C'est dans une baraque en planches, mal protégés de la pluie, que Pierre et Marie Curie, après un travail acharné, ont fait la découverte bouleversante du radium et du polonium qui a entraîné une succession rapide de nouvelles découvertes capitales et soulevé l'admiration du monde scientifique, valant au jeune couple le prix Nobel de physique. C'est dans un passage exigu, entre un escalier et une salle de manipulations, que Pierre Curie, l'un des plus grands savants français, a réalisé ses premiers travaux si importants sur la physique cristalline. Là encore qu'il a fait son long et célèbre travail sur le magnétisme. La biographie émouvante que Marie Curie consacre à son mari, disparu brutalement dans un accident, est complétée d'une étude rédigée par leur fille, Irène Joliot-Curie, elle-même prix Nobel de chimie, qui porte sur les «?Carnets de laboratoire de la découverte du polonium et du radium?». Le livre s'achève sur le journal inédit que Marie Curie rédigera entre 1906 et 1907, juste après la mort de Pierre Curie, et dont les pages sont autant de lettres adressées à celui qu'elle aimait.
Marie Curie (Maria Sklodowska), est la deuxième femme à s'être engagée dans la préparation d'un doctorat en électrochimie. Sa thèse, Les Recherches sur les substances radioactives (1903) a pour point de départ les rayons X découverts par Wilhelm Rntgen et surtout les rayons uraniques mis en évidence par Henri Becquerel. Elle décrit dans une langue scientifique accessible la série de travaux qui lui ont permis d'abord d'identifier deux substances radioactives nouvelles, le polonium et le radium, puis de les isoler et de les peser pour les faire figurer dans la tables des éléments de Mendeleïev. Avec Henri Becquerel et Pierre Curie (qui a directement collaboré à ces travaux en s'intéressant à l'étude du rayonnement radioactif), Marie Curie a reçu en 1903 le prix Nobel de physique « pour la découverte de la radioactivité ».
Cet ouvrage, 'Recherches sur les substances radioactives' est en fait, la thèse de doctorat en physique de Maria Sklodowska ou Marie Curie. Il décrit ses travaux initiaux sur le radium et la détermniation de ses caractéristiques physiques.
A part de très légères modifications d'aordre typographique afin de faciliter la lecture de l'ouvrage, il s'agit du texte original.