Voici un livre unique pour qui veut découvrir, comprendre ou approfondir la philosophie.
Il est constitué d'une série de leçons consacrées aux grandes questions philosophiques, que l'on pourra lire dans l'ordre que l'on voudra, selon ses goûts, ses besoins ou ses choix.
Ces leçons mobilisent les apports des philosophes les plus précieux, des classiques aux contemporains : Platon, Aristote, Descartes, Spinoza, Hegel ou Nietzsche, mais aussi Arendt, Rawls, Levinas, Foucault, Derrida ou Habermas.
L'ouvrage aborde également les débats les plus actuels : découvertes scientifiques, bioéthique, environnement, retour du religieux, bouleversements artistiques, mutations sociales et politiques... Chaque leçon dégage ainsi un bilan des contributions de la philosophie à l'état actuel de la réflexion.
Un avant-propos nourri fournit des fils conducteurs pour que le lecteur puisse s'orienter dans les questionnements philosophiques.
Une conclusion très ouverte s'interroge sur les avenirs possibles de la philosophie dans la culture contemporaine.
En cinq petits ouvrages très accessibles (Le Sujet, La Culture, La Raison et le Réel, La Politique, La Morale), voici un outil complet pour mieux comprendre la philosophie.
Constitué d'une série de leçons que l'on peut lire dans l'ordre que l'on voudra, selon ses goûts, ses besoins ou ses choix, chaque volume présente les oeuvres des plus grands penseurs, des classiques aux contemporains. Il ne traite pas seulement de l'histoire de la philosophie, mais aborde des questions liées aux grands sujets actuels : biologie, astronomie, éthique, anthropologie, religion, etc. Pour le lecteur curieux de s'initier, pour l'élève et l'étudiant soucieux de compléter sa formation, un panorama des grandes questions philosophiques mêlant histoire de la pensée et problématiques d'aujourd'hui.
En cinq petits ouvrages très accessibles (Le Sujet, La Culture, La Raison et le Réel, La Politique, La Morale), voici un outil complet pour mieux comprendre la philosophie.
Constitué d'une série de leçons que l'on peut lire dans l'ordre que l'on voudra, selon ses goûts, ses besoins ou ses choix, chaque volume présente les oeuvres des plus grands penseurs, des classiques aux contemporains. Il ne traite pas seulement de l'histoire de la philosophie, mais aborde des questions liées aux grands sujets actuels : biologie, astronomie, éthique, anthropologie, religion, etc. Pour le lecteur curieux de s'initier, pour l'élève et l'étudiant soucieux de compléter sa formation, un panorama des grandes questions philosophiques mêlant histoire de la pensée et problématiques d'aujourd'hui.
Fragilisation de l´école, montée de l´individualisme, expérience toujours plus problématique de la parentalité : jamais les modèles d´après lesquels les adultes exercent leurs responsabilités à l´égard des enfants ne sont apparus aussi énigmatiques.
Ni la posture réactive - il faut réarmer les formes anciennes de l´autorité - ni le discours progressiste - on ne doit à aucun prix brader les libertés acquises - ne s´attaquent frontalement à la question décisive : les formes de pouvoir qui, dans les sociétés traditionnelles, ont fonctionné sur le mode de l´autorité (éducative, mais aussi politique, judiciaire, médicale) sont-elles encore compatibles avec la logique de la démocratie ?
Si l´exercice de l´autorité consiste à conférer au pouvoir une dimension mystérieuse qui le rende indiscutable, la crise de l´autorité n´est-elle pas inhérente aux sociétés qui considèrent qu´aucun pouvoir n´est légitime s´il n´a obtenu l´adhésion de ceux sur qui il s´exerce ? Curieusement, nos sociétés n´ont pas encore tiré toutes les conclusions de la conviction qui constitue leur pari le plus audacieux.
Entre l´appel réitéré à réactiver purement et simplement l´autorité et l´affirmation illimitée des formes les plus spontanées de la liberté, cet essai tente d´ouvrir une voie originale : les interrogations qui traversent aujourd´hui la famille, l´école et plus généralement tous les lieux de pouvoir n´appellent-elles pas surtout à repenser les pouvoirs, voire à les consolider sur des bases renouvelées ?
