Platon ? Deux mille quatre cents ans après sa mort, il est le " philosophe " par excellence. Mais qui sait vraiment qui il est ? Le fils d'Apollon, comme on l'a affirmé à sa mort ? A-t-il été vendu comme esclave ? Et ses amours ? A-t-on retrouvé son testa
Dire " mythe ", c'est parler le grec ancien ou plus précisément le grec de Platon qui le premier employa de façon systématique, dans le sens de " mythe ", le mot mûthos, dont l'acceptation habituelle était auparavant " pensée qui s'exprime, avis ". Lorsqu'il fait usage du mot mûthos, Platon décrit et critique. A l'aide de ce mot, il décrit un discours d'un certain type, tout en le situant par rapport à un autre discours, celui qui dit le vrai. La première partie de ce livre analyse le témoignage de Platon sur ce qu'est le mythe. En l'occurrence, le mythe apparaît comme le discours par lequel est communiqué tout ce qu'une collectivité donnée conserve en mémoire de son passé et tout ce qu'elle transmet oralement d'une génération à l'autre, que ce discours ait ou non été élaboré par un technicien de la communication (le poète, par exemple)/ Dans une seconde partie sont passées en revue les critiques faites par Platon à ce type de discours qu'est le mythe. Le mythe n'est ni un discours vérifiable ni un discours argumentateur. Cela n'empêche pas Platon de reconnaître une utilité au mythe qui s'intègre ainsi à l'exposé philosophique. Cet ouvrage, où interviennent ethnologie et philosophie, se fonde sur une enquête lexicologique qui débusque toutes les apparitions de mûthos, c'est à dire tous les dérivés et tous les composés dont mûthos constitue le premier terme. D'où son titre : Platon les mots et les mythes.
Les études ici réunies rendent compte de ce que fut le contexte historique et littéraire de la rédaction des dialogues platoniciens, et de la manière dont leur auteur a choisi de confronter sa philosophie à la mythologie, afin de mener une enquête sur le monde, l'âme et la cité. Ces lectures veulent prendre ainsi la mesure de ce qui nous éloigne aujourd'hui de Platon, tout en suggérant qu'une histoire de la philosophie qui cherche à s'affranchir de l'anachronisme peut susciter chez nous des questions qui permettent de remettre en cause certaines de nos certitudes. On découvrira aussi un Platon qui assimile la composition d'un texte à la fabrication de l'univers par le démiurge, et qui aborde des sujets comme l'Égypte et la « jalousie », un écrivain philosophe qui, en dépit d'extravagantes accusations de plagiat, reste l'un des plus grands auteurs de l'humanité.
Luc Brisson, directeur de recherche au CNRS, est l'auteur de nombreux travaux consacrés à la philosophie grecque et à la religion dans l'Antiquité.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Né en Égypte au début du IIIe siècle apr. J.-C., Plotin s'installe à Rome en 246, en terre stoïcienne, pour y enseigner les principes d'une philosophie platonicienne et y inaugurer la tradition qu'on dit aujourd'hui « néoplatonicienne ». De 254 jusqu'à la veille de sa mort, en 270, Plotin rédige un ensemble de textes que son disciple Porphyre éditera vers l'année 300 en les distribuant en six « neuvaines » : les Ennéades.
Dans ces traités, Plotin se propose de guider l'âme de son lecteur sur le chemin d'une ascèse qui doit la conduire vers son principe, « l'Intellect », et lui permettre alors de percevoir, pour s'y unir, le principe de toutes choses qu'est « l'Un ». La présente collection regroupera, en neuf volumes, les cinquante-quatre traités de Plotin, traduits et présentés dans l'ordre chronologique qui fut celui de leur rédaction.
Les institutions sociales et politiques s'écroulent aux États-Unis comme ailleurs, et les élites, tant de gauche que de droite, ne suscitent plus au sein des peuples qu'un ressentiment dont l'intensité va grandissant. Cette colère se déchaîne et, de partout, surgissent des charlatans prêts à la canaliser pour protéger les élites au pouvoir. Les signes ne trompent pas : l'âge des démagogues est arrivé.
Dans cette série d'entretiens, Chris Hedges explique l'ascension politique d'un personnage aussi trouble que Donald Trump, dénonçant au passage les démocrates, qu'il juge responsables de la déréliction politique qui a fait perdre la tête à l'Amérique. Une analyse lucide du néolibéralisme totalitaire et de la montée des extrémismes partout dans le monde, et qui incite, en fin de compte, à la rébellion.
