les frontières, rejette l'esprit de sérieux. Il faut s'abreuver à son oeuvre comme à une eau vive pour retrouver le goût des textes, de la simplicité, du style.
« Cette âme d'enfant, Michelet la garda toute sa vie : il eut tous les trésors inestimables de l'enfant, le don des larmes, celui d'amour, celui de sincérité, et surtout l'immense aspiration, la grande marche vers la Vie ; ses regards plongés dans l'histoire et dans la nature conservèrent toujours la fraîcheur des yeux qui s'ouvrent pour la première fois. » Ce volume s'inscrit dans la série Thibaudet à l'Académie, suite de sept essais composés dans le cadre des prix d'éloquence organisés par l'Académie française autour de 1900.
Édition établie et présentée par Stéphane Zékian.
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Les cahiers de la NRF : intérieurs ; Baudelaire, Fromentin, Amiel
Albert Thibaudet
- GALLIMARD
- Les Cahiers De La Nrf
- 18 Mars 2010
- 9782070128341
Il est des auteurs - Hugo, Gautier, Balzac - capables "de suivre, de décrire, d'embrasser" grâce à leur art " le monde extérieur avec toute sa diversité".
Mais il en est d'autres - Baudelaire, Fromentin, Amiel - dont la principale raison d'écrire est de " se dire", de "marquer [leur] différence", de "s'exposer en un journal intime". C'est à eux que sont consacrées ces trois études qu'Albert Thibaudet (1874-1936) a réunies sous le titre Intérieurs. Rédigées à l'occasion de trois centenaires - Fromentin est né en 1820, Amiel et Baudelaire en 1821-, ces pages forment trois portraits littéraires.
Thibaudet pratique ce genre à l'instar de son maître Sainte-Beuve : il ne s'agit pas d'expliquer l'oeuvre par l'homme, mais d'appréhender l'homme à travers l'oeuvre. Non pas l'homme dans la contingence anecdotique de son quotidien, mais l'homme dans ce qu'il pense, dans ce qu'il ressent. Car Thibaudet pratique la critique en moraliste. D'où sa prédilection pour la grande tradition des moralistes français qui, à ses yeux, commence avec Montaigne et aboutit à Gide, en passant précisément par Baudelaire, Fromentin et Amiel.
Ils appartiennent à la même génération, "celle des Trente ans en 1850, de la vie d'homme sous le second Empire". Par rapport à la génération précédente, celle des grands romantiques, c'est celle du "reflux". Trois esprits "infiniment plus intelligents que créateurs", d'où leur intérêt pour la critique, critique d'art et critique littéraire. Chacun représente un des éléments dont se composent les lettres françaises : Paris, la province, l'étranger.
"Trois visages symboliques et complémentaires de la durée littéraire française. " R. K.
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Sous ses airs de paysan bourguignon, Albert Thibaudet, chroniqueur à la NRF pendant un quart de siècle est l'un des plus grands critiques littéraires de l'entre-deux-guerres. Sous sa plume d'amateur gourmand, la littérature est un banquet joyeux, une géographie solaire, un corps sensuel. Thibaudet galope à travers les siècles, enjambe les frontières, rejette l'esprit de sérieux. Il faut s'abreuver à son oeuvre comme à une eau vive pour retrouver le goût des textes, de la simplicité, du style.
« Là est peut-être, plus encore que dans les délicieuses pièces d'anthologie, qui toujours voltigeront de lèvre en lèvre, la véritable et éternelle gloire de Ronsard, ce qui fait de lui, au même titre que Rabelais, un géant de l'art. D'autres sont de plus grands poètes, certes, mais lui occupe parmi nos poètes, parmi cette assemblée de dieux, une place à part : il est le dieu du Rythme. » Ce volume s'inscrit dans la série Thibaudet à l'Académie, suite de sept essais composés dans le cadre des prix d'éloquence organisés par l'Académie française autour de 1900.
Édition établie et présentée par Stéphane Zékian.
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Sous ses airs de paysan bourguignon, Albert Thibaudet, chroniqueur à la NRF pendant un quart de siècle est l'un des plus grands critiques littéraires de l'entre-deux-guerres. Sous sa plume d'amateur gourmand, la littérature est un banquet joyeux, une géographie solaire, un corps sensuel. Thibaudet galope à travers les siècles, enjambe les frontières, rejette l'esprit de sérieux. Il faut s'abreuver à son oeuvre comme à une eau vive pour retrouver le goût des textes, de la simplicité, du style.
