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« Chaque jour est précieux, parce que nous respirons encore pour rester attentifs, chacun à notre façon, émus par la lumière qui tombe sur une haute branche, la table de travail le matin, la tombe d'un poète bien-aimé. » Un livre de jours retrace en photos une année de vie dans l'univers de Patti Smith. Chaque jour est l'occasion de découvrir un nouveau cliché de l'autrice ou de sa collection. De sa guitare favorite à des images de son enfance en passant par son édition rare d'Une saison en enfer ou un portrait d'Allen Ginsberg, nous plongeons de manière ludique et esthétique au coeur du monde fascinant d'une artiste culte qui se dévoile ici comme jamais. Accompagnés de légendes pleines d'esprit et de douceur, les 366 visuels, poétiques, tendres et souvent nostalgiques, sont aussi une célébration de la vie et de toutes les petites réjouissances qu'elle offre chaque jour. Pour rendre hommage à la France et à ses lecteurs français qui lui sont si chers, Patti Smith a personnalisé cette édition avec une préface et des photos inédites.
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«Je connais peu d'images aussi frappantes que celle par laquelle Nabokov décrit le départ d'un train : ce sont les wagons qui reculent le long du quai. Quant à la destination, elle n'est jamais celle qu'on a entrevue, en esprit, au moment de s'en aller.» François Sureau n'a jamais cessé de rechercher la compagnie bienfaisante de ceux qui, comme lui, ont été habités par le désir de s'en aller ; de Victor Hugo, fuyant la politique à Guernesey, à Philby père et fils fuyant la loyauté nationale, en passant par Patrick Leigh Fermor et sa soif d'éprouver la mystérieuse unité du monde. À travers leurs voyages, l'auteur revoit certains moments de sa vie : la Hongrie au moment de la chute du Mur, l'Inde et l'Himalaya, la guerre en Yougoslavie. Dans ce récit, l'écrivain poursuit avec éclat sa méditation sur la beauté de l'aventure.
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Pendant la Seconde Guerre mondiale, Elena Arbués, libraire d'Algésiras, une jeune veuve dont le mari a été tué au cours de l'attaque contre la marine française à Mers el-Kébir, voit son destin chamboulé par le hasard. Lors d'une balade sur la plage, elle découvre le corps d'un homme blessé, ramené par la mer. En lui sauvant la vie, elle se retrouve impliquée dans des opérations militaires qui se jouent sous ses yeux, car cet homme, Teseo Lombardo, fait partie d'un groupe de plongeurs de combat italiens qui s'infiltrent par la mer dans le port de Gibraltar, à dos de torpilles autopropulsées, pour déposer des charges explosives sous les bateaux ennemis. Par désir d'aventure (ou pour venger son mari ?), Elena décidera de participer secrètement aux opérations de sabotage. Elle franchira la frontière jusqu'à Gibraltar, où le danger l'attend, très loin de ses livres et de la vie de solitude à laquelle elle se croyait condamnée. Roman d'amour, de mer et de guerre, L'Italien est aussi le récit de l'enquête menée par un journaliste d'investigation espagnol qui reconstitue, au gré de témoignages des survivants, l'histoire d'amour d'Elena et de Teseo, et nous raconte avec brio cet épisode oublié de l'affrontement entre les hommes de la Royal Navy et les commandos italiens en Méditerranée.
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«Il faut que je raconte cette histoire tant qu'il me reste de la peinture bleue sur les mains. Elle finira par disparaître, et j'ai peur que les souvenirs s'en aillent avec elle, comme un rêve qui s'échappe au réveil et qu'on ne peut retenir. Avec ce bleu, j'ai peint le cercueil de Papa.» Bernard Mélois est sculpteur. Il a consacré son existence à souder des figures spectaculaires dans le capharnaüm de son atelier, en chantant sous une pluie d'étincelles. Alors qu'il vit ses derniers jours, ses filles reviennent dans leur maison d'enfance. En compagnie de leur mère, des amis, des voisins, elles vont faire de sa mort une fête, et de son enterrement une oeuvre d'art. Périple en Bretagne pour faire émailler la croix, customisation du cercueil, préparatifs d'une cérémonie digne d'un concert au Stade de France : l'autrice raconte cette période irréelle et l'histoire de ce père hors du commun dont la voix éclaire le récit. D'une fantaisie irrésistible, Alors c'est bien offre un regard sensible et inattendu sur la perte et la filiation. C'est aussi l'hommage de l'artiste Clémentine Mélois à son père, ce bricoleur de génie qui lui a transmis son humour inquiet, son amour des mots et son vital élan de création.
