Piantoni
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L'enjeu migratoire en Guyane français
Frédéric Piantoni
- Ibis Rouge Editions
- 21 Février 2009
- 9782844508270
PRIX Lucien de Reinach 2009
Académie des sciences morales et politiques
Dans l'ensemble sud-américain, comme dans celui de l'outre-mer français, la Guyane française se définit comme une périphérie singulière. Sous-peuplée, elle se caractérise aussi par la permanence d'un lien exclusif et monovalent avec le centre tutélaire métropolitain. Dès lors, l'articulation entre pouvoirs, mobilités et espaces - déclinée à plusieurs échelles dans l'espace et dans le temps forme un cadre analytique intégrateur. Il permet de saisir les recompositions territoriales actuelles, caractérisées par une structure cloisonnée de l'espace guyanais et révélatrices d'un espace approprié mais non intégré.
Ainsi, le bassin fluvial transfrontalier du Maroni s'est constitué comme un territoire spécifique fondé sur les logiques communautaires des groupes de marrons, résistant à l'appropriation nationale portée par l'idéologie assimilationniste. La mobilité est un facteur structurant l'espace et induit l'émergence d'un pouvoir local institutionnalisé. A l'échelle régionale, la structure tricéphale de l'espace guyanais polarisée sur le littoral évoque un processus similaire, mais fondé sur la légitimation du pouvoir national. Pourtant, la notion de crise des territoires prévaut à la qualification de cette région monodépartementale.
A partir du milieu des années 1990, elle renvoie à une crise structurelle globale, révélée par la fonction miroir que constituent les migrations spontanées brésilienne, haïtienne et surinamaise. Le lien exclusif est remis en cause localement, puis entériné par la loi d'orientation (décembre 2000) et l'intégration à l'Union européenne. Cependant, alors que la Guyane devient le support d'une économie mondialisée, elle reste, paradoxalement, en marge des jeux de pouvoirs supranationaux au sein de l'espace sud-américain. -
35 années de football amateur : André Baduffe
Bruno Piantoni
- FeniXX rédition numérique (Éditions Michel Valière)
- 26 Septembre 2019
- 9782307355366
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Études françaises. Volume 59, numéro 2, 2023
Patrick Theriault, Adrien Cavallaro, Antoine Piantoni, Arnaud Bernadet, Barbara Bohac, Maxime Prevost, Olivier Lacasse
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 13 Octobre 2024
- 9782760651555
Rajeunie mais aussi lestée d'une conscience historique nouvelle, la raillerie marque en profondeur la culture du XIXe siècle, comme la formidable effusion et l'expansion du « rire provocateur et insolent » libéré par la Révolution (Alain Vaillant, « Satire », Dictionnaire Rimbaud). Tout autant qu'une posture auctoriale, elle décrit une tournure d'esprit souple, dûment conformée aux visées d'une littérature ayant fait de la dénonciation tous azimuts de l'esprit de sérieux l'une de ses principales missions, presque sa vocation. Cette disposition à la blague et à la satire ne laisse pas indemne la poésie lyrique, terre d'élection du « rêve » depuis le romantisme. C'est ce que les articles de ce dossier se proposent d'illustrer, en se concentrant sur une série de poètes, des symbolistes jusqu'à Victor Hugo. Ce parcours à rebours, qui veut lui-même malicieusement railler la convention chronologique, entend prévenir une tentation de lecture téléologique qui concevrait la raillerie poétique dans les termes, inadéquats, d'un progrès. Il passe par Jean Moréas et Paul Adam, Laurent Tailhade, Tristan Corbière, Théodore de Banville et Charles Baudelaire, qui pratiquent et conçoivent la littérature tout à la fois en « rêveurs » et en « railleurs ».