« À côté de la révolution poétique le mouvement romantique implique un petit problème social qui durant le règne de Louis-Philippe agite la littérature : quelle va être, quelle doit être la place du poète dans la société nouvelle ? » Ce volume s'inscrit dans la série Thibaudet à l'Académie, suite de sept essais composés dans le cadre des prix d'éloquence organisés par l'Académie française autour de 1900.
Édition établie et présentée par Stéphane Zékian.
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Sous ses airs de paysan bourguignon, Albert Thibaudet, chroniqueur à la NRF pendant un quart de siècle est l'un des plus grands critiques littéraires de l'entre-deux-guerres. Sous sa plume d'amateur gourmand, la littérature est un banquet joyeux, une géographie solaire, un corps sensuel. Thibaudet galope à travers les siècles, enjambe les frontières, rejette l'esprit de sérieux. Il faut s'abreuver à son oeuvre comme à une eau vive pour retrouver le goût des textes, de la simplicité, du style.
"S'il pouvait revenir parmi nous, témoin de sa gloire posthume, j'imagine que Chénier verrait avec un égal plaisir les deux faces de Janus que nous lui prêtons. Il lui serait également agréable de s'apparaître comme un annonciateur de l'avenir ou un mélodieux écho du passé. Et voilà bien pourquoi il n'est qu'à moitié l'un et l'autre. Plus que personne il représente, profondément et avec délices, le Français du XVIIIe siècle." Ce volume s'inscrit dans la série Thibaudet à l'Académie, suite de sept essais composés dans le cadre des prix d'éloquence organisés par l'Académie française autour de 1900.
Édition établie et présentée par Stéphane Zékian.
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Sous ses airs de paysan bourguignon, Albert Thibaudet, chroniqueur à la NRF pendant un quart de siècle est l'un des plus grands critiques littéraires de l'entre-deux-guerres. Sous sa plume d'amateur gourmand, la littérature est un banquet joyeux, une géographie solaire, un corps sensuel. Thibaudet galope à travers les siècles, enjambe les frontières, rejette l'esprit de sérieux. Il faut s'abreuver à son oeuvre comme à une eau vive pour retrouver le goût des textes, de la simplicité, du style.
« Ce silence d'abord subi, il trouva des raisons de le goûter, à mesure qu'il ressentait avec plus d'impatience les bruits de vanité, de réclame et de vide où son siècle le faisait vivre. » Ce volume s'inscrit dans la série Thibaudet à l'Académie, suite de sept essais composés dans le cadre des prix d'éloquence organisés par l'Académie française autour de 1900.
Édition établie et présentée par Stéphane Zékian.
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«... Que vous ayez de Mallarmé fait le portrait le plus véritable, confondant ceux qui l'ont connu, ceci est déjà extraordinaire, écrivait Paul Valéry à Albert Thibaudet, en 1912, peu après la parution de ce livre, le premier du futur grand critique de la NRF. Depuis, d'autres commentateurs sont allés plus loin dans l'interprétation que Thibaudet, avec son zèle d'exégète sans documents, sans correspondance, sans inédits. Mais son livre a échappé aux modes successives et aux écoles, par la rigueur de la pensée et la compréhension intuitive dont il témoigne ; par son style, enfin, inimitable dans son mélange de rigueur et de détente, de précision et de fantaisie poétique. Il a conservé l'éclatante nouveauté des jeunes idées que les grands critiques conçoivent dans leur premier essai et que souvent, contrairement aux poètes et aux romanciers, ils ne retrouvent plus par la suite.» Jean-Yves Tadié.
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Sous ses airs de paysan bourguignon, Albert Thibaudet, chroniqueur à la NRF pendant un quart de siècle est l'un des plus grands critiques littéraires de l'entre-deux-guerres. Sous sa plume d'amateur gourmand, la littérature est un banquet joyeux, une géographie solaire, un corps sensuel. Thibaudet galope à travers les siècles, enjambe les frontières, rejette l'esprit de sérieux. Il faut s'abreuver à son oeuvre comme à une eau vive pour retrouver le goût des textes, de la simplicité, du style.
