La France et l'Europe sont frappées d'immobilisme depuis bien trop longtemps. Pourquoi ? Parce qu'elles restent prisonnières de modèles économiques mortifères, non pas fondés sur l'investissement dans l'avenir mais sur la priorité exclusive donnée aux équilibres budgétaires.
Cet ouvrage raconte pourquoi et comment nous en sommes arrivés là ? Et comment Bercy et les lobbies entretiennent cette logique funeste dont il est urgent de sortir ?
Cette transition nécessaire, qui met au coeur la question écologique, doit d'abord être pensée ensemble, politiquement - dans le cadre des traités actuels -, plutôt que par l'unique prisme économique.
La démission de Nicolas Hulot - qui préface l'ouvrage -, l'a rappelé : à l'heure où la mise en oeuvre d'un véritable plan Marshall vert est indispensable, le déficit budgétaire ne peut plus être l'Alpha et l'Omega des politiques publiques. Aucune règle n'empêche d'agir. Les marges de manoeuvre existent et ce livre est une invitation pressante à profiter des flexibilités que les traités européens autorisent.
Le dérèglement climatique menace la planète, ses habitants, sa biodiversité et ses économies. Lors de la COP21 en décembre 2015 à Paris, 195 pays se sont engagés à limiter l'élévation des températures sur Terre à moins de 2 °C. Concrétiser cet objectif suppose que les États et les entreprises prennent des engagements très précis et vérifiables. Mais où trouver l'argent pour engager dès maintenant cette transition énergétique alors que la finance reste rivée à des obligations de rendements rapides et élevés et que les acteurs publics et privés sont lourdement endettés ? Après avoir établi un diagnostic des actions à mener, Alain Grandjean et Mireille Martini proposent dans ce livre précurseur des leviers pour mobiliser à l'échelle mondiale les ressources financières nécessaires à la décarbonation de l'économie et à la construction d'infrastructures diminuant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Ils montrent ainsi clairement qu'agir coûte moins cher que subir. La mise en oeuvre des solutions passe par une réglementation plus stricte des marchés financiers par les États, par une réforme du système monétaire international et par une implication forte des entreprises et de l'ensemble de la société. Ainsi, la transition énergétique, impératif vital, deviendra un véritable projet de société, une condition essentielle au bien vivre de tous sur Terre.