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«Un long hurlement, celui d'une foule d'enfants, secoue la planète. Dans les villes, le Cri passe à travers les murs, se faufile dans les canalisations, jaillit sous les planchers, court dans les couloirs des tours où les familles dorment les unes au-dessus des autres, le Cri se répand dans les rues.» Un rêve collectif court à la vitesse de la rotation terrestre. Il touche tous les enfants du monde à mesure que la nuit avance. Les nuits de la planète seront désormais marquées par l'apparition de désordres nouveaux, comme si les esprits de la nature tentaient de communiquer avec l'humanité à travers les songes des enfants. Eva a fui son mari et s'est coupée du monde. Dans l'espace sauvage où elle s'est réfugiée avec sa fille Lucie, elle est déterminée à se battre contre ce qui menace son enfant durant son sommeil sur une Terre qui semble basculer. Comment lutter contre la nuit et les cauchemars d'une fillette ?
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«Nous sommes la somme de nos amours. Et c'est la seule chose qui restera de nous.» On l'a comparé à Gandhi, à Einstein, à Lénine. Des foules l'ont acclamé. Des milliardaires lui ont tapé sur l'épaule. Les damnés de la terre l'ont imploré. Aujourd'hui, son nom nous fait sourire, tout comme son invention : la méthode Coué. Singulier destin que celui d'Émile Coué, obscur pharmacien français devenu célébrité mondiale, tour à tour adulé et moqué. La vie meilleure retrace l'histoire de ce précurseur du développement personnel qui, au début du XX? siècle, pensait avoir découvert les clés de la santé et du bonheur. Un homme sincère jusque dans sa roublardise, qui croyait plus que tout au pouvoir des mots et de l'imagination. Avec ce roman lumineux aux accents intimes, Étienne Kern rend hommage à ceux qui cherchent coûte que coûte une place pour la joie.
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Je ne suis pas l'ami d'André Chaix, et aurais-je d'ailleurs su l'être, moi que presque rien ne relie à lui ? Juste un nom sur le mur. Chaix était un résistant, un maquisard, un jeune homme à la vie brève comme il y en eut beaucoup. Je ne savais rien de lui. J'ai posé des questions, j'ai recueilli des fragments d'une mémoire collective, j'ai un peu appris qui il était. Dans cette enquête, beaucoup m'a été donné par chance, presque par miracle, et j'ai vite su que j'aimerais raconter André Chaix. Sans doute, toutes les vies sont romanesques. Certaines plus que d'autres. Quatre-vingts années ont passé depuis sa mort. Mais à regarder le monde tel qu'il va, je ne doute pas qu'il faille toujours parler de l'Occupation, de la collaboration et du fascisme, du rejet de l'autre jusqu'à sa destruction. Ce livre donne la parole aux idéaux pour lesquels il est mort et questionne notre nature profonde, ce désir d'appartenir à plus grand que nous, qui conduit au meilleur et au pire. H. L. T.
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En 1848, on découvre de l'or dans la Feather River, en Californie du Nord. Une ville naît, baptisée Oroville ; la ruée vers l'or commence. En 2020, Thea, géologue venue à Oroville pour travailler en aval du gigantesque barrage désormais construit sur la Feather River, doit fuir devant l'avancée des méga-feux. Alors qu'un monde vacille, la violence de son histoire resurgit. Entourée de femmes aimées - une écrivaine de science-fiction, une descendante d'un peuple autochtone, une ingénieure coréenne -, Thea tente de remonter le fil des dévastations issues de la ruée vers l'or. Porté par la langue puissante et tendre de Nina Leger, le chant ancien de la rivière se mêle aux voix d'un présent bouleversé pour faire entendre l'épopée d'une civilisation qui s'est construite en détruisant, au point de préparer sa propre ruine.
