L'actualité politique mondiale résonne comme si la cohabitation d'Etats souverains ne correspondait plus aux besoins de l'heure. Le droit et le devoir d'ingérence sont de plus en plus convoqués pour justifier des interventions militaires étrangères. Au début du XXe siècle, les Etats-Unis d'Amérique ont recouru à ce droit avant la lettre contre la République d'Haïti. Pour quelles raisons? Pourquoi la Nation haïtienne ne s'était-elle pas mise debout pour faire face à l'envahisseur? Comment résister à un occupant plus puissant que soi?
Cet ouvrage revisite les manières dont l'occupation américaine de 1915 est entrée, conservée et renouvelée dans la mémoire collective. Il examine différentes manifestations de la résistance haïtienne, particulièrement les formes d'insoumission dans certains lieux symboliques de la société : la langue, la religion, l'art, l'éducation... Les travaux présentés montrent que même si le «devoir d'insoumission» reflète les aspirations émancipatrices d'une population occupée, il n'est guère suffisant pour les combler.
Depuis la Conférence d'Alma Ata, en 1978, les soins de santé primaires (SSP) ont changé de nature. On en a fait la pierre angulaire de toute réforme des systèmes de santé. Aussi est-ce quasiment un problème moral aujourd'hui d'en questionner l'omniprésence. Comment en sommes-nous arrivés là ? Qu'est-ce qui fait que les SSP ont pu nous apparaître si nécessaires qu'on en ait fait une orthodoxie ?
Quelle place accorder aux discours et explications propres de la grande majorité rurale et suburbaine d'Haïti dans la quête de solution à ses grands problèmes de sous-développement ? Où trouver ces explications ? Comment les traiter ? Cet ouvrage à travers l'analyse des récits du "mythe du Grimaud" défend l'hypothèse qu'il existe simultanément en Haïti deux sociétés en exercice et deux projets de pays distincts et concurrents.