En cinq petits ouvrages très accessibles (Le Sujet, La Culture, La Raison et le Réel, La Politique, La Morale), voici un outil complet pour mieux comprendre la philosophie.
Constitué d'une série de leçons que l'on peut lire dans l'ordre que l'on voudra, selon ses goûts, ses besoins ou ses choix, chaque volume présente les oeuvres des plus grands penseurs, des classiques aux contemporains. Il ne traite pas seulement de l'histoire de la philosophie, mais aborde des questions liées aux grands sujets actuels : biologie, astronomie, éthique, anthropologie, religion, etc. Pour le lecteur curieux de s'initier, pour l'élève et l'étudiant soucieux de compléter sa formation, un panorama des grandes questions philosophiques mêlant histoire de la pensée et problématiques d'aujourd'hui.
En cinq petits ouvrages très accessibles (Le Sujet, La Culture, La Raison et le Réel, La Politique, La Morale), voici un outil complet pour mieux comprendre la philosophie.
Constitué d'une série de leçons que l'on peut lire dans l'ordre que l'on voudra, selon ses goûts, ses besoins ou ses choix, chaque volume présente les oeuvres des plus grands penseurs, des classiques aux contemporains. Il ne traite pas seulement de l'histoire de la philosophie, mais aborde des questions liées aux grands sujets actuels : biologie, astronomie, éthique, anthropologie, religion, etc. Pour le lecteur curieux de s'initier, pour l'élève et l'étudiant soucieux de compléter sa formation, un panorama des grandes questions philosophiques mêlant histoire de la pensée et problématiques d'aujourd'hui.
En cinq petits ouvrages très accessibles (Le Sujet, La Culture, La Raison et le Réel, La Politique, La Morale), voici un outil complet pour mieux comprendre la philosophie.
Constitué d'une série de leçons que l'on peut lire dans l'ordre que l'on voudra, selon ses goûts, ses besoins ou ses choix, chaque volume présente les oeuvres des plus grands penseurs, des classiques aux contemporains. II ne traite pas seulement de l'histoire de la philosophie, mais aborde des questions liées aux grands sujets actuels : biologie, astronomie, éthique, anthropologie, religion, etc. Pour le lecteur curieux de s'initier, pour l'élève et l'étudiant soucieux de compléter sa formation, un panorama des grandes questions philosophiques mêlant histoire de la pensée et problématiques d'aujourd'hui.
Sans doute est-il bien des manières de s'interroger sur le droit, et celui-ci, fort heureusement, n'attend pas le philosophe pour offrir matière à réflexion. Ainsi l'historien ne saurait-il se borner à reconstituer le système juridique d'une époque donnée, ou même à en dégager la genèse : s'il n'entend pas seulement expliquer une législation comme, par exemple, le droit romain, mais aussi la comprendre (ce qui veut dire, non plus simplement chercher ses causes, mais cerner sa signification), force lui est d'en interroger l'esprit (au sens où Montesquieu parlait de l'« esprit des lois »).
C'est la toute la tâche de la philosophie, et de Kant à Fichte, la philosophie du droit est même le foyer de la rationalité philosophique.
Après une introduction sur la philosophie du droit, Alain Renaut fait un choix de textes parmi les oeuvres d'Aristote, de Wolff et de Fichte, textes qu'il commente longuement par la suite.
Ce n'est pas au premier chef dans la perspective de la reconstitution historique que le criticisme de Kant se trouve ici examiné : bien davantage s'agit-il d'en apprécier, sans complaisance ni dédain, la fécondité pour nos réflexions et discussions d'aujourd'hui.
Après tant de bouleversements intellectuels, politiques, sociaux, esthétiques ou culturels qui nous en séparent, comment peut-il se faire que l'oeuvre de Kant demeure présente, de façon si accentuée et à vrai dire unique, dans des courants aussi divers de la philosophie contemporaine ?
