Dresser un état des recherches dans le domaine du « français » et de son enseignement, c'est le défi que relèvent vingt-trois chercheurs en littérature, sciences du langage et didactique du français, à travers cet hommage à André Petitjean, fondateur de la revue Pratiques, dont les travaux sont reconnus dans ces trois disciplines. Le lecteur trouvera donc dans cet ouvrage, outre une réflexion sur l'originalité du parcours d'André Petitjean, aussi bien des articles sur des phénomènes langagiers, tels la phrase ou le genre, que des contributions sur le dialogue théâtral, sur l'enseignement de la littérature et son histoire ou sur la didactique de l'écriture.
Accordant l'importance essentielle aux divers types de récit, aux multiples façons de raconter et à la variété des effets produits, les textes réunis dans cet ouvrage remettent en cause l'idée qu'il faille toujours rechercher « une » structure « du » récit. L'accent porte, d'abord, sur la diversité selon le contenu : chaque enfant-auteur est ainsi en mesure de raconter de diverses manières en fonction de ce qu'il raconte. L'accent porte, ensuite, sur la diversité des styles individuels à laquelle les enfants n'échappent pas. L'accent est, enfin, mis sur la diversité des types de lectures, c'est-à-dire des points de vue propres au récepteur. Dans l'ensemble de ces directions, l'auteur travaille la dimension des significations, qui se dessinent dans l'allure du texte plutôt qu'elles ne sont, à proprement parler, dites. Ce qui le conduit à ne jamais négliger les types d'atmosphères et de ressentis qui font le plaisir du partage de ces textes. Cela amène également Frédéric François à faire la part respective de ce que l'enfant doit acquérir, apprendre et de ce en quoi il reste nécessaire qu'un récit d'enfant ne soit pas une mauvaise copie de récit adulte. Ces considérations modifient évidemment l'image qu'on peut se faire de l'adulte pédagogue et de son rôle auprès des enfants, particulièrement de son écoute et de son aide.
Les travaux du séminaire international font le point sur les diverses temporalités qui structurent les processus de recherche dans le champ des didactiques disciplinaires. Le cadrage de ce questionnement est assuré par le texte de François Audigier « Temps subi, Temps construit ». Les contributions qui suivent ont été regroupées autour de trois thèmes : - les variations des indicateurs et des critères durant une recherche « longue » ; - la gestion des échelles de temps adoptées ; - l'articulation des temporalités d'ordre différent dans l'analyse des phénomènes didactiques. Trois textes de synthèse apportent le regard de chercheurs reconnus dans trois didactiques différentes : Jean-Louis Martinand, Yves Reuter, Aline Robert. L'intérêt de cet ouvrage tient à l'originalité des questions abordées, au croisement des points de vue qu'il permet, à l'explicitation et à la confrontation des cadres théoriques et des décisions d'ordre méthodologique dans diverses didactiques. Il s'adresse non seulement aux chercheurs de ces domaines, mais plus largement à ceux des sciences humaines, ainsi qu'aux formateurs et aux étudiants inscrits dans des parcours de recherche ou visant les métiers d'enseignement. Cet ouvrage s'inscrit dans la continuité de la réflexion entamée en 2005 autour des méthodes de recherche en didactiques et fait ainsi suite au premier ouvrage Les méthodes de recherche en didactiques paru en 2006 aux Presses Universitaires du Septentrion.