« Et c'est ainsi qu'il se place exactement dans le courant de l'esprit moderne - dirons-nous révolutionnaire ? - au point où cet esprit se confond avec l'esprit classique. Mettre dans le domaine commun, livrer à l'intelligence de chacun, ce qui auparavant demeurait la chasse réservée de quelques spécialistes, c'est toujours accomplir une oeuvre révolutionnaire au premier chef. » Ce volume s'inscrit dans la série Thibaudet à l'Académie, suite de sept essais composés dans le cadre des prix d'éloquence organisés par l'Académie française autour de 1900.
Édition établie et présentée par Stéphane Zékian.
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Sous ses airs de paysan bourguignon, Albert Thibaudet, chroniqueur à la NRF pendant un quart de siècle est l'un des plus grands critiques littéraires de l'entre-deux-guerres. Sous sa plume d'amateur gourmand, la littérature est un banquet joyeux, une géographie solaire, un corps sensuel. Thibaudet galope à travers les siècles, enjambe les frontières, rejette l'esprit de sérieux. Il faut s'abreuver à son oeuvre comme à une eau vive pour retrouver le goût des textes, de la simplicité, du style.
« Les vérités littéraires sont vagues par définition, soit. Mais Taine est un Français passionné d'idées claires, un Latin épris de domination intellectuelle, un orateur installé dans sa conviction et qui l'installe autour de lui. De cette triple source, les vérités littéraires revêtiront chez lui un caractère non point vague, mais extrêmement précis, l'apparence des vérités scientifiques, - et cette source d'où elles viendront, Taine l'appellera volontiers, d'un mot d'orateur, l'esprit scientifique. » Ce volume s'inscrit dans la série Thibaudet à l'Académie, suite de sept essais composés dans le cadre des prix d'éloquence organisés par l'Académie française autour de 1900.
Édition établie et présentée par Stéphane Zékian.
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Trente ans de vie française. Tome 2. La vie de Maurice Barrès
Albert Thibaudet
- Hachette BNF
- 1 Septembre 2020
- 9782329457109
Trente ans de vie française. 2, La vie de Maurice Barrès / Albert Thibaudet
Date de l'édition originale : 1921
Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.
HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.
Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.
Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.
Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr -
En 1933, dans la notice bibliographique de son édition-bréviaire des Essais, Albert Thibaudet annonçait la publication d'un Montaigne. La maladie et la mort l'ont empêché de mener à bien son projet. Seuls demeurent les notes, les fiches et les commentaires qu'il avait rédigés. Floyd Gray a déchiffré et classé toutes ces notes éparses. Les premières remontent à 1913 et ont probablement été écrites à Besançon où Thibaudet enseignait l'histoire ; viennent ensuite celles qui datent de la première guerre et de l'époque où il était professeur à l'Université de Genève ; une dernière série conserve le début d'une rédaction finale sur la vie de Montaigne ; enfin, des pages sur la littérature d'idées en France concluent ce dialogue entre Thibaudet et Montaigne. En effet, Montaigne a trouvé en Thibaudet l'ami qu'il se souhaitait dans les Essais, quelqu'un qui le lirait et le comprendrait. Ce livre n'est évidemment pas celui que Thibaudet aurait donné au lecteur ; il constitue néanmoins un commentaire lumineux sur Montaigne et son oeuvre.
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Préface :
Si on accepte et si on énonce le terme d'Idée dans sa plénitude vivante, on reconnaîtra facilement qu'une tête classique chez nous vit de trois Idées : trois Idées qui se répondent et s'accordent comme les Parques du Parthenon, les Grâces de Raphaël ou les Nymphes de Jean Goujon. L'une est de Grèce, une autre de Rome, et la dernière de France. Qu'on vive de se conformer à elles ou de lutter contre elles, de les aimer ou de les haïr, des trois manières on entre également comme le grain voltigeant de poussière dans leur faisceau de rayons lumineux. Et c'est un grand bienfait que de les sentir et de les savoir toutes trois agiles, éclatantes, perdurables, présences intelligentes de nos demeures, tantôt habillant de leur chair ou de leur marbre nos abstractions, et tantôt conduisant à la courbe simple du général, comme l'eau à l'amphore, comme l'amphore à la tête calme qui la supporte, le multiple et l'insaisissable... -
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Albert Thibaudet (1874-1936) fut le critique littéraire le plus célèbre de son temps. Et aussi l'un de nos subtils critiques politiques.