L'approche ici défendue, à travers une confrontation avec les objections parfois sévères issues de ces courants (éthique de la discussion, théorie de la justice, etc.) souligne l'originalité et la fécondité d'une pensée qui a su développer une profonde mise en cause de la raison métaphysique sans détruire la rationalité comme telle. En vue de mesurer l'ampleur des transformations criticistes de la raison, cet ouvrage conduit le lecteur dans un libre dialogue avec l'oeuvre de Kant, des interrogations les plus radicales sur la finitude humaine jusqu'aux questions les plus concrètes et les plus présentes sur le droit de l'immigration ou sur les renouvellements contemporains du cosmopolitisme.
A l'heure où le débat politique fait de nouveau référence, avec insistance, mais aussi avec confusion, à la liberté du peuple souverain, il redevient indispensable de se demander ce qui fait précisément qu'un peuple peut se penser comme libre. La liberté d'un peuple se mesure-t-elle à la façon dont les droits des individus qui le composent se trouvent protégés ? Ou bien devons-nous considérer qu'un peuple libre est aussi, voire surtout, un peuple dont les vertus civiques sont suffisantes pour soutenir la participation des citoyens à la vie publique ? Deux modèles hantent ainsi notre imaginaire démocratique : celui du libéralisme politique, celui du républicanisme. Sont-ils incompatibles ? Peuvent-ils s'articuler, et à quelles conditions, l'un à l'autre ? Cet essai à la fois historique et critique entreprend de reconstruire la logique interne de ce dédoublement qui, dans les actuelles divisions de notre vie politique, joue un rôle de plus en plus déterminant, au point de subvertir les anciens clivages entre gauche et droite, ou entre progressisme et conservatisme.
Élever la diversité au rang de concept philosophique pour échapper à ce qu'a trop souvent de confus et d'idéologique le débat en cours, aussi bien en France qu'en Amérique du Nord : tel est l'objectif de ce livre, dont l'enjeu est bien de savoir «comment vivre ensemble avec nos différences» culturelles, religieuses, ethniques ou sexuées. Alain Renaut montre de quelle manière la notion de diversité, jusqu'ici peu précise, s'est construite sur fond de repentance de la conscience moderne à l'égard de l'assimilationnisme colonial. Questionnant un idéal républicain trop souvent enclin à identifier comme «meurtrière» toute valorisation de la diversité humaine, il renouvelle la discussion politique et éthique sur l'universalisme. L'exploration de ces paramètres complexes de la diversité que sont la culture et la sexualité ouvre ici sur un «humanisme de la diversité» réconciliant la représentation de l'autre comme un semblable et la perception du divers comme une richesse. Ni retour à un humanisme abstrait, ni culte d'une diversité fermée à l'universel. Dialoguant avec Édouard Glissant sur la créolisation des cultures ; discutant, chez Judith Butler notamment, les éloges les plus extrêmes du divers comme tel, Alain Renaut mène ici une enquête intellectuelle aussi claire que vigoureuse : «Jusqu'où le discours identitaire et celui de l'appartenance à une culture ou à un groupe quelconque peut-il se déployer au sein des démocraties modernes sans assigner aux individus des identités semblables à celles qui caractérisaient les sociétés traditionnelles et sans le risque d'un ré-enracinement en des lieux et en des histoires dont ils voudraient, en tant qu'individus, s'arracher ?»
C'est chez Aristote, au IVe siècle avant notre ère, que la philosophie politique a obtenu sa dénomination, pour désigner une libre interrogation sur l'attribution du pouvoir et sur sa juste répartition. De la Grèce à Rome, ce premier volume explore les conceptions à la faveur desquelles la rationalité a pris en charge, contre le poids de la tradition, l'enquête sur le meilleur régime.
