Galaade
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« Le communisme s'est écroulé. Le rapport de Guéo l'aurait peut-être sauvé. Les messages de mes paupières gardent leur secret, mais j'ai la vie sauve. » Tout commence à l'hôpital du gouvernement bulgare où Alba a été admise pour une paralysie galopante. Elle a dix-sept ans et rencontre Guéo, cinquante-cinq ans, membre du Politburo. Conscient de la déroute communiste, il ne cesse de travailler sur un rapport. Là, dans ce sanatorium, puis de Sofia à Varna sur les rives de la mer Noire, ils vont s'aimer. Passionnément, absolument. Surveillés par les services secrets, dans ces jours anciens que sont les dernières années du communisme juste avant que ne tombe le mur de Berlin. Trois ans, peut-être quatre. jusqu'au moment où Guéo va trop loin : l'étau se resserre et Alba doit fuir. Ils se donnent rendez-vous à Paris pour un premier dîner en français.
Avec ce premier roman, charnel et bouleversant, qu'elle a choisi d'écrire en français et non en bulgare, Albena Dimitrova nous livre une magnifique histoire d'amour portée par une langue « avec accent », à la fois forte et poétique. Elle nous offre aussi un regard aiguisé sur la société néo-libérale d'aujourd'hui.
« J'écris en français des histoires vécues en bulgare. J'en ai gardé l'accent. » - Albena Dimitrova « Le premier roman d'Albena Dimitrova est une somptueuse histoire d'amour [.], c'est aussi la traduction d'un lien remarquablement physique et sensuel avec le français, langue dans laquelle l'auteure, née à Sofia en 1969, [.] a choisi de raconter à la première personne les souvenirs d'Alba qui a eu 20 ans en 1989. [.] Dans ce roman, le politique est consubstantiel du sentimental, et l'histoire d'amour s'inscrit dans l'intime d'un régime, d'une époque qui vit ses derniers jours. [.] Dans ce français langue d'accueil, affranchi et revitalisé, Albena Dimitrova a magnifiquement donné forme aux larmes d'Alba, pour ne laisser, haine et amertume diluées, que le goût d'un chagrin "viable" et d'une nostalgie reconnaissante. » - Livres Hebdo