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Histoire intime de la Ve République Tome 3 : tragédie française
Franz-Olivier Giesbert
- Gallimard
- Biblos
- 2 Novembre 2023
- 9782072969300
Dans Le Sursaut, j'ai raconté le redressement gaulliste de 1958, et dans La Belle Époque, la gestion de «mère de famille» des années Pompidou et Giscard. C'était un autre siècle. Mais les décennies suivantes, que j'essaie de faire revivre ici, celles de Mitterrand, Chirac, même Sarkozy et Hollande, nous paraissent elles aussi lointaines, avec leurs promesses et leurs ombres : bicentenaire de la Révolution, chute du Mur, 11 Septembre, irruption des «lieux de mémoire» et éclatement concomitant de notre roman national... Mitterrand prétendait «changer la vie» en 1981. Onéreuse illusion. La présidence Chirac s'est enrayée sitôt commencée, marquée pourtant par quelques décisions mémorables. Le repli s'est poursuivi, bon an mal an, sous leurs successeurs, qui n'ont pas toujours démérité. La France n'a certes pas encore touché le fond, mais elle s'est laissée aller, au point de ne plus maîtriser ni ses comptes publics ni ses flux migratoires. Sans oublier le délitement de l'autorité qui ronge nos âmes, notre industrie qui se défait, comme notre moral, et la juxtaposition des ghettos communautaires sous l'égide du «vivre-ensemble». Ce qui n'empêche ni les plaisirs, ni les rires, ni les joies, ni les chansons de Véronique Sanson et de Francis Cabrel qui égaient notre vie, ni la nostalgie de ceux qui nous ont quittés sans jamais partir - Aragon, Barbara, Johnny Hallyday, Belmondo... Puisant dans mes carnets et le Journal que j'ai tenu pendant des années, j'ai voulu raconter comme je l'avais vécu ce temps de faux espoirs et de vraies ruptures, dans un va-et-vient entre nos perceptions d'alors et notre regard d'aujourd'hui. Avec la conviction qu'il n'y a jamais de fatalité en histoire. F.-O.G.
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«Jamais aucune époque n'a autant été marquée par le désir de changer de vie. Nous voulons tous, à un moment de notre existence, être un autre.»
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À l'est du mur qui sépare Berlin en deux, elles se sont promis de ne jamais se quitter. Hannah et Judith ont six ans quand elles se rencontrent pour la première fois, leur amitié est de celles qui commencent tôt et ne finissent jamais. Elles vivent une enfance heureuse dans un pays qui ne l'est pas. Mais comment préserver ce qu'elles ont de plus cher quand le père de Judith, cadre zélé de la Stasi, préférerait que sa fille s'éloigne de la petite Hannah et de sa mère très critique à l'égard du Parti ? Que se passera-t-il quand Karl, adolescent voyou, trouvera ce que cache son pasteur de père dans les sous-sols de son église ? Et quel rôle jouera Werner, ancien soldat nazi entré en marginalité, maquillant son visage pour attiser encore la fureur de la Stasi ? Sur vingt années traversant l'histoire de la RDA, ces personnages et bien d'autres vont évoluer, grandir, affronter les dangers et défier le pouvoir en place. Certains tenteront de s'évader du paradis socialiste, d'autres seront victimes de son implacable régime. Mais Hannah et Judith lutteront de toutes leurs forces pour protéger leur merveilleuse amitié. Un roman haletant sur fond de totalitarisme, où l'univers des enfants offre de purs moments d'éblouissement.
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«Je suis la véritable trace, le plus solide des indices attestant de tout ce que nous avons vécu en dix ans en Algérie. Je cache l'histoire d'une guerre entière, inscrite sur ma peau depuis que je suis enfant.» Aube est une jeune Algérienne qui doit se souvenir de la guerre d'indépendance, qu'elle n'a pas vécue, et oublier la guerre civile des années 1990, qu'elle a elle-même traversée. Sa tragédie est marquée sur son corps : une cicatrice au cou et des cordes vocales détruites. Muette, elle rêve de retrouver sa voix. Son histoire, elle ne peut la raconter qu'à la fille qu'elle porte dans son ventre. Mais a-t-elle le droit de garder cette enfant ? Peut-on donner la vie quand on vous l'a presque arrachée ? Dans un pays qui a voté des lois pour punir quiconque évoque la guerre civile, Aube décide de se rendre dans son village natal, où tout a débuté, et où les morts lui répondront peut-être.