Parallèlement, il s'attache à l'influence que les représentations juives, chrétiennes, islamiques ont exercé sur l'édification d'univers anciens où la liberté s'inscrivait dans des dispositifs dominés par les valeurs de l'autorité et de la hiérarchie. C'est dans le même espace religieux où le principe divin affirmait sa tutelle sur le monde humain que les hommes ont commencé à se réapproprier le pouvoir d'organiser leur propre existence. Les grandes religions qui ont thématisé les principes de dépendance et de hiérarchie ont aussi fourni le cadre où ces valeurs se sont trouvées discutées, amorçant ainsi le passage à un tout autre univers.
Ont contribué à ce volume : Ridha Chennoufi, Lambros Couloubaritsis, Ortfried Höffe, André Laks, Alain Renaut, Aviezer Ravitzky, Pierre-Henri Tavoillot, Alonzo Tordesillas.
La culture moderne n'en a jamais fini de dissiper le mystère qu'elle constitue pour elle-même. Deux schémas principaux inspirent aujourd'hui cette autoréflexion de la modernité. Dans la mouvance de Heidegger, les Temps modernes assurent le règne sans partage du sujet au sein d'un univers réduit à être objet de maîtrise et de possession. Selon une inspiration tocquevillienne comme celle, en particulier, de Louis Dumont, c'est l'individualisme qui, rompant avec la domination traditionnelle du collectif, sert de fil conducteur omni-interprétatif. Ces lectures ont pour point commun de rendre la modernité homogène, assimilée au «tout-sujet» ou au «tout-individu». Et surtout, elles occultent la césure qui brise l'histoire du sujet moderne en infléchissant l'humanisme vers l'une de ses figures possible, problématique et évanouissante : l'individualisme. L'archéologie de cet énigmatique déplacement conduit Alain Renaut jusqu'à Leibniz. Là s'est décidée une profonde mutation : l'affirmation de l'individualité devient soudain compatible, au prix d'un dispositif intellectuel inédit, avec celle d'une rationalité du réel. Une culture de l'indépendance où chaque être, ne se souciant que d'accomplir sa nature, contribue à manifester l'ordre du monde, se greffe sur la valorisation de la raison. Ainsi débarrassée des fausses linéarités, la logique de la modernité apparaît sous un jour neuf : loin d'avoir sans cesse consolidé le pouvoir de la subjectivité, elle a été aussi le lieu de son éclipse...
Un milliard d'êtres humains vivant avec moins d'un dollar par jour. 270 millions de morts, entre 1990 et 2005, sous l'effet de l'extrême pauvreté. Plus que toutes les victimes des guerres du xxe siècle. 18 millions de victimes, un tiers des décès mondiaux par an dus à la misère.
Ces données correspondent pour l'essentiel à la radicalisation des inégalités entre les pays du Nord et ceux du Sud.
Faut-il, dans ce contexte, que les États riches s'emploient à remédier à la situation des États pauvres, et si oui, selon quelles modalités et à quelles conditions ?
Cette question, qu'on désigne aujourd'hui comme celle de la « justice globale », est venue s'ajouter, depuis la fin des années 1970, à la question classique des inégalités.
Quel peut être, au plan global ou mondial, l'analogue de ce que sont les politiques sociales au sein d'une société donnée ? S'agit-il, si l'on accorde que les États riches ont à contribuer au développement des pays pauvres, de le faire, là aussi, par des transferts de ressources ou plutôt par l'accès à des « pouvoir-faire » rendant les pauvres du monde capables de prendre en charge leur destin ?
Face à ces interrogations, les théories contemporaines de la justice, depuis John Rawls, ont chacune pris position.
Ce livre entend analyser et discuter les diverses options en présence.
L'hypothèse animant l'ensemble du parcours consistera à se demander si les pratiques relevant de la justice globale, quand elles prennent la forme de l'aide aux pays pauvres ou de transferts de compétences, ne doivent pas avant tout s'ancrer dans des engagements éthiques. Les actions concertées susceptibles de contribuer au développement ne gagneraient-elles pas en effet à clarifier leur statut en s'apparaissant à elles-mêmes comme des politiques se fondant moins sur la reconnaissance de droits que sur des choix de valeurs émanant de la communauté internationale ?