Au début du IIe siècle avant notre ère, Rome allait s'engager dans un second conflit contre le royaume de Macédoine, marquant de ce fait son intervention de plain-pied dans les affaires du monde hellénistique. C'est durant cette guerre qu'allait s'illustrer un jeune consul d'à peine 30 ans, Titus Q. Flamininus, qui par ses nombreux gestes d'éclat allait devenir aux yeux des Anciens, mais également auprès des historiens modernes, le « libérateur de la Grèce ». Loin de la figure du général philhellène romantique que certains ont voulu dépeindre, Flamininus apparaît au contraire comme un homme politique ambitieux, doté d'une rare subtilité, qui a su, le premier, comprendre toute la puissance des traditions des grandes monarchies hellénistiques qui ont succédé à l'empire d'Alexandre, lorsqu'elles furent mises au service de son ambition personnelle et des intérêts politiques de Rome. La carrière de Flamininus illustre ainsi les transformations politiques et culturelles profondes survenues à cette époque, au moment où Rome allait peu à peu étendre son hégémonie sur le bassin méditerranéen.
Au IIe siècle avant notre ère, Rome a étendu sa domination sur l'ensemble du bassin méditerranéen au terme d'une série de guerres menées contre Carthage et les grands royaumes gréco-macédoniens héritiers d'Alexandre le Grand. Phénomène inédit, la République romaine est devenue ce que les théoriciens des relations internationales qualifient de « puissance unipolaire ».
Dans le prolongement des travaux récents qui ont contribué à renouveler l'historiographie contemporaine consacrée à l'impérialisme romain, cet ouvrage se propose d'étudier, dans une perspective résolument interdisciplinaire, les quatre décennies d'« unipolarité romaine » qui ont précédé la chute de Carthage en 146 a.C. En analysant la structure du système international ancien, cette étude jette un nouvel éclairage sur les motivations profondes qui ont guidé la politique extérieure de Rome durant cette période charnière. Ainsi, ce « moment unipolaire » s'avère être une étape cruciale dans le développement de ce qui allait devenir l'Empire romain, dont l'étude offre une contribution originale à un débat historiographique depuis longtemps engagé.
« Ce n'est pas une petite chose que Rome : par sa durée - près de treize siècles -, son étendue - touchant à trois continents -, les traces qu'il a laissées dans la mémoire des hommes, l'empire fondé par Rome acquiert les dimensions d'une expérience historique universelle. [...] Tensions entre identités locales et globalisation, entre démocratie et populisme, chocs des impérialismes, changements climatiques, catastrophes sanitaires, migrations humaines, rien de tout cela n'a été absent de cette première mondialisation que fut l'Empire romain. » - Alexandre Grandazzi
L'ambition de ce livre est à la fois simple et démesurée : sans sacrifier l'érudition aux impératifs de la vulgarisation, il offre un aperçu des grands jalons d'une histoire romaine qui peut, et parfois doit, s'écrire au présent et qui est enrichie par les avancées scientifiques récentes. Dans une nouvelle édition refondue, cette brève synthèse propose donc un survol général de l'histoire de la civilisation romaine, de la fondation semi-légendaire de la Ville au viiie siècle av. J.-C., jusqu'à la disparition de l'Empire en Occident au ve siècle. Elle permet à l'étudiant ou au lecteur curieux de poser les principaux jalons de cette histoire, tout en offrant une introduction aux grandes tendances de la recherche contemporaine dans le monde francophone et anglo-américain.
Au IIe siècle avant notre ère, Rome a étendu sa domination sur l'ensemble du bassin méditerranéen au terme d'une série de guerres menées contre Carthage et les grandes puissances gréco-macédoniennes. Ce phénomène inédit, qui s'est déroulé en quelques décennies à peine, et les causes profondes qui ont nourri l'expansion rapide de la puissance de Rome ont alimenté depuis longtemps les débats entre historiens, et plus particulièrement les visions proposées par les écoles dites « défensive » et « offensive » de l'impérialisme romain.
Dans le prolongements des travaux récents qui ont contribué à renouveler l'historiographie contemporaine sur les causes de l'impérialisme romain en puisant aux théories des relations internationales, cet ouvrage se propose d'étudier les quatre décennies « d'unipolarité romaine » qui ont précédé la chute de Carthage en 146 a. C. Par l'analyse de la structure du système international ancien, cette étude jette un nouvel éclairage sur les motivations profondes qui ont guidé la politique extérieure de Rome durant cette période charnière. Ainsi, ce « moment unipolaire » s'avère être une étape cruciale dans le développement de ce qui allait devenir l'Empire romain, dont l'étude offre une contribution originale à un débat historiographique depuis longtemps engagé.