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Des rivières sauvages, des vallées sombres, des gorges, des torrents, des cascades, et, au creux des collines, un lac immense : dans un récit autobiographique, Françoise Chandernagor nous décrit la Creuse, pays des sources et des eaux qui inspira Claude Monet. Pauvre, secrète et longtemps inaccessible, cette région du Massif central - dont, pendant trois siècles, les fils devaient migrer chaque printemps vers des chantiers parisiens pour survivre -, cette terre granitique vouée au chêne et au genêt, fut le paradis de son enfance. Une enfance à demi paysanne, placée sous l'égide d'un grand-père lui-même "maçon migrant". Dans un hameau de dix-sept feux, une enfance libre et buissonnière qui est à l'origine de sa vocation d'écrivain. À travers le sort de ceux qu'elle a connus dans son village, et les changements économiques ou climatiques violents de ces dernières années, Françoise Chandernagor, avec son art de conteuse, montre la transformation de cette "île" hors du temps, son île battue des vents où, longtemps, on n'arrivait qu'à pied : "Eux savaient où était caché l'or vrai, et ils se promettaient qu'un jour ils reviendraient vers leurs landes familières, reviendraient dans leur village sans route, perdu entre Limoges et Clermont, pour y contempler chaque été, et jusqu'à en être aveuglés, les paillettes de soleil que nos vents fous arrachent aux rivières."
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En 1990, Bartabas rencontre Pina Bausch. Une amitié entre eux se noue, et il lui présente le cheval Micha Figa - le partenaire idéal, selon lui, pour révéler la personnalité profonde de la danseuse. C'est le début d'une aventure initiatique sans pareille, qui durera plus de dix ans. Lors de ces nuits volées, au gré de leurs rencontres, Pina Bausch et Micha Figa tissent un lien qui aurait dû déboucher sur un spectacle attendu. La vie en a voulu autrement. Restent les moments de grâce qui ont échappé aux projecteurs, et dont Bartabas, qui en fut l'unique témoin, nous livre ici le récit halluciné. Un geste vers le bas, hommage d'un artiste à une autre, nous entraîne dans les coulisses de la création, et raconte ce qui peut se jouer d'irrationnel et de sublime entre l'homme et l'animal.
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«Rentrez chez vous, mais c'est chez elle, dès qu'elle allume un écran, que cette folie déferle. C'est comme si, se dit Claire, l'intérieur et l'extérieur étaient sens dessus dessous, comme si la rue n'était plus l'espace de la rencontre mais celui de la séparation, comme s'il fallait s'enfermer pour avoir la preuve que les autres existent encore - les autres, ou ce qu'il en reste, les autres diminués, aseptisés, les autres altérés, sans profondeur, ni corps, ni odeur. Le monde s'est absenté et ne nous adresse plus que les signaux de sa perte, ses rayons toxiques d'étoile mourante. Le monde n'est plus dehors.» Que nous est-il arrivé avec la pandémie ? Pour la première fois, le roman s'empare de cette expérience inédite en décrivant la vie d'un immeuble fictif habité par huit personnages. Petite fille, ouvrier du bâtiment, étudiante, entrepreneur complotiste..., ils n'ont rien en commun, sinon qu'ils sont séparés. Au fil des saisons de confinement et de déconfinement, le texte élargit leurs chambres aux dimensions du monde et sonde, au plus près des émotions et des corps, leurs existences à la fois immobiles et bouleversées, leurs stratégies pour s'en sortir sans sortir. En ranimant notre mémoire collective à travers le souffle et l'intensité de son écriture, Gwenaëlle Aubry manifeste de façon jubilatoire la puissance libératrice de la fiction.
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«Je n'ai pas dit : David, allez, s'il te plaît, c'est dangereux. David, on annule, s'il te plaît, écoute-moi, je crois qu'il ne faut pas le faire. Je ne l'ai pas dit. Peut-être que si je l'avais fait, nous serions toujours l'un près de l'autre aujourd'hui. Mais à dix ans, j'avais fait une promesse à mon frère et je voulais la tenir. Je l'aimais trop - l'aimer a bien été le drame de ma vie.» Devenue adulte, Olive revient sur son enfance. Une maison sur les hauteurs du Loiret. En contrebas, le Loing dort, des trains grondent, et chaque jour, un petit garçon hurle, frappe et tente de s'enfuir. Elle observe son jumeau, inquiète. Par touches délicates, elle dessine une complicité fraternelle immense. Comment survivre à la cruauté de l'enfance ? Peut-être en devenant un train ou une grive. C'est l'espoir qu'Olive et David nourrissent jusqu'à cette nuit de leurs dix ans. Dans ce roman sensible et déchirant, Abigail Assor explore les failles d'une famille face à l'univers impénétrable d'un garçon pas comme les autres.