Les sociétés démocratiques sont de plus en plus exposées à la question de savoir sous quelle forme intégrer à leurs principes une prise en compte de la pluralité des cultures.
Entre libéralisme et communautarisme, comment assurer la coexistence d'identités culturelles distinctes ? Alain Renaut
La décomposition de l'univers ancien fait émerger, aux XVIe-XVIIe siècles, les valeurs de la liberté et de l'égalité. Or, ce bouleversement s'effectue dans le cadre même de ce qui avait illustré au mieux le régime antérieur de la tradition : la composante religieuse, plus particulièrement chrétienne (Augustin, Guillaume d'Ockham ou Vitoria), qui a ainsi joué un rôle essentiel, trop souvent oublié, dans la formation de l'individualisme politique.
Sur cette lancée, l'homme de l'humanisme moderne s'affirme comme celui qui n'entend plus recevoir ses lois ni de la nature des choses ni de Dieu, mais prétend les fonder à partir de lui-même. C'est la mise en oeuvre de cette affirmation de l'homme que ce volume entreprend d'explorer en montrant sur la base de quelles options la révolution jusnaturaliste s'est opérée et a pris pour norme le droit "subjectif". Il s'attache à faire ressortir la façon dont les sociétés se sont conçues comme auto-instituées, selon l'emblème du contrat social que, de Hobbes à Montesquieu, de Machiavel à Spinoza, de Suarez à Locke, la plupart des philosophies politiques se sont employées à approfondir ou à discuter.
Ont contribué à ce volume : Benoît Beyer de Ryke, Jean-François Courtine, Luc Froisneau, Fosca Mariani-Zini, Jürgen Miethke, Alain Renaut, Tzvetan Todorov, Yves Charles Zarka.
À Athènes, la raison s'était affirmée contre l'empire de la coutume. Depuis Descartes et Hobbes, le subjectivisme moderne avait progressivement conquis le terrain de l'interrogation sur le meilleur régime. Ce volume est consacré à un troisième grand " noeud ", inscrit dans le parcours de la philosophie politique : à travers le conflit entre Lumières et romantisme, c'est la possibilité même que s'arrogeait le sujet humain de s'arracher, par la force d'une liberté culminant dans la critique, à l'emprise de la tradition et de la nature, qui s'est trouvée remise en question.
Parce que, dès les dernières années du XVIIIe siècle, les romantiques crurent apercevoir dans cette forme de liberté le sommet de l'illusion et le pire des dangers l'histoire de la raison politique, traversée par les débats autour de la Révolution française, fut près d'échapper à la trajectoire où elle s'était elle-même placée. Fallait-il, pour colmater la brèche, explorer une figure de la rationalité plus consciente de ses limites (Rousseau, Kant et Fichte) ? Ou doter au contraire la rationalité d'une surpuissance lui permettant d'intégrer ses négations comme autant de moments dans son propre déploiement (Hegel) ? On raconte ici comment se firent jour des doutes qui ne devaient plus cesser de hanter la confiance que la modernité avait pu acquérir à l'égard de ses propres idéaux.
Ont contribué à ce volume : Robert Legros, Alain Renaut, Pierre-Henri Tavoillot, Patrick Savidan, Lukas K. Sos?.
Partout, les symptômes d'une crise de l'autorité se multiplient et viennent brouiller l'exercice de l'autorité parentale. Pour une bonne part, cette situation est issue d'une transformation dans notre représentation de l'enfance : l'enfant est perçu comme davantage autonome, un être radicalement différent de l'adulte, même si paradoxalement on lui reconnaît des droits identiques. La thématique des droits de l'enfant consacre ainsi la nécessité d'une protection accrue de l'enfance tout en suggérant que les relations entre enfants et adultes pourraient devenir purement contractuelles. L'essai d'Alain Renaut se propose de tenir ce qui est gagné dans la dynamique égalitariste, avec la nécessité de réaffirmer des rôles et des responsabilités spécifiques des adultes envers les enfants.