Titulaire de la chaire de littérature française à l'université de Genève, Albert Thibaudet a collaboré à la NRF jusqu'à sa mort. C'était le plus séduisant des guides, celui dont Paul Morand disait qu'il était " le premier homme à lui avoir fait regretter le lycée ", car s'il l'avait connu plus tôt, il aurait su " sans effort des choses qu'il a mis trente ans à comprendre ".
Personne ne fut plus français que lui sans doute, et c'est une part de notre identité qu'évoquent ses nombreux ouvrages - notamment La République des professeurs.
Qui n'a pas entendu parler de " la République des professeurs " ? L'expression est entrée dans la langue après la parution, en 1927, de son essai qui portait ce titre. Elle est devenue si familière que tout Français en comprend le sens, même si bien peu d'entre eux ont lu ce livre qui a marqué la mémoire collective. La France a été longtemps gouvernée par des hommes qui croyaient à la pédagogie (non des mandarins, mais des maîtres), à qui l'école a servi d'idéologie. Nos hommes d'État républicains, qu'ils aient débuté dans la vie comme avocats ou comme professeurs, ont d'ailleurs souvent été des lettrés, des rhéteurs et des liseurs, depuis Adolphe Thiers jusqu'à François Mitterrand.
Réflexions sur la politique rassemble des oeuvres majeures d'Albert Thibaudet : Les Princes lorrains, La République des professeurs et Les Idées politiques de la France, augmentés d'un certain nombre d'articles parus notamment dans la NRF.
Thibaudet ne se prend jamais au sérieux, car il jongle avec l'érudition, joue avec elle, s'en distrait. Sa pensée s'ordonne entre radicalisme, libéralisme et traditionalisme. Il n'était pas de ces professeurs solennels qui vous font sentir le poids de leurs connaissances, et c'est bien cela qui lui a permis de déchiffrer leur " République" avec une ironie des plus tendres et justes. Si l'on goûte ses propos avec nostalgie, comme le souvenir d'un monde qui a sombré peu après lui, Thibaudet nous permet aussi de déchiffrer notre temps.
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un manuscrit que l'on croyait perdu, oeuvre magistrale de toute une vie, le portrait d'un socrate humain, spontané et passionné qui, entouré des bruits de la cité, inaugure un nouveau genre de vie : le grand texte inédit d'albert thibaudet sur le père fondateur de la philosophie occidentale bouscule bien des idées reçues.
thibaudet nous propose un socrate qui lui ressemble beaucoup, nullement dogmatique, familier et savant. ce qui le retient, c'est la parole d'un socrate immédiat et changeant qui se réalise dans un constant échange vivant.
une étude passionnante qui, au-delà de la quête du " socrate réel ", vaut par les vues d'ensemble portées sur la philosophie des présocratiques à bergson, par les parallèles établis entre socrate et euripide, entre les tragiques et les politiques, entre la philosophie et la sculpture grecques, entre l'ulysse d'homère et le socrate de platon.
en ce sens, thibaudet s'inscrit dans " la marche normale de l'induction socratique qui, écrit-il, est de constater des similitudes, d'aller du semblable au semblable ".
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Le cygne rouge : mythe dramatique en 3 actes, un prologue et un epilogue
Albert Thibaudet
- Hachette Bnf
- 1 Avril 2016
- 9782016197554
Le cygne rouge : mythe dramatique en 3 actes, un prologue et un épilogue / Albert Thibaudet Date de l'édition originale : 1897 Ce livre est la reproduction fidèle d'une oeuvre publiée avant 1920 et fait partie d'une collection de livres réimprimés à la demande éditée par Hachette Livre, dans le cadre d'un partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, offrant l'opportunité d'accéder à des ouvrages anciens et souvent rares issus des fonds patrimoniaux de la BnF.
Les oeuvres faisant partie de cette collection ont été numérisées par la BnF et sont présentes sur Gallica, sa bibliothèque numérique.
En entreprenant de redonner vie à ces ouvrages au travers d'une collection de livres réimprimés à la demande, nous leur donnons la possibilité de rencontrer un public élargi et participons à la transmission de connaissances et de savoirs parfois difficilement accessibles.
Nous avons cherché à concilier la reproduction fidèle d'un livre ancien à partir de sa version numérisée avec le souci d'un confort de lecture optimal. Nous espérons que les ouvrages de cette nouvelle collection vous apporteront entière satisfaction.
Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr
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Si Flaubert m'était conté
Guy de Maupassant, Collection les Grands Auteurs
- Le Mono
- Les Grands Auteurs
- 2 Octobre 2017
- 9782366595178