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«Je pardonne à tous et à tous je demande pardon. Ça va ? Pas trop de bavardages.» Le 27 août 1950, Cesare Pavese se donne la mort dans la chambre 49 de l'Hotel Roma, à Turin. Il laisse un mot d'excuse, des poèmes et un journal intime, Le Métier de vivre. Pierre Adrian a retracé le dernier été d'un écrivain hanté par le suicide. Il a cherché dans sa vie et dans ses livres de quoi nous apprendre, malgré tout, le douloureux métier de vivre. Pavese apparaît au fil des pages comme un compagnon de route taciturne, drôle, sincère. Au cours de ces errances en ville et dans les collines, on croise Monica Vitti et Antonioni, Calvino, des actrices américaines... Mais aussi «la fille à la peau mate», qui déambule aux côtés du narrateur sur les traces d'une ombre, dans ce Piémont devenu le lieu éblouissant des retrouvailles avec l'être aimé. Avec ce nouveau récit au charme furieux, Pierre Adrian nous donne à contempler une Italie d'après-guerre en noir et blanc, où la littérature et la politique sont une question de vie ou de mort, où rien n'est jamais grave mais où le tragique finit par s'inviter.
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Frapper l'épopée
Alice Zeniter
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 14 Août 2024
- 9782080440587
Quand Tass était enfant, les adultes lui ont raconté l'histoire de sa terre à plusieurs reprises et dans différentes versions. Malgré tous ces récits, Tass n'a jamais bien su où commençait l'histoire des siens. Comme elle n'a jamais réussi à expliquer la Nouvelle-Calédonie à Thomas, son compagnon resté en métropole. Aujourd'hui, elle est revenue à Nouméa et a repris son poste de professeure. Dans l'une de ses classes, il y a des jumeaux kanak qu'elle s'agace de trouver intrigants, avec leurs curieux tatouages : sont-ils liés à un insaisissable mouvement indépendantiste ? Lorsqu'ils disparaissent, Tass part à leur recherche, de Nouméa à Bourail - sans se douter qu'en chemin c'est l'histoire de ses ancêtres qui lui sera, prodigieusement, révélée. Le destin de Tass croise celui de l'archipel calédonien et Alice Zeniter, avec une virtuosité romanesque remarquable, met en scène son passionnant visage contemporain, à l'ombre duquel s'invite, façon western, son passé pénitentiaire et colonial.
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Journal intime d'un maître-chanteur
Philippe Vasset
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 21 Août 2024
- 9782080456335
Même avec la meilleure volonté du monde, les maîtres-chanteurs se font peu d'amis. Pour pallier la solitude, l'un d'entre eux s'est mis à écrire. Il raconte l'artisanat de la menace, les circonvolutions des rançons et l'Eldorado des réseaux sociaux. Il raconte surtout son association avec un groupe de jeunes femmes, et le talent dont elles font preuve dans l'art méconnu du racket. Mais pour faire oeuvre commune, il faut accepter de baisser la garde. L'ambition saura-t-elle éclipser l'habitude de la trahison ? En mêlant subtilement fiction et enquête, Philippe Vasset poursuit avec ce Journal intime d'un maître-chanteur son exploration vive et féroce du monde contemporain et dévoile les pans habituellement cachés des regards.
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La vie à mort
Gael Tchakaloff
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 24 Avril 2024
- 9782080439826
«Lorsque les nuages assombrissent le ciel andalou, les taureaux de combat se bagarrent souvent au pré, allant parfois jusqu'à y laisser la vie. On dit alors qu'ils "ruminent le temps". J'ai rencontré Léa Vicens sous un cumulonimbus. Une lutte sourde s'est engagée mais l'affrontement ne nous dirige pas l'une contre l'autre. C'est une bataille intérieure, sournoise, une guerre froide née de l'un de ces paradoxes de l'âme. Je soutiens difficilement la vision d'une corrida, j'aime Léa. Ce livre est une tentative de comprendre et d'embrasser son monde car il est impossible d'assouvir sa passion pour un gangster sans braquer une banque avec lui.» Durant un an, Gaël Tchakaloff a suivi la torero vedette Léa Vicens, accompagnant les aventures quotidiennes de cette femme hors norme. De sa finca perdue au fin fond de l'Espagne, où elle vit entourée d'animaux, aux arènes dans lesquelles elle règne à cheval, la nature et le silence côtoient les vertiges d'un univers clair-obscur, très éloigné des représentations que l'on en a.