Le philosophe est-il capable d'affronter intellectuellement les situations que subissent ceux dont la vie est confrontée à la plus extrême fragilité ? Par-delà l'émotion et l'indignation, peut-on forger des outils philosophiques qui puissent nous aider à agir ? A quoi servirait donc de philosopher, avec des concepts, des données et des images, en Haïti ou au sud du Sahara ? A dégager les logiques qui, entre raison et déraison, dictent les pires radicalisations de la souffrance et de l'humiliation dont le monde humain reste capable. A établir, au-delà de généralités convenues, d'indispensables priorités face aux exigences de la survie ou à celles d'une vie décente pour les femmes, les enfants, pour les plus vulnérables à la violence et au risque.
« Comme être humain et comme philosophe, j'ai postulé en décidant d'écrire ce livre que la philosophie, à condition de sortir de son enfermement dans les concepts et les purs principes, peut être humaine - je veux dire : prendre en charge, comme une pensée et comme un discours qui a ses spécificités, les questions que soulève le type de vacillement entre l'humain et l'inhumain qui m'apparaît constitutif de l'extrême. »
La dynamique d'un pays apparaît de plus en plus requérir une importante élévation du niveau de formation du plus grand nombre possible de ses citoyens. En ce sens, le taux d'accès à un enseignement supérieur digne de ce nom doit désormais être intégré aux exigences du développement humain. Toute la question est alors de savoir à quelles conditions un pays peut être considéré comme plus ou moins développé sur le plan de son système académique.
Interrogation à laquelle ne répondent pas les divers classements mondiaux des universités : il y s'agit bien plutôt d'apprécier l'état des systèmes nationaux d'enseignement supérieur et de faire apparaître de quelle manière les décideurs politiques pourraient l'améliorer. Une diversité de paramètres est ici envisagée : nombre des universités, nombre des étudiants, budget de l'enseignement supérieur, taux de réussite aux diplômes, productivité des chercheurs, mais aussi libertés académiques, absence de discrimination dans l'accès aux universités ou égalisation des chances.
L'intégration de tels paramètres dans un Indice de développement académique (IDA) établi par nations permettrait d'exposer à la discussion le potentiel de développement personnel et social que chaque système d'enseignement supérieur met à disposition de ses jeunes citoyens.
Le livre Mai 1968 : " Il est interdit d'interdire. " Quarante ans plus tard, l'éthique gagne tous les sujets : début et fin de la vie, don d'organes, économie financière, obligations envers les pays pauvres, ou encore prostitution volontaire. De quelle morale, publique et privée, peut pourtant s'accommoder une démocratie comme la nôtre, fondée sur la reconnaissance de l'individu et de ses droits comme valeur suprême ?
Alain Renaut part du choix effectué après les guerres de religion d'une éthique fondée sur la reconnaissance de la pluralité des systèmes de valeurs. Cette option libérale, centrée sur l'idée de tolérance, s'est ensuite radicalisée, parallèlement à la dynamique de l'individualisme. Au point de faire surgir la perspective d'une éthique minimalisée, réduite au souci de ne pas porter tort à autrui. Cette perception de la sphère morale est-elle indépassable ? Ne pouvons-nous pas penser une éthique publique, sinon plus dense, du moins axée sur des repères précisés ? Une éthique qui, sans remettre en cause la liberté individuelle, nous laisserait moins démunis dans la conduite de nos vies.
Qui ne voit que notre « modèle social » est en train de craquer de toute part et que de plus en plus il ressemble à la Chimère, ce monstre hybride qui cause beaucoup de dégâts mais auquel on continue de croire ?
Ce que l'Etat français a inventé avec génie en 1945, cette façon particulière d'Etat providence, a assuré à la France une période de prospérité extraordinaire. Mais tout cela est bel et bien fini. Le chômage est massif, l'exclusion mutante et endémique, les Arabes et les Noirs maintenus en dehors, hors modèle. Alain Renaut plaide ici pour que nous cessions de fantasmer. Afin d'échapper à la « rupture » sarkoziste comme au mou conservatisme d'un PS exsangue qui se contente pour l'heure de « bricoler dans l'incurable »...