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Avec Le témoin, Joy Sorman poursuit, cette fois à travers la fiction, son exploration de nos «lieux communs», ceux qui racontent le monde et jettent une lumière crue et acérée sur la société dans laquelle nous vivons. Dans ce roman mâtiné de réel, l'auteure imagine qu'un homme, nommé Bart, pénètre à l'intérieur du palais de justice de Paris et décide de s'y installer clandestinement. Caché la nuit dans un plafond et arpentant le jour les salles d'audience, il assiste au spectacle de la justice - ou est-ce plutôt à celui de l'injustice ? Mais pour quelle raison Bart a-t-il quitté sa vie et organisé sa disparition ? Que cherche-t-il dans ce lieu inhabitable ?
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Rendez-vous à la Porte dorée
Agathe Ruga
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 6 Mars 2024
- 9782080442000
«J'ai oublié pourquoi je t'ai quitté.» Comment vivre quand on a le sentiment d'avoir éconduit l'amour de sa vie ? À quoi sommes-nous prêts pour le récupérer ? Anne étouffait dans son quotidien de mère et de femme. Elle n'avait pas compris qu'elle était comblée avant de tout envoyer valser pour vivre une passion avec un homme plus jeune qu'elle. Après le succès de L'homme que je ne devais pas aimer, le nouveau roman d'Agathe Ruga révèle les regrets et la désillusion après la fuite. Il raconte surtout une histoire d'amour, celle d'Anne et Joachim, que seule l'écriture éternisera.
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Récits de certains faits
Yasmina Reza
- Flammarion
- Litterature Francaise Flammarion
- 4 Septembre 2024
- 9782080457646
Un jour Édith rencontre un homme, il est pompier, isolé aussi. Ils nouent une sorte de flirt. Ils se voient dehors, en cachette, sur des aires diverses, ils discutent. Pas grand-chose de vraiment intime. À la cour qui lui demande ce qu'il représentait pour elle, l'homme répond avec un fort accent toulousain : «J'étais sa bulle d'oxygène. - Cette expression c'est la sienne ou elle l'exprimait autrement ? - Ben... c'est vrai que j'étais sa bulle d'oxygène. - Et de quoi parliez-vous ? - De tout et de rien. - Mais encore ? - Heu... On parlait de tout et de rien. - De tout et de rien. - Oui, c'est ça... De tout et de rien.» Dans les tribunaux, les gens disent souvent qu'ils ont parlé «de tout et de rien». Ils se voient dans des endroits qui sont nulle part, ils se disent des choses dont la substance s'étiole aussitôt. Pas de reproches, pas de chagrins. C'est l'arrière de la vie.
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Il fallait bien les aider : Quand des Justes sauvaient des Juifs en France
François-Guillaume Lorrain
- Flammarion
- Essais Flammarion
- 4 Septembre 2024
- 9782080437549
Le 6 décembre 1942, Jeanne Acgouau et Jean-Baptiste Rogalle aident une dizaine de Juifs à fuir la France en traversant les Pyrénées. La même année, Lucienne Daniel cache son futur époux et toute sa famille dans une blanchisserie parisienne. Quant à Odette Blanchet, elle n'a pas 18 ans lorsqu'elle décide de quitter sa ville de Tours pour protéger une mère et ses enfants... Que sont devenus ces héros de l'ombre qui, au péril de leur vie, ont secouru des Juifs pendant la période de l'Occupation ? Afin de reconstituer les multiples chaînes de solidarités qui se sont nouées discrètement en France à cette époque, François-Guillaume Lorrain est parti, grâce à l'aide du Comité français pour Yad Vashem, à la rencontre des derniers Justes vivants. Il est aussi retourné dans les lieux de sauvetage, retrouvant des descendants de Justes ou de Juifs sauvés qui s'étaient engagés dans de longues démarches mémorielles. Car, très souvent, il a fallu plus d'une génération pour que les souvenirs rejaillissent et que ces sauveurs invisibles soient reconnus comme Justes parmi les Nations. Par cette enquête intime et incarnée au coeur d'un chapitre trop méconnu de la Seconde Guerre mondiale, François-Guillaume Lorrain met en scène une quinzaine d'histoires emplies d'humilité, qui marquent par leur pudeur et redonnent espoir en l'humanité.